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EAN : 9782743639983
350 pages
Payot et Rivages (29/04/2017)
2.54/5   59 notes
Résumé :
Après «Un certain monde», très remarqué par la presse et les libraires, Rivages poursuit la découverte de ce génie méconnu des lettres australiennes avec un nouvel inédit, «Deux soeurs», roman psychologique qui plaira aux fans de Daphné du Maurier. Clare et Laura décident de fuir leur terrible famille grâce à Felix, un homme charmant qui se présente en bienfaiteur. Mais l'homme se révèle d'une grande cruauté au fil du temps, manipulateur et tyran. Best-seller en Aus... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Je jette l'éponge vers la page 100. L'écriture est étrange, je n'arrive pas à me faire à l'idée que l'histoire se passe en Australie durant la 2nde guerre mondiale. J'ai l'impression d'être au 17ème siècle !
Aucun des personnages n'est attachant. Même les 2 soeurs, je n'arrive pas à les cerner. La mère est imbuvable. Les relations entre les personnages sont indescriptibles. On ne sait pas s'ils s'aiment, se détestent, se supportent... Je n'arrive pas à comprendre le but de cette histoire. J'arrête afin d'éviter l'indigestion avant l'heure !
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A la mort brutale de leur Pére, dans l'Australie de l'aprés guerre , deux jeunes filles dont une encore dans l'enfance , Laura et Clare Vaizey, se voient confiées à leur mére, absente jusqu'alors de leur existence.
Elles grandissent comme elles le peuvent esclaves des caprices exclusifs de celle - ci, d'une indifférence glacée mêlée à un despotisme doucereux, une cruauté indolente, totalement narcissique , cette mére....
Soudain elle décide de quitter l'Australie pour l'Angleterre , sans s'encombrer de ses filles.
Elle les laisse aux mains de Felix, l'employeur quadragénaire de la jeune Laura, qu'il épouse.
Il accepte de s'occuper aussi de Clare , encore adolescente .....

Elles emménagent bientôt dans une superbe villa blanche et spacieuse qui appartient à Félix.
Il s'avère que l'aimable Felix se révélera au fil du temps , un pervers narcissique, alcoolique , d'une violence ahurissante , dont l'effroyable haine et la volonté d'emprise et de main mise ne feront qu'empirer ....
Ses accès de violence: pièces dévastées comme dans une ville abandonnnée aprés des jours et des nuits de bombardement, rideaux déchirés, débris de verre , chaos total, situation inextricable..." Que pouvait - on désirer d'autre au milieu de ce cauchemar que la fin de l'angoisse?" Songe Clare, " Quel individu raisonnable et sensible ne se moquerait - il pas de l'idée qu'il pût exister dans une charmante maison coloniale de banlieue aux murs blancs , une situation humaine dépassant les pouvoirs de réparation et du bon sens? "
Laura, acceptera l'humiliation, l'esclavage intérieur , la haine , la servitude, la douleur psychologique intense , l'effacement , elle deviendra l'ombre d'elle -même, ..terrifiée , elle restera captive ......
L'autre , Clare se soustraira à sa maniére " Elle s'était juré de survivre, elle n'accepterait pas d'être rejetée ..."elle avait soif de lucidité et de compréhension, conserver toute son énergie afin de sauvegarder son propre équilibre ..."
Une enquête psychologique dotée d'une mécanique parfaite, impressionnante et saisissante , un roman noir machiavélique , lutter ou subir?
Deux innocentes aux mains folles d'un pervers , un ogre? Comme dans les contes.
À lire à condition de le replacer dans son époque... Les années 40 .....

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Je n'ai pas du tout adhéré au style. Très rapidement j'ai eu tendance à lire en diagonale ce qui est évidemment très mauvais signe et finalement j'ai abandonné, trop de livres m'attendent pour me forcer à lire un roman qui me déplait.
L'aspect psychologique qui aurait dû être traité avec force et finesse vu le sujet ne répond pas à mes attentes. Je suis restée distante, je n'ai jamais ressenti d'empathie pour ces deux soeurs, ce qui est assez étrange vu le sujet. le style y est sans doute pour quelque chose, style qui s'apparente à une étude clinique. (Il est précisé, dans plusieurs critiques qu'il faut se remettre dans l'ambiance de l'époque, oui bien sûr, mais ce n'est pas cela qui m'a gêné, mais bien l'écriture, le style et la façon dont est "analysée" la psychologie des personnages)
Je regrette mais au regard des critiques, je m'aperçois que je ne suis pas la seule à avoir été déçue.
J'ai conscience d'être peut-être un peu sévère avec mon étoile vu que je ne suis pas allée jusqu'au bout, mais justement, ce n'est pas dans mes habitudes !
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Ne vous fiez pas à la couverture...... Ce récit est bien loin de ce que celle-ci laisse supposer. Nous n'entrons pas dans un roman du style "intrigues dans la bourgeoisie ou dans l'aristocratie" mais dans un roman psychologique. Il est indiqué qu'il s'inscrit dans la lignée de ceux de Daphné du Maurier..... Oui peut-être mais il n'y a pas, comme chez la célèbre écrivaine anglaise, le côté mystérieux, étrange et presque thriller.

