Je ne connais pas la peur, car la peur tue l'esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. J'affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon oeil intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.
Litanie contre la Peur du rituel Bene Gesserit
Les Fremen avaient au degré suprême cette qualité que les anciens appelaient le « spannungsbogen » et qui est le délai que l’on s’impose soi-même entre le désir que l’on éprouve pour une chose et le geste que l’on fait pour se l’approprier.
Il n'est probablement pas de révélation plus terrible que l'instant où vous découvrez que votre père est un homme... fait de chair.
- Elle m'a demandé de lui dire ce que signifiait : gouverner. Je lui ai répondu que cela signifiait le commandement d'un seul. Elle m'a dit alors qu'il fallait que je désapprenne certaines choses.
La vision du temps est vaste mais lorsque vous le traversez, le temps devient une porte étroite.
Le besoin pressant d'un univers logique et cohérent est profondément ancré dans l'inconscient humain. Mais l'univers réel est toujours à un pas au delà de la logique
On a bien souvent évoqué la rapidité avec
laquelle Muad'Dib apprit les nécessités d'Arrakis.
Les Bene Gesserit, bien sûr, en connaissent
raison. A l'intention des autres, nous pouvons dire
ici que Muad'Dib apprit aussi rapidement parce que
premier enseignement qu'il eût reçu était de
savoir apprendre. Et la leçon première de cet
enseignement était la certitude qu'il pouvait
apprendre. Il est troublant de découvrir combien de
gens pensent qu'ils ne peuvent apprendre et com-
bien plus encore croient que c'est là chose difficile
Muad'Dib savait que chaque expérience porte en
elle sa leçon.
Extrait de L'humanité de Muad'Dib,
par la Princesse Irulan.
Le noir, songeait-elle. Un souvenir aveugle. On prête l’oreille aux hordes, aux cris de ceux qui chassaient nos ancêtres en un passé si lointain que seules nos cellules les plus primitives s’en souviennent. Les oreilles voient. Les narines voient.
Tu apprendras à connaître les plaines funèbres, les déserts absolument vides, les vastes étendues où rien ne vit à l’exception des vers de sable et de l’épice. Tu en viendras à ternir tes pupilles pour atténuer l’éclat du soleil. Le moindre creux à l’abri du vent et des regards te sera un refuge. Et tu te déplaceras sur tes jambes, sans véhicule ni monture.
Tout était plat.
Dans son esprit, il chercha quelque chose de vertical qu'il put greffer sur ce paysage. Mais il n'y avait rien, rien d'un horizon à l'autre sous l'air surchauffé. La brise n'agitait pas la moindre fleur, la moindre plante fragile. Les dunes...Et la falaise, là-bas, sous le ciel d'argent bleui.