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Critique de Bellonzo


Robert Hasz est né en 1964 en Voïvodine,minorité hungarophone de la Yougoslavie.Mais ça c'était à sa naissance. Depuis c'est devenu compliqué dans ces coins là et il a choisi de vivre en Hongrie.La mort du Maréchal et l'explosion balkanique ont maintenant fait de la Voïvodine une province autonome de la Serbie où on dénombre six langues officielles.Ca doit être pratique..Ne confondez pas avec le Kosovo ni le Montenegro,et encore moins avec l'une des trois entités de la Bosnie.Suis-je assez clair?Le pire est que tout ça n'est pas sans rapport avec La forteresse.

L'éditeur évoque Kafka,Borges,Gracq,Buzzati,ce qui fait beaucoup.Mais Robert Hasz est loin de démériter dans ce pays des confins pas mal fréquenté en littérature.Livius,à la veille dêtre démobilisé est muté là-bas,à la forteresse dans la montagne,près de la frontière.Quelle frontière,on ne sait pas.Et quels drôles de militaires.Pas d'armes dans cette caserne,mais les mets les plus succulents et les vins les plus fins au mess.Des véhicules hors d'usage.Des subordonnés à qui leurs supérieurs demandent de les tutoyer.

Pas de courrier non plus.Officiers et soldats patientent sans révolte,c'est ainsi.On creuse bien un tunnel,une belle excavatrice erre de ci de là.Evidemment on pense à Dino et à un autre lieutenant,mon frère Giovanni Drogo.Mais une fantaisie frissonne ici qui n'était pas de mise au Fort Bastiani.Les quelques personnages, peu hiérarchisés,autre différence notable avec le désert des Tartares,finissent par découvrir une porte au fond d'un entrepôt fantôme.Paranoia,un Ordre semblerait dicter sa loi,mais rien n'est sûr.Je vous laisse là,mais quand même ça m'inquiète bien un peu.
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