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La narratrice raconte l'histoire de sa famille, déportée de Pologne en Sibérie en 1941, alors qu'elle avait 10 ans.
Dans un style clair et accessible, elle décrit le choc de la différence de mode de vie en Sibérie pour cette petite fille riche, le quotidien de la famille, la recherche de nourriture, l'école et les amis, jusqu'au retour à la fin de la guerre.
Témoignage intéressant.
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« La steppe infinie » est le récit autobiographique de l’auteur, Esther Hautzig. Originaire de la ville de Wilmo en Pologne, la petite Esther, dix ans, habite avec toute sa grande famille dans une belle villa. Issue de la riche société locale, la petite fille juive a une vie aisée et confortable. En 1941, Esther, ses parents et sa grand-mère sont déportés par les Russes, alors alliés d'Hitler. Durant six semaines, ils vont voyager dans des wagons à bestiaux, subir la promiscuité et la faim. Au bout de leur périple, une nouvelle « terre d’accueil » les attend, la Sibérie. La famille commence alors une nouvelle vie où la misère, le froid et la faim sont omniprésents. Une seule chose compte : s’adapter et survivre.

J’ai découvert ce livre par hasard alors que j’étais collégienne et si je reviens dessus aujourd’hui, c’est qu’il m’a laissé une forte impression. A un âge où les méandres de l’Histoire demeurent assez obscurs, ce récit a le mérite de faire découvrir aux plus jeunes la sombre période des déportations staliniennes et l’existence des goulags. Bien écrit, très émouvant mais sans verser dans le sentimentalisme, on se laisse vite entraîner dans la vie d’Esther. Personnages et situations reposent sur les souvenirs de l'auteur et révèlent tout le réalisme d'une période aujourd'hui révolue.
A conseiller donc aux jeunes lecteurs, dès le collège.
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Esther Hautzig (son nom de jeune fille est Esther Rudomin) est une écrivaine polonaise, née à Vilnius, l'actuelle Lituanie, et qui écrit en anglais (américain) après avoir émigré d'abord à Stockholm à la fin de la guerre puis aux Etats-Unis.
Dans La steppe infinie elle raconte l'histoire de sa déportation en Sibérie.
Esther appartient à une riche famille juive et a vécu une enfance privilégiée, protégée et choyée par ses parents, ses grands-parents et toute sa grande famille. A l'abri de tout souci matériel, elle aime le jardin de son grand-père qui lui apprend à soigner les fleurs, est heureuse d'aller à l'école, adore sa gouvernante. Rien ne vient troubler ce bonheur, même pas les échos de la guerre qui lui paraissent lointains. Aussi l'arrivée des Russes en Pologne en Juin 1941 retentit-il dans sa vie comme un coup de tonnerre ! Parce qu'ils représentent la classe bourgeoise et capitaliste, ses parents, grands-parents et elle-même, sont en effet envoyés en Sibérie, déportés dans des wagons à bestiaux. Son grand-père est séparé de son épouse et meurt loin d'eux. Esther Hautzig raconte la lutte pour la survie dans ce pays où règne une chaleur torride l'été et un froid insurmontable, sans chauffage, l'hiver. Mais plus que tout, peut-être, c'est la faim qui la tenaille et elle essaie de venir en aide à ses parents qui travaillent tour à tour dans une mine de gypse, puis dans une boulangerie, son père étant ensuite envoyé au front. Elle y apprend le courage et la dignité. Elle dresse des portraits attachants de son père, sa mère et sa grand mère. Sa mère n'accepte jamais la charité, considérant que la pitié est voisine du mépris.
Mais ce qui est le plus intéressant dans ce livre, c'est qu'elle nous livre un point de vue rare de la guerre et de la déportation en Sibérie : celui d'une fillette dans l'adolescence, de dix ans à quatorze ans. Et comme tous les enfants, il est important pour elle de se faire accepter par les autres, d'avoir des amis, de tomber amoureuse. Elle nous parle de l'école, de ses professeurs, ceux qui ne l'aiment pas comme ceux qui lui ouvrent l'accès à la littérature. Elle se prend d'amour pour la beauté de la steppe infinie. Elle aura donc beaucoup de mal à quitter ce pays, à dire adieu à ceux qu'elle aime et ceci d'autant plus que le retour dans le pays natal ruiné par la guerre sera douloureux, toute sa famille restée en Pologne ayant disparu pendant l'Holocauste. Son séjour en Sibérie l'aura donc sauvée, paradoxalement, elle, ses parents et sa grand-mère, d'une mort horrible dans les camps de concentration. Ce livre autobiographique s'achève à ce moment-là mais l'on comprend bien qu'il n'y a plus rien qui les retiennent dans ce pays où les juifs survivants sont accueillis par des messages haineux !

