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Critique de l-ourse-bibliophile


O. Henry, pseudonyme de William Sydney Porter, est un écrivain américain, né en 1862 et mort en 1910. Alors que le XXe siècle s'ouvre, il se plonge dans l'écriture après avoir connu divers petits boulots, une carrière de journaliste et une peine de prison pour détournement d'argent. Il écrit alors plus de 400 nouvelles, humoristiques pour la majorité d'entre elles.

Ce recueil présente 17 nouvelles situées dans le Texas du début du XXe siècle. Ces nouvelles, qui prennent place dans les grands espaces américains, nous parle d'amitié, de liberté, de solidarité et de loyauté envers ses amis.

Il met en scène des cow-boys, des juges de paix, des shérifs, des vagabonds, des bandits et de riches veuves à marier.
J'ai bien aimé le personnage de Josepha (« La princesse et le puma ») qui est une femme forte, une excellente cavalière, une habile tireuse qui rivalise avec les cow-boys : elle change des autres femmes décrites, ces femmes au « génie dissipateur » et qui trouvent à un accès de dépression « une consolation dans les larmes ».
Tous ces personnages, finalement, ne sont pas de mauvaises personnes. Certes, ils font parfois preuve d'une moralité un peu douteuse, mais ce sont des braves types au fond. Comme le dit Antoine Blondin dans la préface, « Au pire, ce sont moins des mauvais garçons que des mauvais sujets, avec ce que cela implique de mitigé. »

Nul doute que O. Henry maîtrise parfaitement l'art de la nouvelle. Elles sont très bien écrites et il n'y a pas de longueurs. Il utilise soit un récit direct où l'on rentre tout de suite dans l'action, soit le principe du récit enchâssé où le héros raconte à un tiers une aventure qui lui est arrivée dans le passé. Les histoires sont fines, bien ciselées et nous conduisent vers le twist final, vers cette fin souvent pleine d'humour.

Toutefois, j'ai fini par être un peu lassée dans les dernières histoires. Au bout d'un moment, on a compris le principe et, comme le déroulement des histoires est peu ou prou toujours le même, on se doute de l'ultime retournement.

Dans son écriture, O. Henry mêle une langue orale, locale qui invente quelques mots – « Et je me congratule d'avoir probablement sauvé mon vieil ami Mack d'une attaque de mididémonite. » – et une langue très littéraire ponctuée d'évocations mythologiques comme Pyrame et Thisbée ou encore Morphée. le résultat est assez surprenant et parfois déstabilisant.

Une bonne découverte pour moi – quelques nouvelles sont vraiment particulièrement réussies – mais un plaisir mitigé par une certaine lassitude.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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