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3,45

sur 77 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
C'est au cours d'une dédicace de Gabriel KATZ, à la Librairie Glénat de Grenoble, que j'avais repéré la sublime couverture du Light novel Spice and Wolf. La seule chose qui ne m'avait pas décidé à l'acheter à l'époque était le prix : la qualité de l'édition justifie les 19,90€, mais cela reste un sacré investissement, surtout lorsque l'on sait qu'au minimum huit tomes devraient suivre (à ce jour, dix-sept tomes ont été édités au Japon et rassemblés par deux dans l'édition française).

Alors quand les éditions Ofelbe et Babelio m'ont proposé un partenariat, j'étais ravie et je tiens sincèrement à les remercier. Lorsque j'ai eu le livre entre les mains, je l'ai trouvé magnifique avec sa couverture rigide et ses illustrations façon manga en couleur et en noir et blanc : un superbe livre objet.

Le synopsis se voulait de plus très alléchant : dans un univers teinté de fantasy médiévale, une déesse louve Holo s'est incarnée en jeune fille et décide de rentrer dans sa ville natale. Sur le chemin, elle fait la rencontre d'un jeune marchand Lawrence et décide de l'accompagner dans son périple commerçant.

J'ai donc débuté le livre avec beaucoup d'enthousiasme. Malheureusement, au bout d'un chapitre, la déception et les désillusions ont commencé à ébranler mes certitudes. La rencontre entre Holo et Lawrence qui s'est éternisée sur vingt pages, m'a profondément ennuyée. J'ai tout de suite détesté Holo : je l'ai trouvé puérile pour une déesse, capricieuse, colérique, gloutonne, insupportable, etc... De son côté, le marchand n'a pas beaucoup de caractère : quel homme resterait avec cette compagne détestable, sous prétexte qu'elle est jolie? L'alchimie entre les deux personnages ne m'a pas vraiment convaincue.

J'ai poursuivie ma lecture mais j'avoue que le chapitre 3 a failli tout me faire abandonner : j'ai eu le sentiment de lire un traité d'économie et de commerce. Le discours sur les taux de change entre les différentes monnaies de l'univers développé par Isuna Hasekura m'a paru bien indigeste. J'ai décidé à partir de ce moment-là d'achever le roman en lecture rapide et d'alterner avec d'autres livres de ma PAL : sans cela, je pense que je ne serai pas arrivée au terme des cinq cent pages.

En conclusion, je reproche trois choses à ce light novel qui le déséquilibrent complètement :
- les personnages auxquels je n'ai pas réussi à m'attacher (voire détesté pour Holo)
- l'alternance entre passages trop frivoles à mon goût (notamment les conversations ennuyeuses entre Holo et Lawrence qui s'éternisent) et au contraire des passages trop pointus et fastidieux (discours sur les taux de change des monnaies).
- la trop grande linéarité de l'intrigue : dans les deux cas, un seul rebondissement apparaît aux deux tiers du roman et se retrouve vite résolu et expédié en une centaine de pages.

