- La glace et l'eau sont tout aussi perfides, leur expliqua Furibard [...] Elles t'attirent, et dès que tu baisses la garde, elles t'engloutissent pour toujours.
- C'est comme le mariage. Dans un premier temps, les femmes cherchent à te prendre dans leurs rets, mais si tu ne t'en dépêtres pas, c'en est fait de ta vie, dit Rodario, forçant la comparaison. Non un homme comme moi est fait pour...
- ...cocufier les autres hommes, se faire rouer de coups et mourir un beau jour des suites d'une maladie vénérienne douloureuse, enchaîna Narmora avec un sourire.
- Un jour, la roche que je travaillais a réclamé son tribut. Alors que j’étais occupé à donner forme à un bloc, ce morceau de granit fin comme une aiguille s’est planté dans mon œil. Mais Vraccas a béni l’autre et m’a offert en compensation une vision dix fois meilleure de ce côté-là. Dix fois meilleure, tu entends ?! (Il lâcha le Nain chétif en éclatant d’un rire sans joie.) Je distingue les plus petites aspérités de la roche, je vois les pores de ta peau, et je perçois la peur dans ton regard, Barbe-brillante.
En haut, il y a les riches, en bas, il y a les pauvres, qui vivent comme ils peuvent, et admirent et haïssent à la fois ceux qui les dominent et qui peuvent s’offrir tout ce qu’ils veulent.
Courir en pleine nuit, c’est suspect.
La facilité avec laquelle certains décident de ne pas aimer tel ou tel peuple m’étonnera toujours
Pourquoi devrais-je, moi, faire mystère de mon éducation quand vous prouvez à tout bout de champ que vous n’en avez aucune
Ainsi en va-t-il des imposteurs : ils obtiennent trop souvent ce qui ne leur revient pas.
— La mère et la fille ? demanda Furibard en riant.
— Trente-quatre et seize printemps. L’été et le printemps dans le même lit, avec le roi des saisons, dit le comédien, non sans vantardise.
— Plutôt un paysan en rut qui laboure toutes les terres qu’il voit, dit Narmora pour ruiner sa comparaison. Inutile de préciser que la plupart de ces terres lui sont très reconnaissantes pour ses labours, en raison du peu de sillons qu’y creusent leurs propriétaires. À moins qu’elles aient eu pitié d’un si petit soc, poursuivit-elle sur sa lancée. Ses piques détournèrent l’attention de Rodario, qui se tourna vers elle, acceptant la joute oratoire.
— Je suis sûr que tu aurais très volontiers accueilli mon impressionnant araire, très chère Narmora, mais c’est que je choisis mes champs, moi. Je laisse à d’autres le soin de se pencher sur les plaines arides qui ne rapportent que des bleus.
Ça tombe bien, mes couperets avaient soif de jus d’Oreille-Pointue.
Voyage pour retrouver des amis, voyage pour anéantir des ennemis, voyage avec la bénédiction de Vraccas et reviens sain et sauf.