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Critique de Gwen21


Dune... Dune... Dune... Entendez-vous la résonance particulière de ce nom ?
Dune... Dune... Dune... Êtes-vous sensible à sa musicalité assourdie ?
Dune... Dune... Dune... comme un tambour qui annonce une grande bataille, un nom empreint d'une grande solennité, de celles qui accompagnent toujours les légendes et proclament les mythes...

Dune... Dune... Dune... un écho venu non pas du fond des âges mais du fond d'une galaxie inconnue de nous, pauvres Terriens.

Dune !

Avant de tourner la première page de ce roman, qu'est-ce que ce nom évoquait en moi ? Je me concentre, je fais appel à la pensée Bene Gesserit... Réponse : un souvenir. Celui du seul jeu vidéo qui m'ait jamais captivée au point de me lancer, avec mes frères, dans d'interminables parties pour tenter de conquérir le royaume d'Arrakis, la planète aride et inhospitalière où les vers de sable sont plus redoutés que les dragons dans d'autres mythologies...

C'est donc avec une réelle curiosité, teintée d'un léger sentiment de nostalgie, et animée par le goût du défi que je me suis lancée dans l'aventure. Ce premier tome du cycle de Dune de Frank Herbert, incontestablement un grand Père de la science-fiction, s'articule en trois livres : Dune, Muad'Dib et le prophète.

Le premier livre plante le décor, celui d'un monde intergalactique dominé par l'Empereur Padishah Shaddam IV à qui les Maisons, Grandes ou Mineures, doivent allégeance ; c'est toute une civilisation qui prend forme et vie sous la plume créative de Herbert. On découvre que derrière les quatre lettres qui forment le nom DUNE se dissimule la planète Arrakis, planète des sables où pousse l'Epice, la plus grande richesse que contienne l'Univers, source d'énergie, de richesse, de puissance et de pouvoir... Soit on mord tout de suite à l'hameçon et l'aventure peut commencer, soit la mayonnaise ne prend pas et... il vaut sans doute mieux en rester là !

Le second livre, je le juge pour ma part plus mystique. Il précise le contexte qui s'est soudainement cristallisé autour d'un seul homme, Paul Atréides, THE héros. Et là, c'est vrai que j'ai cru que j'allais flancher, que Dune allait m'enliser, que j'allais périr engloutie dans ses sables, dévorée par un faiseur de quatre mètres de long... Après un démarrage trop rapide, fulgurant, le spectre de l'ennui a plané sur ma lecture pendant quelques centaines de pages... MAIS, je me suis accrochée car, nonobstant le nom de la mère de notre héros, Jessica (Aïe !), que je ne pouvais lire sans en éprouver de violentes aigreurs d'estomac car il me semble totalement inapproprié et laid pour désigner une telle protagoniste, je m'étais déjà attachée à Paul et à son destin et... je voulais connaître la fin :-)

J'ai bien fait de persévérer... le troisième livre m'a rassérénée comme si j'avais bu moi-aussi l'Eau de Vie et voilà que les aventures de Paul et de ses Fremens repartaient comme en 40, me voilà à nouveau emportée par la tempête de sable qui souffle sur les armées en présence... Une épopée qui va crescendo et offre un dénouement qui récompense des 763 pages lues précédemment.

Dune est vraiment un roman des extrêmes. Les Harkonnens sont vraiment très méchants, l'Empereur est vraiment très lâche et assoiffé d'absolutisme, les Atréides sont vraiment très humanistes, les Sardaukars sont vraiment très meurtriers et les Révérendes Mères Bene Gesserit sont vraiment très fortes... Arrakis est vraiment très dangereuse, les Fremens sont vraiment très résistants et organisés et l'Epice est vraiment très précieuse. Mais chose étrange, bien que le manichéisme soit présent partout, je n'ai jamais trouvé qu'il nuisait au récit. Dès le début de ma lecture, je m'étais mise avec gourmandise dans la « tournure d'esprit Star Wars » (même si en écrivant cela, j'ai conscience que je ferai sans doute lever au ciel bien des yeux d'aficionados). Parce que dans Dune, j'ai quand même trouvé un je-ne-sais-quoi de Luke Skywalker qui aurait rencontré Robin des Bois et ça n'a pas du tout été pour me déplaire !

Bonus
Ce qui, par contre, m'a ENORMEMENT déplu (froncement de sourcils, écume aux commissures et fumée qui sort des naseaux), ce sont les CENTAINES de coquilles de l'édition Pocket, mais genre, là, le TRES GROS FOUTAGE DE GUEULE ! Et c'est bien la première fois que j'écris à un éditeur pour pousser une gueulante bien méritée, c'est juste une honte...
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