Horrorstör

Ce n'est pas l'histoire du roman qui m'a intéressée mais surtout sa mise en page originale. La couverture ne vous rappelle rien ? Ne dirait-on pas la couverture d'un catalogue de magasin de meubles en kit connu par tous.
Chaque chapitre s'ouvre avec l'illustration d'un meuble que le designer à penser pour nous. Mais au fur et à mesure des chapitres, les meubles sont de plus en plus étranges. Ce qui arrive dans ce magasin devient de plus en plus cauchemardesque.
Doit-on y voir la critique du prêt à meubler ? Doit-on y lire la dénonciation d'un monde du travail standardisé, déshumanisé ?
Je n'irai pas si loin. J'ai simplement eu plaisir à lire et à manipuler cet objet plein de trouvailles graphiques. J'ai retrouvé le plaisir de voyager dans un livre illustré.

Horrorstör a tout de l'ovni littéraire. Déjà visuellement le lecteur n'a pas l'impression de s'emparer d'un roman mais d'un catalogue Ikea. Au-delà de la couverture, le livre contient des descriptions des objets vendus par Orsk, des coupons de réduction... de plus, G. Hendrix nous offre une histoire d'horreur, de morts vivants et je ne crois pas que ce thème court les rues en littérature tant il est casse gueule.
J'avais déjà lu de cet auteur My best friend's exorcism et je n'avais pas été totalement convaincue. Après un début prometteur, j'avais dû me faire violence pour arriver à bout de l'ouvrage. Et je viens d'avoir exactement la même expérience de lecture avec Horrorstör. Lorsque l'ambiance glauque, sombre, oppressante s'installe, ça fonctionne. Mais, une fois que l'horreur nous est présentée frontalement ça retombe comme un soufflet. C'est le même processus qu'avec un film d'horreur, lorsqu'un réalisateur nous montre l'origine, la cause de notre peur, cette dernière diminue car face à l'inconnu et aux doutes rien n'est plus fertile que notre imaginaire.
Je suis quand même allée au bout de cet ouvrage mais je sais que je ne vais pas en garder un souvenir impérissable.
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