Je suis sincèrement désolée si cette critique manque de points positifs : j'ai beaucoup tergiversé pour la rédiger. Néanmoins, pour moi, il n'y a qu'une seule explication à cette déception : je pense ne pas faire partie du public visé. Ce roman conviendrait davantage à la catégorie lecture pour adolescent ou young adult.
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Merci à Babelio et aux éditions Ofelbe pour ce partenariat.
Lors de la précédente édition Masse Critique de Babélio, j'ai postulé pour ce titre parce que je venais de découvrir Les enfants-loups de Mamoru Hosada. Ayant beaucoup apprécié cette oeuvre, je me disais que j'apprécierai beaucoup celle-ci, la lecture du quatrième de couverture confortait cette opinion. Je me suis trompée.
Je pensais véritablement qu'Holo serait le personnage principal de ce roman, j'ai aimé les moments du récit où elle était au premier plan. Elle est attachante, cette divinité que certains honnissent, parce qu'ils ne comprennent pas tout au rythme de la nature. Courageuse, combattive, elle sait ce qu'elle risque – l'Eglise veille à l'élimination de tous ceux qui ne sont pas dans la norme – et n'hésite pas à se mettre en danger pour protéger Lawrence Kraft.
Celui-ci est un marchand itinérant qui rêve de se stabiliser, d'ouvrir sa propre boutique, pour avoir enfin un « chez lui ». L'une de ses craintes ? Retourner d'où il est originaire et découvrir que personne ne le reconnaît, voire même que cet endroit n'existe plus. Il prend des risques pour accroître son capital (on peut difficilement être un marchand ambulant et riche) et grâce à Holo, parvient, parfois, à négocier mieux qu'il ne le pensait.
Et c'est là que je me suis ennuyée. Je m'attendais à un voyage, j'ai lu des pages et des pages où il était question de monnaie, de cour de la monnaie, de tractation, de taux de change… Presque toute la première partie a pour sujet le commerce ! Et la première moitié de la seconde partie n'est pas en reste. Si l'on peut trouver passionnant cette vision du commerce, ces associations, qui protègent ou non les leurs, ces règles strictes, elles ne m'ont pas vraiment apportée le plaisir de lecture attendu.
Quant aux rencontres… Ce qui m'a frappé, c'est que les personnages sont irrémédiablement seuls. Lawrence ? Il n'a pas de famille, pas ou peu d'amis, juste un marchand, Jacbo, qui l'a formé, mais ce n'est pas pour cette raison qu'on peut le qualifier d'amis. Holo ? Elle essaie de rentrer chez elle. Zehren, Martin Liebert ? Ils sont des marchands eux aussi, mais ont-ils une famille, une femme, des enfants ? Il n'en est guère question dans ce roman. Les personnages féminins sont rares, ne serait-ce que parce que le monde des marchands est essentiellement masculin, que ce soit à cause de sa dureté ou les préjugés de cette époque, à la fois médiéval et classique (au sens européen du terme). L'Eglise veille à asseoir son pouvoir, traque ceux, ou plutôt celles qu'elle soupçonne de sorcellerie, et il ne faut pas grand chose pour attirer son attention. Si je parle aussi « d'époque classique », c'est parce que les peines encourues par Lawrence s'il ne parvient à régler ses dettes m'ont rappelé celles pratiquées au temps de Louis XIV. Et curieusement, bien que sa vie, et celle d'autres personnages sont en jeu, je n'ai pas réussi à m'attacher à lui, ou aux autres humains, sans doute à cause de leur manque d'empathie, de leur absence de solidarité, et de leur manière de se servir les uns des autres.
Spice & Wolfe, ou une rencontre ratée.
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Spice & Wolf d’Isuna Hasekura est un roman publié par les Editions Ofelbe, paru en mars 2015 et en vente à 19,90€. Ce roman est aussi une série de mangas publiée par Ototo dans leur collection Seinen.
Tout d’abord, parlons de l’objet livre en lui-même. La première chose qui m’a attiré chez ce roman de tout de même 480 pages, c’est la magnifique couverture. Je la trouve sublime et elle a attiré mon regard un grand nombre de fois ! Alors quand j’ai eu l’occasion de me procurer ce roman, j’ai sauté dessus car la couverture avait vraiment attiré ma curiosité. Le roman débute par de magnifiques illustrations couleurs et est parsemé de partie du manga (je suppose) en noir et blanc.
En bref, bien que n’ayant pas été totalement convaincue par le roman, l’objet en lui-même est superbe.

Je ne connaissais pas du tout le manga et je pense me pencher dessus après cette lecture. J’ai trouvé que l’histoire en elle-même était intéressante. J’ai trouvé le style un peu haché, parsemé de descriptions un peu trop nombreuses et qui coupent l’histoire, la rendant longue et ennuyeuse. Et c’est dommage parce que l’histoire en elle-même m’a plutôt plu, d’où mon envie de me pencher sur les mangas. Les personnages sont intéressants et sympathiques, mais je n’ai pas réellement réussi à m’attacher à eux non plus.

