Le Worldshaker

Le Worldshaker est un mégalonef, un gigantesque bateau sur lequel vivent plus de 10000 personnes, leur société étant divisée en deux. Cette uchronie steampunk oppose la société guindée et figée du pont supérieur et les « Immondes », classe ouvrière surexploitée, réduite en esclavage pour faire fonctionner le gigantesque vaisseau. Les premiers vivent dans un monde très proche de la société victorienne du 19 °siècle (il y a même une reine Victoria et son prince Albert !), méprisant et ignorant tout simplement les seconds. On voit aussi l'ébauche d'une amourette entre les deux héros adolescents, Col, héritier des ponts supérieurs, et Riff, une Immonde qui fomente la révolution.
On peut y voir une image de la société européenne colonisatrice, qui exploite le monde pour son seul profit et écrase tout sur son passage, comme le Worldshaker.
Bonne idée de départ, avec de l'action à la fin, mais je n'ai pas trop aimé le style de l'auteur. Appelle un tome 2.

Une histoire assez convenue, bien rédigée cependant. L'histoire d'un énorme navire / continent séparé en deux parties, qui correspondent à deux classes sociales: les gens huppés, les décideurs, vivent en haut du navire et jouissent de tous ses agréments. Les prolétaires, les "immondes", assurent son fonctionnement et finissent lobotomisés pour fournir le personnel de maison de la classe supérieure.0
Bref, le héros de l'histoire va ouvrir les yeux, combattre l'injustice et renverser l'ordre établi.
Sans surprise, donc.

Bon roman, bonne intrigue et bien écrit.
Ce livre est très intéressant à mes yeux car il fait découvrir aux adolescents un pan méconnu de la SF, le steampunk. Pour ceux qui ignoreraient ce qu'est ce courant, je les invite à consulter la page qui lui est dédié sur Wikipédia. En gros, c'est un roman qui se passe dans un monde futuriste mais où on utilise la vapeur, comme au 19e siècle. D'ailleurs dans ce livre-ci on sent fortement l'époque victorienne.

Déçue par ce livre que je n'ai d'ailleurs pas fini. L'intrigue paraissait pourtant allechante: le concept d'un énorme navire où vit tout un peuple de l'époque victorienne... Malheureusement le personnage principal nommé Col, petit fils du commandant du navire et désigné pour suivre la voie de son grand père ne m'a pas du tout paru attachant. Je l'ai trouvé sans grande profondeur, un peu naïf et pas assez éveillé à mon goût: je l'aurais mieux imaginé curieux, arpentant le bateau comme sa maison et en connaissant la moindre cachette ( le navire à beau être énorme, le garçon à tout de même passé seize ans de sa vie sans n'avoir vu qu'une seule fois le ciel ! ). le monde des différentes classes m'a aussi paru simpliste et manichéen: Les personnes des ponts supérieurs sans âmes, superficielles, égocentriques et méprisantes (bref toutes les tares! ) et les Larbins ( leur nom grossier l'indique) étant les victimes et donc forcément de bonne foi et essayant de sortir - c'est légitime- de leur horrible misère.
Bref j'ai été moi même déçue de n'avoir pas aimé ce livre dont la couverture et la mise en bouche étaient pourtant très prometteuses.

Un livre à l'histoire convenue, sans surprises, mais qui reste agréable à lire.
Un livre de plage pour cet été ?
Notons, au passage, la très belle couverture, une constante des éditions Hélium qui fait de très belles couvertures graphiques.
Lien : http://epicuria.overblog.com..

Ça fait un moment que je l'ai lu et je n'ai pas rédigé le billet tout de suite, ce qui le rend peut-être moins flatteur.

Dans l'ensemble, j'ai aimé le concept de l'histoire, du bateau-machine qui représente un monde, et de cette nouvelle lutte des classes pour un idéal. La relation entre Col et Riff est tout à fait crédible mais il m'a manqué un petit quelque chose. le commencement est assez lent et j'ai eu du mal à me lier à ce nouvel univers, et enfin le fait que ce soit encore un premier tome m'a paru... comment dire... ennuyeux. L'histoire aurait pu être conclue en un seul livre, quitte à rajouter une centaine de pages supplémentaires. Honnêtement, je ne sais pas si je lirais la suite. A voir.
Lien : http://boumabib.over-blog.co..

"Le World Shaker... Quatre kilomètres de long, plus d'un kilomètre de largeur, quatre cents mètres de haut. Un navire, capable de naviguer sur la mer comme de rouler sur la terre. Il contient tout ce qui reste de l'aristocratie de l'Angleterre depuis qu'ils ont dû quitter Londres et leur terre. Parmi eux, la reine Victoria III et son Prince Consort, mais aussi Sir Mormus Porpentine, le Commandant Suprême du navire et son petit-fils Colbert, appelé à succéder un jour à son grand-père.
Mais les nobles ne sont pas les seuls occupants du vaisseau. Ils ont des Larbins pour les servir, qui sont à la fois serviables et muets, mais aussi un peu idiots. Tout au fond, dans les cales, il y a aussi les Immondes, des travailleurs qui s'occupent du charbon et des machines à vapeur. Ceux-là ne sont pas fréquentables et restent consignés dans leurs soutes.

Tout bascule pour Colbert quand il rencontre une Immonde qui, destinée à devenir Larbin, s'est échappée et réfugiée dans la chambre du jeune homme. Il découvre que les Immondes sont parfois loin d'être laids, sont intelligents et surtout beaucoup plus vifs que les aristocrates. Commence alors pour lui un cheminement qui va lui ouvrir les yeux sur le monde dans lequel il vit, lui faisant rencontrer, parfois cruellement, des réalités que l'on voudrait lui cacher ou qu'il n'a jamais cherché à constater."

***

Verdict?

et bien, j'ai passé un bon moment, mais je ne peux m'empêcher de sentir la porte ouverte à une éventuelle suite et puis surtout une impression de redite. le cliché "hiérarchie verticale d'une société anti-utopique" est tellement usité en sf, et encore plus en jeunesse! Voir "la citadelle du vertige", "les clés de babel" pour les deux premiers qui me viennent à l'esprit...

Ce World shaker n'est pas le plus mauvais d'entre eux, loin de là, et son univers pseudo-victorien a beaucoup de charme. Mon train est arrivé en gare lilloise peu après ma dernière page, j'en garde un bon souvenir, sans plus.

Lien : http://petitesmadeleines.hau..