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EAN : 9782745971586
240 pages
Milan (19/08/2015)
3.5/5   139 notes
Résumé :
Il se passe quelque chose d'étrange au magasin de meubles d'Orsk à Cleveland, en Ohio. Ces derniers temps, les employés découvrent, en arrivant le matin, des étagères Kjërring démontées, des piles de gobelets Glans renversées, des armoires Liripip fracassées...
Les ventes sont en berne, les responsables de rayon en panique : les caméras de surveillance ne montrent rien d'anormal.
Pour lever le mystère, une équipe de trois employés se retrouve engagée p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (61) Voir plus Ajouter une critique
3,5

sur 139 notes
Les éditions Milan forcent mon admiration pour s'être embarquée dans une création qui combine le fond et la forme du roman. de ce fait, je me retrouve avec un concept littéraire entre les mains. J'adore l'idée !!!

Horrostör est un roman d'horreur qui se passe dans un grand magasin de meubles style Ikea.

Le livre, dans un format carré, est fabriqué en style catalogue de vente, avec sommaire, des éléments de marque, mentions légales, proposition d'emploi, formulaire de livraison, plan du magasin et tous les slogans qui contribuent à donner une image positive de l'entreprise du type :"Les conseillers sont là pour vous aider à bâtir votre intérieur idéal " ou "Numéro un de l'immobilier, Orsk vous accompagne tout au long de votre vie", etc...
Chaque chapitre débute avec le schéma d'un produit référentiel comme par exemple le Liripip, armoire indispensable, suivi de ses mesures, son code, sa matière.

Passons au contenu.
Si comme moi, vous avez travaillé plusieurs années dans un ou plusieurs magasins, vous sentirez une certaine familiarité dans le récit. Pour les autres, vous découvrirez les dessous de ce que les responsables appellent "le rayonnement magasin", c'est-à-dire la façon de représenter l'image du magasin avec un visage souriant et positif en toute circonstance, et qui donnent l'impression que tout le monde est heureux de travailler pour l'enseigne. Mais également le dévouement sincère et intègre de certains employés, persuadés qu'ils doivent beaucoup à l'entreprise, alors qu'elle est souvent la première à vous virer à la moindre faille du système bien corroboré.
V'là t'y pas, que justement ça pue grave.
Il semblerait qu'un intru s'infiltre la nuit et laisse des traces : quelqu'un a chié sur le Brooka !
Et ce n'est pas la première fois que du matériel est souillé ou détruit la nuit. le responsable Basil (j'ai eu une image de Bruce Campbell en tête, peut-être parce que l'ai trop vu jouer les vendeurs S-mart dans Evil Dead et All-mart dans Black Friday) décide de faire une garde de nuit, accompagné par ses deux employées qui n'ont clairement pas de vie, en dehors du travail.
Dans la nuit, ils sont rejoints par Trinity (employée du merchandising) et Matt (vendeur de canapé), persuadés que le magasin est hanté par des fantômes et veulent créer leur émission de TV.
"Ça commence à ressembler à un épisode de Scoubidou."
Jusque là, cette parodie foisonne de drôlerie et de personnages que l'on a impression d'avoir croisé plusieurs fois dans sa vie.

Et puis ça part en vrille et va se transformer en véritable cauchemar.
Les chapitres qui commençaient avec des meubles sont remplacés par des machines de torture, et nos sympathiques personnages vont subir manifestement des épreuves que l'on n'aime pas trop vivre enfermé dans un grand magasin labyrinthique...

Le monde du travail, en entreprise est une pièce de théâtre, où l'on doit rentrer dans un personnage pour représenter la marque et donner l'image d'une grande famille aux yeux du client. En réalité, certains n'aiment pas y travailler mais n'ont pas le choix, d'autres sont juste là pour ramasser un salaire et d'autres n'ont rien d'autres au monde que leur métier et peuvent subir de grave burn-out avec perte de confiance en soi, le moment où ils ne sont plus efficaces. Certains auront l'image d'une prison dans laquelle, ils ne peuvent pas sortir : pas de diplômes par exemple, ou les aléas de la vie. Dans ses magasins, la rentabilité est le maître mot et passera toujours avant le reste. Et c'est ainsi que Basil se retrouve à mettre en danger de morts ses employés, pour éviter, lui de se faire virer...

