A partir de là, y avait-il un seul endroit où j'aurais voulu aller ?
Gare après gare, chaque fois que j'entendais les cris des marchands sur le quai, mon coeur épouvanté me faisait ouvrir soudain les yeux.
Ah s'il était aussi difficile de vivre, autant me faire mendiante, je pense qu'il serait intéressant de multiplier les régions où vagabonder, en nomade !
( p.78)
Prologue
Moi, dont les deux parents se trouvaient dépourvus de pays natal, il était inévitable que le mien soit le voyage.
( p.21)
Aujourd'hui j'ai pris dans la bibliothèque du couloir un livre de Tchekhov pour le lire. Tchekhov est le pays natal de mon cœur.Les soupirs de Tchekhov, ses silhouettes, toutes vivantes, parlent dans un sourd murmure à mon cœur crépusculaire.
( p.36)
La révolution, où trouvera-t-elle moyen d’éclater ? …Les libéraux japonais se saoulaient de mots intelligents. Les socialistes japonais ne se berçaient-ils pas de doux rêves ?
À leur naissance, pour les bébés plus rôtis que du pain de riz brun, il fallait savoir faire la différence entre ceux qui porteront des couches de soie et ceux qui porteront des couches de coton !