Je vous présente les deux soeurs Vaizey : elles vivent à Sidney et n'ont vraiment pas de chance..... Elles perdent leur père et leur mère ne leur porte aucun intérêt et n'a même qu'une seule idée : s'en débarrasser et c'est d'ailleurs ce qu'elle va faire en partant vivre en Angleterre. Et c'est pas fini :  Laura va se marier à un homme, Felix, de plus de 20 ans son aîné, non par amour mais pas sécurité et Clare, sa soeur cadette va s'installer dans la maison du couple sur la demande insistante du mari. Très vite on comprend que les deux héroïnes sont manipulées par cet homme, une sorte de pervers égoïste, alcoolique à ses heures, avare, grossier, bi-polaire à sa manière, alternant cajoleries intéressées et violences brutales et dans le genre malsain, le Félix Shaw se pose là....

L'action se déroule en partie durant la deuxième guerre mondiale et il faut reconnaître à l'auteure une très bonne dissection du comportement des personnages : l'emprise d'un homme sur son épouse et qui, à force d'arguments et de miroirs aux alouettes va pousser la plus jeune, Clare, à arrêter ses études et fait de ses deux jeunes femmes des sortes "d'esclaves" domestiques, travaillant pour lui dans les différentes entreprises qu'il achète et revend aux gré de ses humeurs. Usant de largesses pour tenter d'acquérir un cercle d'amis qui, très vite, profitent de sa naïveté et de son orgueil pour faire des affaires pour ensuite l'ignorer, Félix va déverser sur son épouse et sa soeur sa rancoeur,  lâche qu'il est.

Clare sera la plus rapide à ressentir l'ambiance malsaine de cet homme, à vouloir s'éloigner mais Laura,  persuadera celle-ci à rester, lui faisant à chaque fois miroiter un changement de comportement de son mari, ayant la crainte de se retrouver seule face à lui, devenant à son tour manipulatrice.

On peut être agacé par l'attitude des deux jeunes femmes, par leur naïveté mais je pense qu'il faut remettre le roman dans le contexte de l'époque, par la jeunesse des deux jeunes femmes (18 ans pour Laura quand elle se marie, 14 ans pour Clare) et également par le sentiment d'urgence, d'abandon dans lequel elles se trouvent à la mort de leur père et du manque d'intérêt de leur mère.

Elizabeth Harrower décortique méticuleusement les comportements de Félix et l'emprise que cet homme étend dans sa maison, régnant en maître absolu, faisant la pluie et parfois le beau temps, au gré de ses affaires, humeurs, rentrées d'argent ou périodes d'avarice. Elle fait de Laura une femme totalement soumise, craintive des réactions de son époux et de Clare, une jeune fille plus rebelle mais partagée entre son désir de fuir et son attachement à sa soeur,  se trouvant prise au piège entre sentiments et volonté.

Autant il y a une progression dans la folie de Felix, dans le troublant attachement qu'il a envers Clare (on se pose d'ailleurs la question sur la vraie nature de celui-ci), autant l'attitude des deux femmes reste assez passive mais on sait l'emprise que peut avoir ce genre de personnage sur son entourage.

Ce roman paru en 1966 traite d'un sujet toujours d'actualité, de femmes soumises, sous influence et même si j'ai apprécié l'écriture j'ai trouvé que le récit comportait des longueurs, des répétitions de situations mais peut-être dues à la passivité des deux femmes, acceptant toutes les humiliations sans révolte. J'ai eu envie de les secouer, de les pousser à partir d'autant qu'elles sont deux et très unies. Mais comme je l'ai dit il faut tout remettre dans le contexte de l'époque, en temps de guerre. Je m'attendais également à un final plus surprenant du fait de la tension qui montait, justement à la manière d'un Daphné du Maurier, une petite déception.....