Je suis vraiment déçue ne pas avoir su apprécier ce roman mais bon… J’espère que les mangas fonctionneront mieux avec moi !


Je remercie babelio.com pour leur confiance !
Lien : http://freelfe.blogspot.fr/2..
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Lawrence est un marchand itinérant solitaire qui rêve du jour où il pourra s'installer pour de bon et ouvrir sa propre échoppe. Un après-midi comme les autres, alors qu'il sillonne le pays, il rencontre Holo, une jeune fille taciturne qui affirme être la déesse des moissons.

Un grand merci aux éditions Ofelbe et au site Babélio qui m'ont permis de recevoir ce livre ! Car même si vous ne voyez pas de chroniques manga sur le site et qu'aujourd'hui il est vrai que j'en lis assez peu, je suis très familière du milieu manga et japanimation, j'ai étudié le japonais pendant quelques années et j'ai vécu à Tokyo. J'étais donc très heureuse que Babélio me propose ce partenariat.

A ce que j'ai compris, le roman Spice & Wolf est l'adaptation de la série manga éponyme et regroupe les quatre premiers tomes de la saga. La volonté ou le besoin de l'auteur de donner une nouvelle forme à son oeuvre ne sont pas expliqués (peut-être même que c'est un choix de l'éditeur mais on ne le sait pas) et je trouve cela dommage car il est assez difficile de le comprendre autrement.

On imaginerait facilement l'oeuvre adaptée en animé (ce qui a été fait au Japon) mais je ne suis pas certaine que le roman soit un choix pertinent ici et ce pour plusieurs raisons.
Que cela soit dans les dialogues ou le rythme, on distingue une « touche » propre au format manga qui passe assez mal dans un récit dense.
C'est vrai qu'il y a un tempo différent dans les oeuvres de fiction japonaises ; quelque chose d'un peu plus lent et qui s'attarde là où un esprit occidental ne le ferait pas. Mais c'est une gymnastique à prendre et j'ose croire que, depuis le temps, je m'y suis faite. Pourtant, il y a des longueurs agaçantes dans ce récit qui auraient pu être évitées, des répétitions ou encore des explications bien ennuyeuses.
Centrer une intrigue autours du commerce, des marchés, des valeurs monétaires et d'arnaques auraient pu être palpitant mais Hasekura se perd dans les détails commerciaux aux dépends du rythme de son récit, de l'attention du lecteur. Cela me fait croire que ce dernier n'a peut-être pas été correctement retravaillé avant d'être formaté en roman.
En ce qui concerne la structure, j'ai été désolée de voir que l'auteur construit des situations illogiques et fait prendre à ses personnages des décisions absurdes juste pour amener son récit où il veut (on ne sait pas bien où d'ailleurs) ce qui détruit la crédibilité et la qualité de son texte en général.
Si c'est évident à certains moments, d'autres malheureux passages me donnent à penser que le traducteur, dont le nom n'est mentionné nulle part sur ce livre, a quelques responsabilités quant à la gêne que j'ai ressentie pendant ma lecture. Traduire un texte japonais en français (ou l'inverse) n'est pas facile du tout. Il est même souvent plus aisé de passer par un texte intermédiaire en anglais. Et même lorsque la traduction est brillamment opérée, il subsiste des traces dans le texte final ; des expressions ou des comparaisons intraduisibles, une respiration et un vocabulaire particulier. Mais quand je lis ça :
« Lawrence s'apprêtait à ouvrir la bouche face à sa souffrance [celle de Holo] évidente quand il entendit un bruit étrange.
Fshiou-Fshiou-Fshiou-Fshiou.
On aurait dit la galopade de souris dans une forêt, à laquelle succéda un bruit sourd. »
Je ne sais pas qui blâmer.

