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Je jette l'éponge vers la page 100. L'écriture est étrange, je n'arrive pas à me faire à l'idée que l'histoire se passe en Australie durant la 2nde guerre mondiale. J'ai l'impression d'être au 17ème siècle !
Aucun des personnages n'est attachant. Même les 2 soeurs, je n'arrive pas à les cerner. La mère est imbuvable. Les relations entre les personnages sont indescriptibles. On ne sait pas s'ils s'aiment, se détestent, se supportent... Je n'arrive pas à comprendre le but de cette histoire. J'arrête afin d'éviter l'indigestion avant l'heure !
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A la mort brutale de leur Pére, dans l'Australie de l'aprés guerre , deux jeunes filles dont une encore dans l'enfance , Laura et Clare Vaizey, se voient confiées à leur mére, absente jusqu'alors de leur existence.
Elles grandissent comme elles le peuvent esclaves des caprices exclusifs de celle - ci, d'une indifférence glacée mêlée à un despotisme doucereux, une cruauté indolente, totalement narcissique , cette mére....
Soudain elle décide de quitter l'Australie pour l'Angleterre , sans s'encombrer de ses filles.
Elle les laisse aux mains de Felix, l'employeur quadragénaire de la jeune Laura, qu'il épouse.
Il accepte de s'occuper aussi de Clare , encore adolescente .....

Elles emménagent bientôt dans une superbe villa blanche et spacieuse qui appartient à Félix.
Il s'avère que l'aimable Felix se révélera au fil du temps , un pervers narcissique, alcoolique , d'une violence ahurissante , dont l'effroyable haine et la volonté d'emprise et de main mise ne feront qu'empirer ....
Ses accès de violence: pièces dévastées comme dans une ville abandonnnée aprés des jours et des nuits de bombardement, rideaux déchirés, débris de verre , chaos total, situation inextricable..." Que pouvait - on désirer d'autre au milieu de ce cauchemar que la fin de l'angoisse?" Songe Clare, " Quel individu raisonnable et sensible ne se moquerait - il pas de l'idée qu'il pût exister dans une charmante maison coloniale de banlieue aux murs blancs , une situation humaine dépassant les pouvoirs de réparation et du bon sens? "
Laura, acceptera l'humiliation, l'esclavage intérieur , la haine , la servitude, la douleur psychologique intense , l'effacement , elle deviendra l'ombre d'elle -même, ..terrifiée , elle restera captive ......
L'autre , Clare se soustraira à sa maniére " Elle s'était juré de survivre, elle n'accepterait pas d'être rejetée ..."elle avait soif de lucidité et de compréhension, conserver toute son énergie afin de sauvegarder son propre équilibre ..."
Une enquête psychologique dotée d'une mécanique parfaite, impressionnante et saisissante , un roman noir machiavélique , lutter ou subir?
Deux innocentes aux mains folles d'un pervers , un ogre? Comme dans les contes.
À lire à condition de le replacer dans son époque... Les années 40 .....