Je ne sais pas si c'est le message porté par l'auteur, mais en tout cas, il maîtrise son sujet sarcastique à la perfection.

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Le mois d'octobre étant propice aux thrillers et romans d'horreur, j'ai jeté mon dévolu sur cette histoire que je voulais découvrir depuis un moment.
Déjà, rien que l'objet livre en lui-même est attirant et plutôt étonnant pour un roman, de part sa ressemblance frappante avec le catalogue Ikea.

Cette histoire est un huis-clos dans un magasin du même type nommé Orsk.
Alors qu'il se passe des événements étranges que les caméras de vidéosurveillance ne détectent pas, le directeur de magasin décide de faire équipe avec deux de ses employés pour effectuer une nuit de surveillance.
Évidemment, la nuit va être longue et va tourner au cauchemar.

J'ai beaucoup aimé la palette de personnages pittoresques qui nous sont présentés. Entre Amy l'employée rebelle qui n'a pas sa langue dans sa poche, Ruth Ann la caissière gentille et consciencieuse, Basil le gérant totalement dévoué à l'enseigne, qui tente de garder son professionnalisme en toutes circonstances.
J'ai également apprécié Matt le barbu à l'esprit cartésien et Trinity la punkette totalement décalée et adepte d'ésotérisme.
L'auteur parvient à nous projeter dans les différents décors factices d'intérieurs.
L'ambiance s'alourdie à mesure que la nuit tombe pour laisser place à une atmosphère paranormale.
J'ai trouvé drôle que le début de chaque chapitre présente un meuble en vente chez Orsk et que ce meuble en question soit intégré dans l'histoire de ce chapitre.
Avec le récit qui vire à l'horreur, les illustrations de meubles m'ont fait penser à ce que l'on peut voir au Torture Museum d'Amsterdam.
Certaines descriptions inspirent le dégoût.
Je ne dirais pas que c'est une histoire à faire des cauchemars, mais j'ai trouvé que le climat d'épouvante est quand même bien ancré.
Le livre est plein de petites surprises que l'on peut trouver au fil des pages. L'aspect visuel a un côté ludique qui renforce l'idée de roman parodique. Attention, n'imaginez pas pour autant une histoire à la Shaun of the dead, car hormis la mise en page, l'humour n'est ici pas du tout présent.
L'histoire se termine par une fin ouverte que j'ai plutôt apprécié.

Un livre que j'aime beaucoup pour son originalité et qui je pense, mérite d'être lu en version papier afin de garder l'aspect attrayant de sa similitude avec le fameux catalogue.
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Tiens un roman carré !
Il faut dire qu'à première vue, il ressemble comme deux gouttes d'eau au catalogue d'une célèbre marque suédoise de meubles.
D'ailleurs l'intérieur comporte des pages décrivant des canapés, des tables ou des étagères en kit, mais aussi des coupons de réduction ou des fiches d'annotation d'employés.
L'histoire est simple, depuis un moment, des dégradations sont commises dans le magasin la nuit, sans que les caméras de surveillance aient détecté quoi que ce soit.
Trois employés vont donc passer une nuit entière dans le magasin afin de découvrir qui est responsable du vandalisme.
Mais bien entendu, il va se passer des choses sacrément étranges au cours de cette très longue nuit.

L'ambiance est à la fois mystérieuse et très réaliste car le magasin est moderne et ne fait pas vraiment penser à un vieux manoir abandonné, dans lequel on s'attendrait davantage à croiser des fantômes ou à être témoin de phénomènes inexpliqués.
Je l'ai dévoré d'une traite car à peine commencée, l'histoire est hautement addictive.
Le style d'écriture est simple mais tout à fait correct, et les personnages sont intéressants, même s'ils ne sont pas très fouillés.