On retrouve aussi énormément d'onomatopées du type « Humm... », « Grr.. », « Ahahah ! » et « Guh... » qui ne gênent pas du tout dans les bulles d'une BD mais qui font ici l'objet d'une ligne de dialogue à eux seuls et cela ne fonctionne pas. de plus, ces derniers sont souvent longs, redondants avec les paragraphes explicatifs qui les précèdent et parfois même inutiles car n'apportant rien au récit ou aux personnages.
Ce qui est d'ailleurs bien dommage car les personnages n'ont déjà pas grand chose pour eux. Lawrence est un garçon sans trop de caractère et qui ne pense que « comme un homme » ou « comme un marchand » autrement dit, sexe et argent. Holo, quant à elle, est juste une personnalisation de tous les fantasmes nippons. Sa personnalité joue aux montagnes russes pour épouser l'archétype utile dans la scène : elle est mignonne puis en colère (mais une colère trop mignonne), puis sérieuse, puis très intelligente et perspicace, puis niaise et re-mignonne, naïve et débile, capricieuse, bagarreuse, fragile, douce, chaudasse, nonne... Et ça m'a vraiment saoulé ! L'auteur a clairement voulu créer une dynamique explosive entre eux qui se chamaillent tout le temps, un je-t'aime-moi-non-plus mais cela ne fonctionne pas vraiment. Je ne me suis attachée ni à eux ni a leur relation.
Et puis j'ai lu ça :
« Et il est vrai que la majorité des nonnes étaient magnifiques. C'était en partie dû au fait qu'elles étaient respectueuses, pures et chastes, mais aussi parce que beaucoup d'enfants illégitimes de nobles finissaient au monastère. »
Ma colère a alors explosé ! Rien ne va dans ces deux phrases, rien ! J'adore le Japon mais la misogynie banalisée qui y règne m'exaspère. Et s'il existe heureusement plein d'oeuvres de fiction qui tournent le dos à ces stéréotypes, Spice&Wolf n'en fait absolument pas partie.

Pourtant, je crois que ce qui a réellement tué toute sympathie qu'il me restait pour cette oeuvre se trouve dans les postfaces. Ils devaient se trouver à la fin de chaque volume du manga comme c'est souvent le cas et on peut lire ceci dans celui du tome 2 :
« Mais si vous voulez vraiment savoir le plus choquant, c'est qu'en commençant l'écriture de ce volume, j'avais complètement oublié la personnalité que j'avais donné au deux héros. »

Hasekura voit ça comme une petite plaisanterie, rien de bien grave. Mais si l'auteur lui-même ne s'implique pas dans son oeuvre, pourquoi le ferais-je ?
Lien : https://thebmuffin.wordpress..
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Spice and Wolf est un agréable manga dont la forme romanesque m'a interpellée. Ayant déjà lu quelques mangas auparavant, je ne le connaissais pas sous cette forme qui m'a paru, ma foi, plutôt intéressante.

Roman-Manga pour ados, le récit nous entraîne au travers de multiples péripéties. Si celles-ci sont plutôt « sages » et prêtent parfois à sourire, on se surprend malgré tout à rebondir avec les personnages au fil des aventures nombreuses et périlleuses.

Les personnages sont caractéristiques de ce genre de littérature tout comme l'univers qui oscille entre réel et fantastique. L'humour est de mise et relativement présent tout au long du récit. Dans l'ensemble le tout est bien « dosé », les choses sont là où elles doivent être pour former une histoire finalement accrocheuse et qui se lit vite.

Si des longueurs sont parfois à noter, notamment sur toutes les questions liées au commerce (mais cela sans et nul doute que mon aversion pour les mathématiques y est pour quelque chose) où certains détails sont inutiles, on oublie rapidement ces petites erreurs pour se concentrer sur la nouvelle aventure qui attend nos personnages.

