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Le programme conscience est un remarquable et difficile roman .

C'est clairement un texte de hard science . Chaque page est le lieu d'une réflexion plus ou moins de cet ordre .
Le vocabulaire est un peu suranné mais le style est agréable .

Les personnages principaux sont des clones jetables lancés dans l'espace à bord d'un vaisseau dont il y a peu à dire sinon que son fonctionnement est perfectible ( hum ! ) .
C'est un roman exquis et difficile à cause des problématiques et du vocabulaire .
Le texte est étayé de considération théorique sur la conscience et c'est aussi solide et argumenté que complexe ..

Mais peut-être dissuasif pour certain lecteurs potentiels . C'est certain .

Cependant ce bâtiment en route vers un autre système est de fait perdu dans l'espace profond et bien que centré sur le vaisseau l'atmosphère de petit univers en route au milieu du néant est clairement perceptible ..
Les personnages sont : vivants , denses et leurs atermoiement les rendent touchants au possible .

Ce texte est vraiment l'occasion d'entrer dans le club des amateurs de voyages spatiaux à huit-clos dans des coquilles de noix ,high-tech .
Quatre passagers et des milliers de colons en hibernation qui sont également des clones jetables .

C'est une des grandes thématique de la SF de ces années ( les clones jetables à usage dédié ) .
Ces clones sont un drame en soit si on se réfère à leur statut ... à leur nature profonde .

Ces personnages sont le résultat plus d'une programmation que d'une éducation et le drame qui se joue à leur niveau doit rester présent
en filigrane dans l'esprit du lecteur .
L'objectif dissimulé du voyage est de faire accéder à la conscience un programme informatique et donc de créer une intelligence artificielle ..
Sera-t-elle .. , et si oui sera-ce un ange ou un Golém et éventuellement un démiurge ... ?
Réponse dans ce roman psychologique intense et ardu .

L'auteur était psychologue dans une autre vie ... c'est vrai pas de doute ...
Un roman et un vocabulaire difficile mais une atmosphère aussi soignée que crédible .

Comme le souligne justement un commentateur le premier jet du roman date de 1966 et le texte n'a pas bougé depuis le début des années 80
mais je ne trouve pas le style et les mots trop désuets dans le corps du texte ?



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Là il y a un petit souci ....
Autant Destination vide était malgré sa complexité un opus ou l'on comprenait quelque chose , autant ici on est perdu trés rapidement .
Le propos est certes toujours aussi intelligent et le style brillant , on est quand méme un peu frustré de passer à coté d'un livre que l'on devine brillant , mais dont "l'auteur à perdu les clés".
Brillant oui . Mais incompréhensible .
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J'ai commencé ce roman car sur plusieurs forums de jeux, on mettait en avant le fait qu'il jetait la trame de fond d'un jeu vidéo légendaire "Sid Meier's Alpha Centauri" que je suis en train de découvrir.
Il qui raconte l'histoire de la colonisation de la planète Pandore par les passagers envoyés depuis la terre, en hibernation. Ces colons sont constitués de factions aux idéologies différentes. En fonction de cela, les moyens mis en oeuvre pour la colonisation sont différents et les réactions des écosystèmes de la planète sont plus ou moins belliqueux (la planète tend à se défendre comme un organisme vivant et conscient).
Mais j'ai trouvé l'organisation du roman très complexe pour le lecteur, on voit apparaitre dès le début une multitude de personnages appartenant à différentes factions, mais l'auteur ne facilite jamais la lecture, par exemple en donnant aux chapitres un titre explicitant de quelle faction on parle.
Au final j'ai laissé tombé, je trouverai plus de plaisir en jouant le jeu de Sid Meier, qu'au jeu de piste de Frank Herbert !
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L'incident Jésus est définitivement à la hauteur de frank Herbert. S'il n'est pas aussi bon que le sont les livres du cycle de dune, il est tout de même un livre réussi que je ne regrette pas du tout d'avoir lu.

Il faut premièrement noter que ce livre est le deuxième tome d'un cycle appelé le programme conscience. Après m'être informé auprès d'un connaisseur en la matière, j'ai appris que la lecture du premier opus n'était pas nécessaire à la compréhension de celui-ci. Après ma lecture, je peux vous confirmer que ce livre s'auto-suffit et je vous invite à faire de même, si Destination: Vide ne vous intéresse pas.

Pour ce qui est de ce livre-ci, les concepts présentés ne sont peut être pas particulièrement originaux pour un livre de science fiction (intelligence artificielle, premier contact, Space opéra, clone, télépathie, etc.), mais ils sont abordés avec un angle très moderne, loin de l'âge d'or de la science fiction et allant peut-être même au-delà de la nouvelle vague.

Certaines critiques m'ont donnée l'impression que le livre était trop complex et que son intrigue n'avait pas été assez limpide pour permettre une lecture agréable. J'ai personnellement trouvé qu'il était assez clair pour en suivre l'action, mais je dois avouer que le sens de certains passages, plus intellectuels, m'a échappé, ce qui est à prévoir lorsqu'on lit un roman de Frank Herbert.