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Je n'ai pas du tout adhéré au style. Très rapidement j'ai eu tendance à lire en diagonale ce qui est évidemment très mauvais signe et finalement j'ai abandonné, trop de livres m'attendent pour me forcer à lire un roman qui me déplait.
L'aspect psychologique qui aurait dû être traité avec force et finesse vu le sujet ne répond pas à mes attentes. Je suis restée distante, je n'ai jamais ressenti d'empathie pour ces deux soeurs, ce qui est assez étrange vu le sujet. le style y est sans doute pour quelque chose, style qui s'apparente à une étude clinique. (Il est précisé, dans plusieurs critiques qu'il faut se remettre dans l'ambiance de l'époque, oui bien sûr, mais ce n'est pas cela qui m'a gêné, mais bien l'écriture, le style et la façon dont est "analysée" la psychologie des personnages)
Je regrette mais au regard des critiques, je m'aperçois que je ne suis pas la seule à avoir été déçue.
J'ai conscience d'être peut-être un peu sévère avec mon étoile vu que je ne suis pas allée jusqu'au bout, mais justement, ce n'est pas dans mes habitudes !
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Un roman ennuyeux et daté . L'histoire se passe en Australie dans les années 1940. La guerre est vaguement présente mais vraiment très loin et n'a quasiment aucune influence sur l'histoire de ces deux soeurs. Leur père vient de mourir , leur mère ne s'intéresse pas du tout à elles , part seule en Europe et les laisse donc seules tant sur le plan psychologique que social.L'ainee croit trouver la solution en épousant son patron, nettement plus âgé mais qui accepte de s'occuper aussi de la petite soeur.Bien sur,cet homme se révélera profond perturbé psychologiquement.Mais toute cette histoire est bien longue, bien ennuyeuse et surtout d'u e banalité affligeante surtout dans le contexte historique même si nous sommes en Australie
Un roman qui date de 1966 et qui aurait pu rester dans les cartons Sur des sujets similaires, il y a eu des oeuvres bien plus marquantes .Lecture totalement inutile.
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Ne vous fiez pas à la couverture...... Ce récit est bien loin de ce que celle-ci laisse supposer. Nous n'entrons pas dans un roman du style "intrigues dans la bourgeoisie ou dans l'aristocratie" mais dans un roman psychologique. Il est indiqué qu'il s'inscrit dans la lignée de ceux de Daphné du Maurier..... Oui peut-être mais il n'y a pas, comme chez la célèbre écrivaine anglaise, le côté mystérieux, étrange et presque thriller.

Je vous présente les deux soeurs Vaizey : elles vivent à Sidney et n'ont vraiment pas de chance..... Elles perdent leur père et leur mère ne leur porte aucun intérêt et n'a même qu'une seule idée : s'en débarrasser et c'est d'ailleurs ce qu'elle va faire en partant vivre en Angleterre. Et c'est pas fini :  Laura va se marier à un homme, Felix, de plus de 20 ans son aîné, non par amour mais pas sécurité et Clare, sa soeur cadette va s'installer dans la maison du couple sur la demande insistante du mari. Très vite on comprend que les deux héroïnes sont manipulées par cet homme, une sorte de pervers égoïste, alcoolique à ses heures, avare, grossier, bi-polaire à sa manière, alternant cajoleries intéressées et violences brutales et dans le genre malsain, le Félix Shaw se pose là....

L'action se déroule en partie durant la deuxième guerre mondiale et il faut reconnaître à l'auteure une très bonne dissection du comportement des personnages : l'emprise d'un homme sur son épouse et qui, à force d'arguments et de miroirs aux alouettes va pousser la plus jeune, Clare, à arrêter ses études et fait de ses deux jeunes femmes des sortes "d'esclaves" domestiques, travaillant pour lui dans les différentes entreprises qu'il achète et revend aux gré de ses humeurs. Usant de largesses pour tenter d'acquérir un cercle d'amis qui, très vite, profitent de sa naïveté et de son orgueil pour faire des affaires pour ensuite l'ignorer, Félix va déverser sur son épouse et sa soeur sa rancoeur,  lâche qu'il est.

Clare sera la plus rapide à ressentir l'ambiance malsaine de cet homme, à vouloir s'éloigner mais Laura,  persuadera celle-ci à rester, lui faisant à chaque fois miroiter un changement de comportement de son mari, ayant la crainte de se retrouver seule face à lui, devenant à son tour manipulatrice.

On peut être agacé par l'attitude des deux jeunes femmes, par leur naïveté mais je pense qu'il faut remettre le roman dans le contexte de l'époque, par la jeunesse des deux jeunes femmes (18 ans pour Laura quand elle se marie, 14 ans pour Clare) et également par le sentiment d'urgence, d'abandon dans lequel elles se trouvent à la mort de leur père et du manque d'intérêt de leur mère.

Elizabeth Harrower décortique méticuleusement les comportements de Félix et l'emprise que cet homme étend dans sa maison, régnant en maître absolu, faisant la pluie et parfois le beau temps, au gré de ses affaires, humeurs, rentrées d'argent ou périodes d'avarice. Elle fait de Laura une femme totalement soumise, craintive des réactions de son époux et de Clare, une jeune fille plus rebelle mais partagée entre son désir de fuir et son attachement à sa soeur,  se trouvant prise au piège entre sentiments et volonté.