Le récit est un document émouvant sur les épreuves subies par l'enfant et sa famille. C'est aussi une bonne lecture pour les adolescents à partir de la sixième, selon leur niveau de lecture, qui découvriront un aspect de l'Histoire de la deuxième guerre mondiale racontée par une enfant de leur âge.



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Avant de commencer, ne vous fier pas à la quatrième de couverture, il y a un défaut d'impression et ce n'est pas celle du bon roman qui est imprimé, du moins sur mon exemplaire.
La steppe infinie raconte une partie de la vie de l'autrice : son quotidien pendant la seconde guerre mondiale. Esther et sa famille sont des juifs aisés de Wilno en Pologne (actuellement Vilnius en Lituanie). Quand la guerre est déclarée, la ville est envahie par les Russes. Un matin, toute la famille est emmenée. Ils sont alors envoyés non pas dans un ghetto ou dans un camps de concentration en tant que juifs mais en Sibérie en tant qu'opposants au communisme. Et si cette condamnation leur sauvait finalement la vie ? Ce roman autobiographique adapté aux jeunes lecteurs dès 11 ans montre un aspect peu connu de la seconde guerre mondiale. C'est un récit adapté au public cible tout en réussissant à ne pas cacher l'horreur de certaines situations. J'ai apprécié la façon dont c'était écrit et le dérouler de l'histoire qui prend une dimension insoupçonnée. On ne se contente pas de décrire la vie dans un camps et/ou une ville de Sibérie, ni de tourner tout le récit autour la seconde guerre mondiale. Si la vie quotidienne est décrite et la guerre reste présente, c'est avant tout un récit autour d'une enfant de 10 ans qui s'acclimate et grandit. Il y a un bel équilibre entre le contexte historique et géographique et la capacité d'adaptation d'un enfant avec toutes les problématiques qui priment quand on a une dizaines d'années. Tout en restant accessible, ce livre permet d'aborder beaucoup de choses très intéressantes en particulier les différences de réactions entre adultes et enfants face à une même situation. J'ai trouvé très bien traité l'aspect familial, la peur du changement et la capacité de résilience qui différent d'un personnage à l'autre. C'est une belle découverte qui aborde des thèmes peu mis en avant habituellement dans les récits autour de la seconde guerre mondiale.
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Un livre lu pour ma troisième, qui m'a profondément marqué et touché. Alors que tous se jetaient sur le journal d'Anne Frank, j'ai préféré le témoignage d'Esther Hautzig, petite polonaise déportée dans les Goulags avec sa famille.
L'écriture est fine, le témoignage fluide et l'histoire passionnante. Je n'en ai pas un très grand souvenir, mais si je le retrouvais dans un magasin, je le rachèterais sans hésiter pour le relire. C'est une vraie pépite qui nécessite presque autant d'attention que le journal d'Anne Frank, étant un témoignage tout aussi important..
En lisant ces pages, j'étais aux côtés d'Esther, à l'arrière plan... A lire et relire pour sa fluidité et sa beauté.
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Contrairement à Anne Franck qui dût survivre terrée dans son réduit ,l'auteur ,fillette juive des pays Baltes à "la chance" d'être exilée avec sa famille au Kazakhstan , terre vierge du sud de l'Urss en phase de colonisation .
A près d 3000 km de Moscou,les armées allemandes n atteindront pas cette république.