Ce livre a été une lecture agréable, toutefois ce 1er tome aura suffit à satisfaire ma curiosité sur ce genre romanesque auquel je ne suis pas habituée.
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N'ayant pas achevé ce roman, je ne considère pas ce billet comme une critique à part entière ni ma note définitive. le fait de l'avoir arrêté est autant dû à un avis assez partagé (pour ce que j'en ai lu) qu'au fait même que j'ai du mal à lire en ce moment, ce qui influence du coup mon appréciation. Gardez donc bien à l'esprit qu'il ne s'agit nullement d'un avis définitif et encore moins tranché.

L'objet-livre est assez intéressant : de loin, on pourrait le méprendre avec un gros (très gros) manga. En effet, la couverture est une louve dans un style très reconnaissable. Il faut savoir que beaucoup de light novels sont adaptés (en manga ou en production audiovisuelle) ou sont eux-mêmes des adaptations romans d'oeuvres existantes. Celui-ci n'y a donc pas échappé, et on retrouve parsemées dans tout le roman quelques pages entièrement illustrées, offrant une certaine unité peu vue dans les romans : un petit plus qui plaira sans doute aux jeunes aimant la culture japonaise, notamment à travers ses bandes dessinées. Quelques pages en couleur en donnent un avant goût en début et fin de livre – comme une sorte de teasing intégré.

Ce qui m'a frappé en premier lieu, c'est les mécaniques se mettant en place à la base même de l'histoire qui m'ont sincèrement rappelées celles de certains shônens : la rencontre de protagonistes qui trouvent un intérêt commun à faire un bout de chemin ensemble, ce qui va donner suite à une série d'épisodes à la fois connectées et indépendantes. Ici, tous les ingrédients sont là : Lawrence, un marchand itinérant à la recherche d'un profit qui lui permettrait de financer une boutique et devenir sédentaire ; Holo, une déesse-louve qui décide de fuir le village qu'elle protégeait jusqu'alors pour retourner chez elle, non sans avoir au préalable voyager un peu. Ils ont donc tous deux un but qui les poussent à prendre la route ; la curiosité que ressent aussitôt Lawrence envers Holo le pousse à l'accepter dans son voyage. le second élément est l'amitié-fascination-attraction qui définie la relation les tissant, les rendant inséparable. le troisième élément est l'humour, qui est finalement assez typique des mangas japonais. le quatrième élément, et pas des moindres, est le fait qu'un tome est centré sur une intrigue se clôturant à la fin même du volume. le suivant ouvrant sur une nouvelle intrigue.

Certes, les deux héros ont un objectif, mais cet objectif est loin, comme dans d'autres romans, de définir une intrigue centrale qui alimenterait l'ensemble de la série. Ici, il y a un contexte et une série d'aventures dans chacun des tomes, semble-t-il. Certains pourront apprécier cet aspect, mais personnellement, je n'ai jamais été fan de ce genre d'histoires, même dans les mangas. Je finis toujours par me lasser, et d'ailleurs ça n'a pas manqué : s'il s'y passe toujours plein de choses, j'ai également l'impression de ne pas avancer dans l'histoire…

Quant au style d'écriture, je l'ai trouvé assez inégal. Des fois trop pompeux, avec des formulations lourdes et quelques fioritures stylistiques, et d'autres fois très fluide, et même plutôt agréable. Par contre, il y a un effet de répétition qui m'a plutôt gênée. le roman est assez conséquent malgré tout (470 pages) et l'auteur se répète quand même assez souvent, que ce soit dans ses formulations ou dans ce qu'il écrit. Il répète régulièrement les mêmes idées, les exactes mêmes pensées redondantes de ses personnages, et leurs descriptions sans réussir à apporter suffisamment de variation pour éviter l'ennui. Ce que j'aurais pu recommander à l'auteur, c'est de ne pas autant écrire et d'aller plus vite à l'essentiel, quitte à réduire les volumes d'au moins une bonne centaine de pages.