Autant il y a une progression dans la folie de Felix, dans le troublant attachement qu'il a envers Clare (on se pose d'ailleurs la question sur la vraie nature de celui-ci), autant l'attitude des deux femmes reste assez passive mais on sait l'emprise que peut avoir ce genre de personnage sur son entourage.

Ce roman paru en 1966 traite d'un sujet toujours d'actualité, de femmes soumises, sous influence et même si j'ai apprécié l'écriture j'ai trouvé que le récit comportait des longueurs, des répétitions de situations mais peut-être dues à la passivité des deux femmes, acceptant toutes les humiliations sans révolte. J'ai eu envie de les secouer, de les pousser à partir d'autant qu'elles sont deux et très unies. Mais comme je l'ai dit il faut tout remettre dans le contexte de l'époque, en temps de guerre. Je m'attendais également à un final plus surprenant du fait de la tension qui montait, justement à la manière d'un Daphné du Maurier, une petite déception.....

Mais c'est une lecture qui se fait avec nos esprits de femmes libres, ayant acquis leur indépendance et ayant tiré les leçons du passé. Remettons tout cela dans son contexte  et cela en fait malgré tout un roman psychologique assez bien vu et transcrit sur les processus comportementaux d'un esprit malade et de ses victimes.
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M'attendant à une atmosphère digne de Daphné du Maurier, tel que vanté sur la 4eme de couverture, ma déception a été à la mesure de mes espoirs. Beaucoup de bavardages, un démarrage poussif et une fin déconcertante.
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Une histoire écrite au siècle dernier. Moi aussi j'ai aimé ! D'abord le style avec une phrase qui est pleine de circonvolutions, qui entoure le fait, le noie dans beaucoup de détails, et est à la limite presque incompréhensible. J'ai relu plusieurs fois certains paragraphes sans en comprendre véritablement le sens mais difficile d'être aussi précis et cartésien qu'en France. Vraiment, un style à part, bien à elle ! Elizabeth Harrower nous donne un peu une idée de la vie sur ce grand continent si éloigné de nous avec des hommes d'affaires qui créent des sociétés et puis les revendent sans même faire de profit pour en recréer d'autres et puis les revendre. On voit que c'étaient des pionniers partis de rien qui ont eu la vie dure. Je pense que Félix Shaw, le héros mâle de cette histoire, a une âme de pionnier. Dans son couple, il y a beaucoup de haine, de violence et d'alcool mais finalement il dure. En fait, il s'est marié mais ce n'est qu'un mariage de convenance qui le libère des soucis de la vie quotidienne. C'est très étrange. On se demande si ce mariage est consommé et de toute façon aucun enfant ne naît de cette union. On dirait que comme Laura s'est beaucoup occupée de sa petite soeur, Clare, elle en a oublié de procréer. La personnalité de Clare est la plus intéressante : une jeune fille sans importance et sans attraits qui finit par trouver sa voie, elle aussi, à force d'obstination. Il y a aussi beaucoup d'autodérision et d'humour anglo-saxon. On est dans Desperate Housewives, seulement que ce n'est pas tout le quartier qui est ainsi, juste une maison, celle où habitent Laura, Clare et Félix. Une grande maison parfaite avec du beau mobilier, une belle vaisselle et qui pourrait recevoir beaucoup d'amis mais qui est en fait désespérément vide de rires, de belles personnes, de joie et de bonne humeur. Une atmosphère étrange : un homme austère qui a pris dans ses filets deux petites oies blanches et s'en contente au début et puis de moins en moins d'où ses crises, son emportement contre elles et son addiction à l'alcool. Juste dans les dernières lignes, on s'aperçoit qu'on est bien en Australie : « Brusquement, la route longeant la voie changea de teinte et de nature – elle était devenue une piste de bush, de l'argile de couleur vive. Des arbres apparurent soudain, vite dépassés : eucalyptus en fleur et pins. »
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Ce roman m'a semblé laborieux ,avec beaucoup de redites ,et j'ai souvent sauté quelques passages .Même si on se met dans le contexte de l'époque (1928 ) que l'on sait la condition féminine ,loin d'être facile pour de nombreuses femmes ,je suis restée déçue par le style ,le manque d'intrigue véritable ,un manque d'émotion. Certains ouvrages sont intemporels ,ont su traverser les siècles ,continuent à nous toucher , même si nos sociétés ont changé.