Je n'ai pas vraiment eu peur mais je lis des romans de Stephen King , James Herbert ou Graham Masterton depuis plus de 25 ans sans jamais avoir eu de vrais frissons d'angoisse, donc pas d'inquiétude, ca ne signifie nullement que le livre soit mauvais, au contraire, c'est vraiment un très bon cru dans le genre « horreur et épouvante ».

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Le fameux magasin de meubles suédois en mode horrifique
*
J'ai flashé sur ce livre à sa sortie. Un livre-objet au design surprenant. J'ai fait le test autour de moi en le présentant comme le catalogue d'Ikea. Tout le monde y a cru. Oui il est si ressemblant qu'on pourrait le confondre. Caractères de police, couleurs jaunes et bleues, forme carrée, tout y est. Mêmes pubs accrocheuses, avec leurs noms imprononçables. Des coupons de réduction, sommaire, plans de magasin...
*
J'ai eu la très bonne surprise qu'une membre de mon club de lecture me l'envoie. (merci Ingrid si tu passes par là). Sitôt reçu, sitôt entamé.
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Le résumé nous promet de l'horrifique, du suspense, du surnaturel.
Je n'irais pas jusque là. Mais tous les codes du genre y sont représentés : fantômes, armée de zombies, bruits suspects, petits mots écrits sur les murs, désorientation spatiale, flopée de rats fuyant un raz de marée, appels téléphoniques dérangeants....
*
Un huis-clos parfaitement maîtrisé avec une fin ouverte qui peut attendre une suite (ou pas). Quelques éléments m'ont dérangé toutefois, notamment l'absence de cohésion entre les chapitres (peut-être voulu comme une amnésie secondaire, comparée aux clients déambulant entre les rayons).
Des thèmes intéressants tels le consumérisme forcé, la stratégie marketing poussée à l'extrême, la force des grands groupes de magasins, le formatage des employés.
En suivant l'héroine dans les différents rayons, j'ai eu l'impression de déambuler moi aussi chez Orsk comme si l'agencement de ces magasins était universel. Il doit l'être, forcément :)
*
N'avez-vous jamais eu envie de vous retrouver seul , au moment de la fermeture d'un grand magasin, à faire ce que bon vous chante? Un fantasme de client insatisfait.... Dans ce lieu, lumières éteintes, le bruit des canalisations, le ronronnement de la clim; je parie que vous frissonnez déjà de peur. Je n'aurais clairement pas voulu me retrouver à la place d'Amy. Vraiment pas!
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L'intrigue est simple. Je la vois bien sous une forme cinématographique.
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Un style d'écriture simple, direct et efficace. Les chapitres introduisent les fameux meubles qui ont toute leur importance dans le récit.
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Addictif, drôle, glauque et sacrément parodié. Vous aussi, venez acheter des choses carrément superflues chez Orsk.
*
Lu dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge et le The Black November


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Horrorstör est une sorte d'alien littéraire. de par son format et sa couverture, il ressemble à un catalogue de meubles et aménagements suédois qui n'a strictement rien à voir avec l'entreprise Orsk du roman.
Le livre s'ouvre sur les publicités qui vantent la fiabilité et les garanties de Orsk à coups de slogans pompeux et débilitants.

Mais Horrorstör est aussi un roman d'horreur, dans tous les sens du terme. L'horreur débute avec le système de vente et de "désorientation programmée" pour pousser le visiteur à acheter, des conditions de travail qui tiennent du réflexe pavlovien pour bien débiter au moment voulu le Manuel du parfait employé de la grande famille Orsk. le management à l'avenant...

Et puis il y a ce phénomène bizarre qui, depuis plusieurs semaines, dérangent l'ordre du magasin, laissant des traces nauséabondes, brisant un miroir, etc. Ça ne va pas du tout! Il en va de la respectabilité du gérant et, à travers lui, de la marque toute entière. Alors lui, Amy et Ruth Ann, plus des invités surprises, vont passer la nuit dans le magasin désert et attraper ce qu'ils pensent être un vandale.