Mais c'est une lecture qui se fait avec nos esprits de femmes libres, ayant acquis leur indépendance et ayant tiré les leçons du passé. Remettons tout cela dans son contexte  et cela en fait malgré tout un roman psychologique assez bien vu et transcrit sur les processus comportementaux d'un esprit malade et de ses victimes.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Une histoire écrite au siècle dernier. Moi aussi j'ai aimé ! D'abord le style avec une phrase qui est pleine de circonvolutions, qui entoure le fait, le noie dans beaucoup de détails, et est à la limite presque incompréhensible. J'ai relu plusieurs fois certains paragraphes sans en comprendre véritablement le sens mais difficile d'être aussi précis et cartésien qu'en France. Vraiment, un style à part, bien à elle ! Elizabeth Harrower nous donne un peu une idée de la vie sur ce grand continent si éloigné de nous avec des hommes d'affaires qui créent des sociétés et puis les revendent sans même faire de profit pour en recréer d'autres et puis les revendre. On voit que c'étaient des pionniers partis de rien qui ont eu la vie dure. Je pense que Félix Shaw, le héros mâle de cette histoire, a une âme de pionnier. Dans son couple, il y a beaucoup de haine, de violence et d'alcool mais finalement il dure. En fait, il s'est marié mais ce n'est qu'un mariage de convenance qui le libère des soucis de la vie quotidienne. C'est très étrange. On se demande si ce mariage est consommé et de toute façon aucun enfant ne naît de cette union. On dirait que comme Laura s'est beaucoup occupée de sa petite soeur, Clare, elle en a oublié de procréer. La personnalité de Clare est la plus intéressante : une jeune fille sans importance et sans attraits qui finit par trouver sa voie, elle aussi, à force d'obstination. Il y a aussi beaucoup d'autodérision et d'humour anglo-saxon. On est dans Desperate Housewives, seulement que ce n'est pas tout le quartier qui est ainsi, juste une maison, celle où habitent Laura, Clare et Félix. Une grande maison parfaite avec du beau mobilier, une belle vaisselle et qui pourrait recevoir beaucoup d'amis mais qui est en fait désespérément vide de rires, de belles personnes, de joie et de bonne humeur. Une atmosphère étrange : un homme austère qui a pris dans ses filets deux petites oies blanches et s'en contente au début et puis de moins en moins d'où ses crises, son emportement contre elles et son addiction à l'alcool. Juste dans les dernières lignes, on s'aperçoit qu'on est bien en Australie : « Brusquement, la route longeant la voie changea de teinte et de nature – elle était devenue une piste de bush, de l'argile de couleur vive. Des arbres apparurent soudain, vite dépassés : eucalyptus en fleur et pins. »
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critiques presse (3)
Lexpress
16 août 2017
Elizabeth Harrower sait magnifiquement suggérer l'inquiétude et la folie, la manipulation et la soumission, décryptant avec patience la mécanique de l'emprise qui peut tuer ou rendre invincible.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeFigaro
09 juin 2017
Avec Deux sœurs, Elizabeth Harrower construit un univers à la Hitchcock, cette vaste bâtisse cernée de murs et de cris, hantée par on ne sait quelle malédiction.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Telerama
03 mai 2017
Dans l'Australie de l'après-guerre, deux jeunes filles se retrouvent sous le joug d'un pervers. L'une l'accepte, l'autre se libère. Une enquête psychologique saisissante.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Laura avait lu des livres. Dans chacun, à l'exception de certaines histoires dramatiques situées à d'autres époques et mettant en scène des personnages et des circonstances ridiculement éloignés d'elle, tout se terminait bien pour l’héroïne. Et si leur projets avortaient et qu'il n'y avait plus aucun espoir, cela semblait toujours dû à un extraordinaire malentendu. Les jeunes filles et leur amoureux se précipitaient alors en riant vers un avenir de rêve. N’était-elle pas une jeune héroïne ?
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" Il y avait, dans la cuisine, un long couteau à lame courbe. N'était ce - pas, chez Félix la secrète conscience que ses souriantes et implicites menaces de sang et de mort effrayaient sa femme jusqu'à la moelle qui le poussait , en pleine nuit, à déclencher ses ultimes et sinistres scènes dans la cuisine avec son dangereux arsenal d' instruments métalliques aux lames acérées ?"
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Dans In India, il y avait un passage qu’elle connaissait très bien.
Aux temps anciens, des communautés entières utilisaient la méthode de résistance passive pour régler un différend. La technique consistait à rester assis sans bouger dans un endroit public, sans manger et exposé aux intempéries, jusqu’à ce que le souverain accédât aux revendications de son peuple. Parfois, quand il était par trop tyrannique, ses sujets quittaient le pays, laissant le souverain vivre dans la solitude afin de s’amender. Dans l’Inde ancienne, le devoir d’un homme sage était d’abandonner le royaume quand toutes les méthodes utilisées pour délivrer un roi de ses mauvais penchants avaient échoué.
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Son visage lisse, ses grands yeux couleur d'ambre étaient impénétrables. Elle faisait penser à un parc qui n'aurait jamais enlevé ses panneaux Défense de marcher sur la pelouse .
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Elle écrivit à son frère Edward: "Il faut qu'il se passe quelque chose sans tarder. Ca ne peut pas continuer ainsi. Toutes mes relations se trouvent en Angleterre. Vivre dans cette banlieue est hors de question. Les filles ne s'en plaignent pas. Elles sont bien les filles de leur père.
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Videos de Elizabeth Harrower (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Elizabeth Harrower
Chronique de Pascale Frey sur onlalu à propos de l'ouvrage "Un certain monde", d'Elizabeth Harrower, paru aux éditions Rivages en février 2016.
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