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Au décès de leur père Laura et Clare ne peuvent compter que sur elles. Leur mère les abandonne à leur sort. Laura travaille et finit par épouser son patron Félix. Pour elle c'est la solution pour remédier à leur problème. Félix n'est pas l'homme charmant qu'il prétend, ses accès de colère et de violence pétrifient les deux soeurs. Félix vend sa société sans en informer Laura, il la rend responsable de tout. Clare ne veut pas rester, mais elle le fait pour sa soeur. L'arrivée de Bernard, ouvrier blessé, fera comprendre à Clare qu'une autre vie est possible.
Un roman psychologique narré d'une telle sorte que l'on ne peut plaindre Laura qui défend Félix. Ce n'est pas un coup de coeur, mais à lire pour l'écriture et le thème.
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Australie, fin des années 30. Laura et Clare poursuivent tranquillement leur scolarité dans une pension pour jeunes filles de bonne famille et tous les espoirs leurs sont permis quant à leur vie future. Mais la disparition de leur père assombrit leur ciel serein : il leur faut quitter la pension pour aller vivre avec leur mère, « malade », dépendante, tyrannique et toxique. Laura doit renoncer à ses rêves de médecine et s'inscrire dans une école de secrétariat et commerce, tandis que la jeune Clare est inscrite au collège le plus proche. le climat familial est lourd, étouffant, sombre, à l'image du climat international … La mère supporte aussi peu l'un que l'autre et aspire à rentrer en Europe pour y trouver des conditions de vie plus confortables, mais que faire des filles ? C'est alors que le très respectable Félix Shaw entre en scène, avec ses costumes de Saville Row et son usine … Il commence par offrir un emploi à Laura, puis des cadeaux et sorties à toutes les trois, puis parle de mariage comme il règlerait l'achat d'une nouvelle usine, et ce langage devient vite celui de la mère … Laura se résigne (se dévoue ?) et accepte le marché. La voilà devenue Mrs Shaw : plus de salaire mais toujours autant de travail à l'usine, sans compter la maison à tenir et Clare à élever puisque madame Mère est repartie en Europe …
Le piège est en place : l'usine de Félix, la maison de Félix, l'argent de Félix, le bon plaisir de Félix, les beuveries de Félix, les caprices de Félix, la violence de Félix … Ou comment un pervers narcissique se construit une parfaite petite famille parfaitement dysfonctionnelle : l'ogre ordonne et terrorise, l'épouse soumise obéit, souffre et s'interpose pour ménager le tyran domestique ou protéger sa jeune soeur, et celle-ci supporte mais réfléchit, compare et tente de faire réagir son aînée.
Félix protège les siens « en bon père de famille », les isole et les exploite, les insulte et les brutalise, les détruit à petit feu tout en paradant avec ses beaux costumes, sa voiture, sa maison, son usine … Il tire des ficelles, joue des coups de poker avec leurs vies et celles de quelques « amis » rencontrés en faisant des « affaires » …
L'ambiance est délétère, les femmes sont soumises à la brutalité avilissante des hommes, l'horizon est noir, lourd, fermé …
Elizabeth Harrower, Australienne, auteur de chroniques et critiques pour le Sydney Morning Herald, et de cinq romans psychologiques remarqués, écrits entre 57 et 71, a créé un univers particulièrement étouffant et angoissant, que d'aucuns ont rapproché de Hitchcock ou de Daphné du Maurier. Son écriture est vive, précise, procédant par petites touches, allusions implicites, toute en sobriété, à tel point que l'on serait tenté de la qualifier d'écriture « blanche ». Les personnages ne sont pas décrits ou commentés, mais campés : ils sont et agissent et cela suffit à étreindre le lecteur d'une angoisse et d'un désespoir de plus en plus absolus. Pas de pathos, pas de grandes tirades ou de dialogues sophistiqués, les faits et quelques paroles suffisent …
Encore une fois, Masse critique est une magnifique opportunité de découverte littéraire …
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