Tout ne se déroule pas tout à fait comme prévu. Et l'horreur, celle qui dépasse l'entendement, surgit au coeur du monde aseptisé du grand commerce tout aussi bien que dans un manoir gothique sur une lande anglaise embrumée.

Pour être sincère, je n'ai pas ressenti de frayeur particulière à la lecture de ce roman. Grady Hendrix mêle le burlesque au fantastique en rappelant dans les pires moments les références à la Ikea des meubles qui peuvent se trouver sur le chemin de nos pauvres héros, telles l'étagère Kjërring ou l'armoire Liripip. Ça m'a fait sourire plus d'une fois.
Je ne dis en aucun cas que le roman est raté. L'intrigue est bien campée et menée. L'auteur fait preuve d'originalité tant dans la forme du récit que dans le fond. On suit avec intérêt les péripéties des personnages.

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en débutant cet ouvrage. Résultat, je n'ai pu le lâcher une fois entamé qu'une fois terminé. Même si l'histoire se tourne vers le domaine horrifique, sa lecture est réjouissante par son caractère hors-norme. Je ne peux que recommander Horrorstör pour accompagner une soirée solitaire avec plancher qui grince et plomberie en mode lamento. Surtout avec Halloween qui approche...
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Le jour venait à peine de se lever. Dans le parking, de drôles de zombies titubaient vers une immense boîte beige. Une dose massive de caféine les ressusciterait, mais our le pour moment, ils se déplaçaient comme des morts à peine vivants. Chacun avait ses raisons : cauchemars, nuit passée à coeur aux jeux vidéo, télé jusqu'à une heure tardive, bébés inconsolables, voisins bruyants, coeurs brisés, factures impayées, mauvais choix de vie, chiens malades, filles trop délurées, parents trop vieux, indigestion de crème glacée,...
Cependant tous les matins, cinq jours par semaine (sept en période de Noël), ils se traînaient jusqu'au point névralgique de leurs petites vies. Le seul élément immuable de leur existence, qu'il pleuve, vente ou neige, qu'ils divorcent ou que le chien meure : leur lieu de travail.
Orsk était le plus grand magasin de meubles scandinaves des Etats-Unis. Ses produits aux designs contemporains étaient moins chers que ceux d'Ikea et son slogan promettait "une vie meilleure pour tous". Surtout pour les actionnaires d'Orsk qui, chaque année, se retrouvaient au quartier général à Milwaukee, dans le Wisconsin, pour se repaître des excellents chiffres du bilan d'exploitation de leur imitation d'Ikea. Orsk s'engageait à offrir à ses clients "tout ce qu'ils désiraient", pour chaque période de leur vie. Des berceaux Balsak aux fauteuils à bascule Gutevol. Ils ne proposaient pas de cercueils. Pas pour le moment, en tout cas.
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Étendez-vous sur le matelas ferme et confortable de ce chariot à roulettes élégamment chromé qui vous emmènera à l’endroit que vous avez choisi. Un trajet urgent jusqu’à l’hôpital le plus proche, ou une promenade tranquille vers la morgue ?
GURNË est la solution raffinée qui vous convient.


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Référence de l’article : 7743666252
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- Tu vois ce que je te disais! s’exclama Matt. Tom Larsen, notre dieu et maître, a conçu ses magasins pour induire chez les clients ce qu’on appelle le Gruen Transfer: un sentiment de confusion et de désespoir géographique qui te désoriente complètement. Comme Ikea ou tous ces grands centres commerciaux.
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Vous soumettre à la panique, à la terreur et au désespoir de la noyade sans jamais vous accorder le soulagement de la mort, tel est le but de l’élégant INGALUTT. Son bain d’hydrothérapie vous permet de souffrir encore et encore jusqu’à ce que vous soyez entièrement guéri.


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Référence de l’article : 0056660043
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Un asticot blanchâtre se tortillait au pied d’une grille. Elle s’en approcha. C’était un doigt. Des mains humaines grattaient la terre, essayaient de passer sous les grilles, se tortillaient comme des anémones de mer, pour la toucher, la palper, la sonder.
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En quel couleur est habillé l'homme qu'Amy voit près des lits superposés ?

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