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???
Traduction : Daniel Boussac (Livre de Poche)

En dépit de l'enthousiaste préface d'Antoine Blondin, il m'a été impossible de trouver dans ces nouvelles - qui, pourtant, constituaient une relecture - tout ce qui, affirment les initiés, fait le charme des textes de O. Henry - "l'un des maîtres américains de la nouvelle" comme l'affirme la couverture de l'édition de poche des années 72/73 que j'ai sous les yeux.

Certes, la mécanique du genre s'applique ici de façon correcte avec, çà et là, une chute qui fait sourire et/ou émeut. Mais ... comment dire ? ... Tout d'abord - mais cela vient peut-être d'une erreur des éditeurs - il n'y a ici que quelques thèmes, qui se ressemblent tous : le mauvais garçon de l'Ouest (il aime surtout cambrioler les banques) qui finit par se racheter ; le cow-boy amoureux de la fille de son employeur, un propriétaire de ranch qui ne veut évidemment que le meilleur pour sa fille ; etc, etc ...

En un mot comme en cent, j'ai eu l'impression de relire souvent la même nouvelle. Ce qui revient à dire que, sur les dix-sept textes qui composent ce recueil, nous avons à peu près cinq nouvelles vraiment originales.

Les personnages ne m'ont guère paru en outre jouir d'une profondeur psychologique digne de ce nom : ils ressemblent plus à des silhouettes plus ou moins bien typées qui viennent réciter leur texte - plus ou moins le même, lui aussi - à quelques moments-clefs (ou prétendus tels) d'un récit passe-partout.

Mais enfin, peut-être que je n'aime pas le Far-West ... (Côté cinéphilie, pourtant, c'est loin d'être le cas ...) Enfin, lisez ces "Contes" et vous verrez bien si vous partagez ou non mon avis. ;o)
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Etre né en 1862 en Caroline du Nord, en pleine guerre de Sécession, et mourir en 1912, à New York, qui n'est pas encore la Big Apple mais "une ville aux briques rouges", a de quoi marquer une vie, et un esprit vif...
C'est le cas de William Sydney Porter, alias O. Henry....

Comme l'écrit si bien Antoine Blondin dans la préface : "l'Amérique porte encore son nom de jeune fille", elle n'est pas encore "les USA", la puissance mondiale qui régnera sur le monde.....
L'Europe la craint et lui fait les yeux doux...
L'Amérique de O. Henry est insouciante comme une adolescente peut l'être....
O. Henry, mort en 1912 ne verra pas l'Amérique entrer dans la première guerre mondiale et devenir adulte, adulée et méprisée bien souvent par les mêmes...

17 nouvelles puisées dans cet "état de grâce" qui précède l'âge adulte celui dont on dit qu'il est "l'âge de raison", cette vie adulte, majeure, où les ennuis se feront sentir, au fil des ans, plus lourds et menaçants...

17 nouvelles éditées par les Editons Libretto (merci Masse Critique de m'avoir permit de découvrir ces trésors) et si longtemps oubliées
Blondin, encore lui, compare l'écriture de O. Henry à celle, ô combien fine et intelligente, de Jean de la Fontaine....
Jean Dutourd, L Illustre académicien, lui, compare le style à Guy Maupassant...
Moi, qui ne suis rien qu'un simple lecteur, amoureux des lettres, je le vois comme un Gustave Flaubert, celui de Bouvard et Pécuchet...

Je ne vais pas vous mentir en vous disant que les 17 nouvelles sont toutes excellentes...
Mais certaines le sont...
Si certaines sont de vraies pépites.... les autres sont des paillettes d'or....
Elles n'ont pas la même valeur, la même importance mais sont tout de même issues du même filon.... et ont les mêmes composants ; seul l'intérêt qu'on leur porte les différencies et leur donne toute la valeur, à nos yeux.

C'est un livre, qui une fois fermé, a directement gagné sa place dans ma bibliothèque, parmi les oeuvres dont je ne me séparerais pas de mon vivant et aimerais transmettre à mon fils....

Mais ça c'est une autre histoire...
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J'ai tenu jusqu'à la moitié du livre, six nouvelles sur les neuf que comporte mon édition, mais j'ai finalement jeté l'éponge, partagée entre ennui et agacement. Me voilà donc bien déçue, moi qui croyais découvrir un des plus grands maîtres de la nouvelle américaine.
Les histoires m'ont rarement arraché un sourire et pourtant j'aime souvent le cynisme et l'ironie, des hommes comme du sort. Mais c'est surtout le style que j'ai fini par ne plus supporter. Je suis assez hermétique à ce style faussement parlé, faussement local. Avec en plus ici des références littéraires ou des locutions latines (parfois détournées, certes), qui viennent comme un cheveu sur la soupe et sont plus horripilantes qu'autre chose.
Soit je ne suis pas le public adéquat pour apprécier ce genre de littérature, soit la traduction n'était pas de qualité, mais je penche plutôt pour la première hypothèse, et je ne pense pas que je referai une tentative avec cet écrivain que l'on compare sans vergogne à Maupassant, La Fontaine et beaucoup d'autres, ce qui donne à la fin un mélange bien insipide et qui ne ressemble plus à grand-chose.
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Après New York tic-tac, je me suis régalé de ces contes du far-west de O.Henry.
J'y ai retrouvé de la verve, du grand air des prairies et des personnages hauts en couleurs.