Vivant au rythme des pionniers (foulard rouge,chants martiaux ) elle découvre un monde rude et inconnu.
Ses parents , peu présents , travaillant dans une carrière de gypse (plâtre ) ont peu de temps à lui consacrer,mais l'école lui apportera une éducation solide à la soviétique ,l institutrice est bienveillante et ne pratique aucune discrimination entre les élèves .
Malheureusement ,le retour sur sa terre natale provoquera de douloureuses déconvenues .
Dès 13 ans , à commenter par des adultes informés, certains aspects étant "tombés dans l oubli " (politique de Staline ,frontières de l Urss,question balte et Dantzig )
Belle traduction.
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J'ai lu ce texte quand j'étais adolescente et à part le Journal d'Anne Franck c'était le deuxième texte sur cette période historique à travers un regard d'enfant que je découvrais...
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à partir du moment où j'ai lu le bouquin plus de 5 fois je sais plus quoi mettre dans la critique
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C'était encore une très belle découverte. Dans ce livre, Esther nous raconte comment elle a vécu la guerre. En tant que polonaise, elle a été emmenée dans un camp en Sibérie. Là-bas, elle a vécu le travail forcé puis, quand la Russie est devenue alliée, elle n'a pas pu rentrer en Pologne, elle est restée en Russie, elle a dû rester en Sibérie, suivre les cours, se faire des amis, survivre aux hivers rudes et inhospitaliers tout comme de nombreux villageois. En bref, ce ne fût pas une partie de plaisir, vous vous en doutez. Ce livre est un livre intéressant et important : il nous raonte une partie de l'histoire que nous avons moins l'habitude d'entendre, de lire. En effet, j'ai déjà lu beaucoup de témoignages des camp de concentration, de l'horreur vécue par les polonais lors de l'arrivée des allemands, des atrocités commises durant la seconde guerre mondiale  mais, personnellement, je n'avais encore jamais lu de roman sur ce qu'il s'est passé lorsque les russes étaient alliés aux allemands et les difficultés qu'ont vécues les polonais même après que les russes soient devenu alliés. Ce livre est bien écrit. L'écriture est très fluide et malgré les horreurs qu'elle raconte, elle n'entre pas dans les détails et reste agréable à découvrir. Ce roman nous raconte tellement plus que la guerre et les camp, il nous dit aussi combien la famille est importante, combien les amis, l'éducation, les livres le sont aussi. C'est vraiment un livre magnifiquement écrit qui va bien au-delà que dépeindre l'horreur. 

C'est donc un livre que je conseillerai sans hésitation aux jeunes et moins jeunes qui raconte une partie de la guerre sur laquelle nous avons moins de connaissances, de témoignages. Un livre qui raconte l'horreur mais également l'amour de la famille, l'importance des amis et tellement d'autres choses...
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J'ai lu "La steppe infinie", j'ai trouvé ce livre émouvant car je me suis très vite attachée aux personnages. Esther, le personnage principale, est très attachante car même avec toutes les épreuves qu'elle traverse elle reste courageuse et je trouve cela admirable.
Au tout début j'étais à moitié satisfaite de mon livre car des témoignages de guerre et de résistance, ils y en a plusieurs, mais elle a su raconter son histoire avec les petits détails qui changent tout et cela m'a fait changer d'avis. Esther Hautzig raconte son histoire très bien, le récit est rythmé par des moments beaucoup plus rapides, avec du suspens et par des moments beaucoup plus lents, parfois un petit peu trop lent... Par exemple quand elle raconte comment elle vit dans cette grande maison avec tout sa famille (ses cousins, sa tante,... ) j'ai trouvé ces moments un petit peu longs mais quand les soldats débarquent chez eux j'ai trouvé ça palpitant. le livre a une longueur très correcte et se lits très bien, les chapitres sont très courts ce qui rend livre plus léger et plus agréable à lire.
Noëlie
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