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Critique de gouelan


Shekiba et Rahima ont eu le malheur de naître femmes dans cet Afghanistan soumis aux règles du Coran, et même au-delà, selon le bon vouloir des hommes.

Dès leur naissance, elles n’appartiennent pas vraiment à leurs parents, elles seront revendues ou échangées à leur mariage. Soumises à leurs maris, à leurs belles–mères, à leurs concubines, elles connaitront les violences et les malhonnêtetés qui règnent au sein de ses familles.

Si la vie est difficile, c’est Allah qui l’a voulu et il suffit de le laisser arranger les choses, se résigner à leur sort de femmes esclaves.

Shekiba et Rahima sont les modèles de toutes ses femmes opprimées, qui veulent gagner leur autonomie et trouver une échappatoire. L’éducation est un moyen de ne pas rester dans l’ignorance.
Mais, comment se rendre à l’école quand, dans ce pays archaïque, les filles ne sont pas libres de leurs mouvements.
Parfois il ne reste que la chance de mettre au monde un garçon et ainsi d’adoucir son existence, d’obtenir un peu de respect. Ou alors la fugue et l’espoir de trouver un refuge digne de ce nom.

Il leur en faut du courage dans ce pays d’hommes sans cœur pour oser faire un pas vers la liberté, quand on sait que le moindre faux pas est puni de lapidation, de coups de fouet, de brutalités.

Entre le moment où Shekiba entend le discours du roi Amanullah déclarant que le tchador n’est pas imposé par l’Islam, et le mariage de sa descendante, rien n’a changé. Au contraire, les Talibans et les chefs de guerre imposent leurs lois. Les femmes se voilent sous leur burqa et se taisent.

Qui sont ces monstres qui se prennent pour des maîtres, qui ne voient pas que les femmes sont des perles et qu’elles doivent sortir de leurs coquilles, respirer enfin à l’air libre, VIVRE. Pourquoi ne pensent-ils pas de manière humaine ? Leur monde n’en serait que meilleur, et Allah serait sans doute soulagé !

J’ai aimé le ton du récit. Il est réaliste, nous faisant entrer dans l’intimité de ces femmes, dans leur esprit, sans être larmoyant.
Je remercie la masse critique de Babelio et les Editions Milady pour ce magnifique roman.
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