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Citations sur Hexworld, tome 4 : Le chercheur de maléfice (6)

Il prit une grande inspiration et ferma les yeux. Il pouvait encore sentir sa magie, les pâles vestiges de sa forme de mastiff. Il lui suffisait de tendre la main vers elle.

Tendre la main vers quelque chose de vicié, de mauvais, d’impur, et le faire devant Bill. Bill le verrait. Il se rappellerait à quel point Isaac ne valait rien, que sa magie avait activé les sorts de sang, et il se détournerait, dégoûté.

Isaac rouvrit brusquement les yeux. Sa gorge était si serrée qu’il pouvait à peine respirer, et son cœur battait à tout rompre contre ses côtes.

— Je ne peux pas. Je suis désolé, mais… je ne peux pas le faire.
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— Pour le cas présent, continua Ferguson, Donohue prétend qu’il ne sait pas qui a juridiction, et offre Quigley pour nous aider à enquêter. Je veux que vous l’aidiez, tous les deux.

Isaac ressentit un désir soudain, d’une violence inattendue. Au moins, ce serait une excuse pour voir Bill plus que quelques heures ici et là.

Mais c’était stupide. Ça ne servait à rien de se tourmenter avec un aperçu de ce qui ne serait jamais. Bill méritait mieux. Il méritait quelqu’un qui ne reculait pas quand on le touchait sans prévenir. Qui pouvait se transformer en animal sans crainte. Qui n’avait pas besoin d’être constamment réconforté avec bienveillance. Quelqu’un qui pourrait être son égal, et non un fardeau.

Alors, au lieu de sauter sur l’opportunité, il dit :

— Je n’ai pas le temps. J’aide Cicero et Tom. Je ne peux pas assister sur deux enquêtes en même temps.

— J’ai tout mon temps, moi, dit gaiement Sionn. Ça me semble intéressant.

Isaac serra les dents.
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Bill avait beaucoup pensé à Isaac, après ça. Bien sûr qu’il lui avait rendu visite à l’hôpital ; il aurait fait ça pour n’importe qui. Et plus il fréquentait Isaac, plus il l’appréciait. Et plus il pensait à lui, plus il se demandait ce que ça ferait d’embrasser ses lèvres. De faire d’autres choses.

Alors il avait espéré. Et espéré encore. Et à présent, deux ans et demi plus tard, il n’était même pas certain qu’Isaac appréciait de passer du temps avec lui. Le familier n’avait jamais recherché sa compagnie, en tout cas.
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Ça ne pouvait pas être réel. Il avait reçu un coup de couteau, ou une balle, et ceci n’était que la dernière illusion de son cerveau mourant. Impossible que ce soit en train de se passer.

Et pourtant. La pluie froide coulait dans son col, ses chaussures humides frottaient contre ses pieds, et Isaac était en train de l’embrasser.

Il en avait rêvé plus de cent fois, ces dernières années, mais rien de ce qu’il avait imaginé ne s’approchait de la réalité. Les lèvres d’Isaac étaient affamées, désespérées, et ses doigts lui serraient tant les bras qu’il allait sûrement laisser des bleus. Il sentait la chaleur et le désir, et Bill l’embrassa en retour, espérant de tout son cœur qu’il faisait ce qu’il fallait avec sa bouche, avec sa langue.
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La pomme d’Adam d’Isaac remonta alors qu’il déglutit.

— Sur le lit, sur le dos. Je veux voir ton visage pendant que je te baise.

Bill s’exécuta au plus vite, jetant au sol les vêtements posés sur son lit.

— L’huile est dans cette boîte sur l’étagère.

Isaac ouvrit la boîte et haussa un sourcil.

— Avec ton « ami », je vois. Tu pensais à moi, des fois, quand tu l’utilisais ? demanda-t-il en jetant un regard à Bill.

— À chaque fois.

Le matelas s’enfonça sous le poids d’Isaac. Bill glissa les mains derrière ses genoux, remontant ses jambes. Un instant plus tard, il sentit l’huile froide sur lui, suivie par le doigt insistant d’Isaac.
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— Ça marchera pas. Tu peux pas kidnapper tous les familiers potentiels de la ville.

Martin dévisagea Bill comme s’il n’avait rien compris à rien.

— Kidnapper ? Ne sois pas stupide. Ce n’est que le début. Un test du concept, en quelque sorte. Une fois que tous les problèmes seront réglés, une série de nouveaux sanatoriums ouvrira. Des endroits où les familiers potentiels pourront venir pour qu’on s’occupe d’eux, qu’on leur jette quelques sorts, et continuer ensuite leur vie sans s’inquiéter de se transformer en quelque chose de dangereux. Naturellement, une loi sera passée pour s’assurer qu’ils suivent le traitement, comme celle qui dit que quiconque a la variole doit aller à l’hôpital, dans l’intérêt général. Si quelqu’un enfreint la loi et prend une forme inacceptable, cette personne sera envoyée à la Ménagerie pour le reste de sa vie. Le public va adorer ça, dit Martin en haussant les épaules. Ce sera très avancé, très moderne. Très… humain.
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