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O. Henry, pseudonyme de William Sydney Porter, est un écrivain américain, né en 1862 et mort en 1910. Alors que le XXe siècle s'ouvre, il se plonge dans l'écriture après avoir connu divers petits boulots, une carrière de journaliste et une peine de prison pour détournement d'argent. Il écrit alors plus de 400 nouvelles, humoristiques pour la majorité d'entre elles.

Ce recueil présente 17 nouvelles situées dans le Texas du début du XXe siècle. Ces nouvelles, qui prennent place dans les grands espaces américains, nous parle d'amitié, de liberté, de solidarité et de loyauté envers ses amis.

Il met en scène des cow-boys, des juges de paix, des shérifs, des vagabonds, des bandits et de riches veuves à marier.
J'ai bien aimé le personnage de Josepha (« La princesse et le puma ») qui est une femme forte, une excellente cavalière, une habile tireuse qui rivalise avec les cow-boys : elle change des autres femmes décrites, ces femmes au « génie dissipateur » et qui trouvent à un accès de dépression « une consolation dans les larmes ».
Tous ces personnages, finalement, ne sont pas de mauvaises personnes. Certes, ils font parfois preuve d'une moralité un peu douteuse, mais ce sont des braves types au fond. Comme le dit Antoine Blondin dans la préface, « Au pire, ce sont moins des mauvais garçons que des mauvais sujets, avec ce que cela implique de mitigé. »

Nul doute que O. Henry maîtrise parfaitement l'art de la nouvelle. Elles sont très bien écrites et il n'y a pas de longueurs. Il utilise soit un récit direct où l'on rentre tout de suite dans l'action, soit le principe du récit enchâssé où le héros raconte à un tiers une aventure qui lui est arrivée dans le passé. Les histoires sont fines, bien ciselées et nous conduisent vers le twist final, vers cette fin souvent pleine d'humour.

Toutefois, j'ai fini par être un peu lassée dans les dernières histoires. Au bout d'un moment, on a compris le principe et, comme le déroulement des histoires est peu ou prou toujours le même, on se doute de l'ultime retournement.

Dans son écriture, O. Henry mêle une langue orale, locale qui invente quelques mots – « Et je me congratule d'avoir probablement sauvé mon vieil ami Mack d'une attaque de mididémonite. » – et une langue très littéraire ponctuée d'évocations mythologiques comme Pyrame et Thisbée ou encore Morphée. le résultat est assez surprenant et parfois déstabilisant.

Une bonne découverte pour moi – quelques nouvelles sont vraiment particulièrement réussies – mais un plaisir mitigé par une certaine lassitude.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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Il n'est pas tant question de grands espaces, de vent sec, de désert brulant ou de virevoltants mais bien de faux héros. le Far West de O.HENRY n'est qu'un lieu cristallisant les attentes. Ce sont bien les personnages qui ont le beau rôle.
Un homme veut offrir un Noël aux enfants de sa ville mais sa ville n'en compte aucun. Un autre a fraudé les comptes de sa banque mais pas tant que ça... ou si bien plus. Des amants choisissent l'amour au détriment de la guerre que ce font leur parents. Un altruiste récupère un homme un peu délabré pour le requinquer contre son gré. Un mendiant se retrouve dans la carriole de cow-boys. Un homme souhaite faire le beau pour une belle donzelle. Un autre cow boy aimerait se consacrer à l'art.
Des hommes, pas les plus beaux ni les plus vaillants. Il y a bien un cow boy, un ranchero, un braqueur de banque ou un sherif, ils côtoient leur caricature tout en offrant leur faiblesse. Ils se pourraient être mollassons, ils n'en sont pas moins très humains. La plume d'O.HENRY est belle, sophistiquée même dans la bouche des plus démunis.
O.HENRY est tendre avec les hommes, tendre avec la vie qui pourtant malmène. Il parle de liberté, d'amour, d'amitié par petites bribes en décrivant les moments de vie où l'ironie et la facétie se jouent d'eux, gentillement. Même si la conscience n'est pas toute pure, il est toujours possible de se racheter.
La fin présente toujours un revirement. Oui au fur et à mesure des nouvelles, elle peut être attendue mais elle est si bien amenée que ce serait dommage de s'en priver.
Lien : http://1pageluechaquesoir.bl..
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