AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Anmoon


C'est d'une expérience de lecture que je viens vous parler aujourd'hui, tant je ne trouve pas d'explication différente à ce que j'ai vécu en tournant les pages de ce livre. Départ donc pour le Guyana, et la forêt amazonienne, dans laquelle nous retrouvons un groupe de neuf personnes qui cheminent au gré des caprices du fleuve pour atteindre leur but : une cité haut perchée... Mais peut-être tout simplement eux-mêmes... Donne l'aventurier, les jumeaux da Silva, Vigilance et son cousin Carroll, Jennings, Wishrop, Cameron, le vieux Schomburg... puis Mariella, tour à tour femme objet de désir et village-mission de départ vers l'absolu.

Comment résumer ce roman, cette quête à la fois physique et intérieure ? Comment vous décrire ce mélange entre onirisme ou fièvre, et réalité ? Entre vie et mort ? J'ai avancé dans ma lecture sans la comprendre toujours, emportée par le courant des mots si bien posés par Wilson Harris. J'ai retranscrit dans mon carnet les plus belles phrases lues, et aurais pu en recopier d'autres et d'autres encore... Quelle magnifique écriture, qui transcende notre expérience. Durant ces quelques jours, j'ai été le bateau qu'ils ont utilisé pour leur avancer vers leur destin. J'ai été portée par les mots, ballotée dans les tourments de leurs pensées, et n'ai pas cessé d'avancer vers l'inéluctable.

J'ai découvert avec beaucoup de respect cet auteur, et ai approché le Guyana d'une bien belle manière. J'ai rencontré lors de ma lecture une terre sauvage (le roman a été écrit en 1960 donc il est possible que le pays ait bien changé depuis cette époque), des personnages d'origines diverses, à l'image de la population de l'endroit, ai-je appris, des villages perdus dans les bois et une vieille femme autochtone emplie de sagesse.

En résumé, si le quatrième de couverture de l'édition que j'ai débute par “Si ‘Le bateau ivre' était un roman...”, je citerais pour ma part ces quelques mots de Brel : “Rêver un impossible rêve, porter le chagrin des départs, brûler d'une possible fièvre, partir où personne ne part. Aimer jusqu'à la déchirure, aimer, même trop, même mal. Tenter, sans force et sans armure d'atteindre l'inaccessible étoile”.
Commenter  J’apprécie          00







{* *}