Les personnages m'ont d'abord plu, avant de rapidement me désintéresser car, malgré tout, ils restent assez peu développés et un peu stéréotypés. Holo est un personnage tout-puissant qui décrédibilise tout le long du roman le personnage de Lawrence que l'auteur décrit pourtant comme un marchand aguerri. Certes, Holo a vécu des centaines d'années et a donc beaucoup plus d'expériences de vie ; malgré tout, je trouve que pour une louve ayant passé autant de temps coincée dans un même village, elle s'adapte plutôt rapidement à tous les environnements qu'elle rencontre ; elle sait tout sur tout. Chaque fois que l'auteur prend la peine de mettre en avant Lawrence et son expérience de marchand, ce n'est finalement que pour démontrer à quel point elle lui est supérieure en tout. Son côté immature est sans doute la seule chose qui la contrebalance et lui apporte une nuance… si toutefois ce qualificatif ne se prêtait finalement pas à l'ensemble des personnages. Cela vient entre autre de la légèreté de ton et de l'humour souvent employé dans les oeuvres jeunesses japonais (et je pense notamment aux Shônen). Lawrence était encore intéressant au début, mais la façon dont il s'écrase systématiquement et sur tous les domaines face à Holo le rend aussi profond qu'une coquille vide…

Quant au fameux background économique, c'était cet aspect principalement qui m'attirait dans le roman avec le côté voyage itinérant. Mais là encore, j'ai été plutôt insatisfaite du résultat. Pour le premier, il est assez mal exploité, surtout très mal expliqué. Chaque concept que l'auteur met en place apporte des monologues et des pavés conséquents, qui rendent la lecture assez peu agréable, d'autant plus que les explications assez confuses m'ont assez rapidement perdues. Et pourtant, je ne me considère pas comme ignorante (même si je ne suis pas non plus une experte en ces matières). Pour le second point et comme le premier, il est finalement assez mal exploité. Voir même pas du tout. Il y a relativement peu de descriptions, même s'il est vrai que l'auteur arrive assez bien à nous faire visualiser l'environnement direct des personnages. Toutefois, s'agissant d'un monde nouveau, j'aurais bien aimé qu'il s'attarde un peu plus à développer le background (le paysage, le décor, l'architecture, les coutumes locales, l'histoire…).

Finalement, je me rends compte en écrivant cet article que mon avis est finalement plutôt négatif. Je n'arrivais pas à me décider jusque-là mais, au regard de ce que je viens de relever, il s'agit d'une déception. Ce n'est pourtant pas un mauvais livre : il plaira sans aucun doute à ceux qui aiment notamment les shonens et la littérature jeunesse. Il part d'une très bonne idée à la base et la profession qu'exerce Lawrence, un peu moteur dans l'histoire, est intéressante et assez peu vue également. de ce point de vue, le roman apporte malgré tout un certain rafraichissement. Nul doute que Spice & Wolf se détache des productions littéraires du moment. Ça n'aura pas été le livre exaltant auquel je m'attendais, mais je tenais quand même à remercier les Éditions Ofelbe pour m'avoir offert cette opportunité de tester mon tout premier Light Novel.

Lien : http://lusionnelle.com/2015/..
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Ce premier tome est clairement une lecture en demi-teinte, pas une mauvaise lecture au final, mais l'abondance de détails a fini par me laisser sur la touche, bien que j'aie réussi à lire les deux histoires en entier. Les nombreuses informations données sur le métier de marchand, alourdissent le récit et prennent tellement de place que le reste n'est pas assez détaillé. Les personnages manquent de développement, leurs relations sont minimalistes et c'est bien dommage. J'ai été contente de rencontrer Holo. Cette déesse de la moisson m'aura charmé avec sa personnalité aussi douce que féroce avec un soupçon de ruse. Je la quitte, car pour moi le voyage s'arrête là.
Lien : http://bloggalleane.blogspot..
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Une demi-déception donc, "demi" seulement car je ne pensais pas pouvoir accrocher comme ça à des personnage de manga. or ce fût le cas, et ma déception ne vient que de la profusion de détails techniques qui rendent le récit des péripéties des héros relativement indigeste. Dommage, vraiment, parce qu'il y a du potentiel !

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