En somme j'ai bien aimé cette lecture, je vous la recommande et je souhaite lire l'affaire Lazare sous peu, en espérant que ce troisième opus du programme conscience.
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Après destination vide et l'élaboration de nef Franck Herbert va nous plonger dans l'univers d'une nouvelle planète . de cette saga je crois avoir retenu comme pilier de l'histoire qu'il y avait nef, les iliens, les sireniens, l'aumônier-psychiatre, le généticien fou et le varesh.
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Sainte conception

Dès la lecture du titre, on se demande s'il va oser. Oser le parallèle religieux. Ben ouais, il ose. Les ficelles sont bien épaisses, les personnages un peu désincarnés à mon goût, mais ça marche. Ce deuxième volume du Programme Conscience est bien plus intéressant que Destination : Vide, en cela qu'il nous sort de ce huis clos attentiste pour nous projeter vers un monde nouveau et dans des interactions plus diverses.

Un nouveau-monde, devrais-je dire, puisqu'il s'agit bien ici de coloniser une planète pour le moins inhospitalière afin d'offrir un nouveau souffle à l'espèce humaine. L'auteur met en scène les clones des humains originels, reproductions des reproductions ayant embarqué sur la nef lors du premier tome, alors en sommeil hibernatoire, et les natifs de Pandore, cette planète prédatrice qu'ils sont censés dompter. Leur origine est commune, certes, mais l'humain a curieusement tendance à imaginer des castes pour mieux diviser. le tableau est caricatural à souhait, pourtant, en inversant la règle de “qui est le plus légitime sur cette nouvelle terre”, Herbert rend leurs rapports socialement intéressants.
Ajoutez Nef, dieu-vaisseau fabriqué dans le tome 1, ses habitants les Neftiles, les rapports que ces derniers entretiennent avec ceux de la colonie, d'ailleurs menacés par les démons de Pandore et, enfin, une entité insoupçonnée régissant l'écosystème de la planète. Beaucoup d'éléments, oui, mais très lisibles ; en tout cas, ce ne sont pas eux qui m'ont rendu la lecture complexe.

J'ai beau être habitué à lire de l'imaginaire avec moult personnages, j'ai pour la première fois eu du mal à identifier ceux de L'Incident Jésus. de chapitre en chapitre, Herbert jongle entre ses héros. Je visualisais sans mal les situations et les enjeux, mais j'ai manqué de matière pour parvenir à situer certains intervenants sur ma carte de lecture. Davantage de bagage, de traits de caractère ou d'affect m'auraient aidé. Jusqu'à la fin, donc, à part pour quelques exceptions, je n'ai pas réussi à me les approprier et, par conséquent, à m'ancrer pleinement sur Pandore. Voilà pour le gros point noir de cette lecture.

Pour la trame, c'est très construit (normal avec Herbert, me direz-vous) et on prend plaisir à suivre l'évolution des personnages et de leur psychologie.
Le postulat de départ est simple : comme sur un échiquier, Nef anime et joue avec différentes pièces (individus clefs), en ne manquant pas toutefois de leur soumettre un ultimatum et un objectif : apprendre à la vénérer ! L'histoire de ce long roman tient dans ce simple mot, la Vénéfration, et je salue le parti pris de l'auteur de ne livrer la solution qu'à la toute fin. Une morale cousue de fil blanc, certes, mais dont il est bon de rappeler les sages enseignements.
Même si les détours empruntés par ce dieu tout-puissant me semblent presque anecdotiques, ou alors proches du jeu sadique étant donné qu'il peut tout régler en un tournemain, j'apprécie l'idée que les humains puissent et doivent apprendre par eux-mêmes. Bon, Nef les aiguille largement hein, presque autant que l'entité rencontrée sur Pandore… N'est-ce pas la première qui a engendré la seconde ? On aurait presque tendance à l'oublier. Finit-elle par échapper à son contrôle ?
L'effacement de Nef au profit de cette entité et d'une humanité de plus en plus autonome m'apparaît à présent comme nécessaire pour soulever les questions d'ordre religieux qui passionnent tellement Herbert. Il le fait avec brio.

Nous avons ici grosso-modo les mêmes éléments et sujets de société abordés dans Dune, mais traités sous un angle différent. La religion, donc, la foi conductrice de certains personnages, la puissance du spirituel, l'écologie omniprésente, la légitimité des puissants, le transfert du pouvoir, la nécessité de la guerre, la manière dont les évènements bouleversent le psychisme des personnages, etc. le tout parsemé de quelques éclairs de philosophie et de poésie.
L'écriture de Frank Herbert est pleine de symboles. D'ailleurs, c'est là une récurrence terminologique dans ce roman ; les personnages eux-mêmes ont conscience combien les symboles sont importants. le martyr, le démon, l'éveil dans l'épreuve, l'innocence de créatures neuves, le péché de chair, l'immaculée conception et j'en passe. Je l'ai dit en préambule, les ficelles sont évidentes, mais cela rend les intentions de l'auteur d'autant plus lisibles.

En ce qui concerne le style, c'est nettement moins abouti que Dune. La faute à la contribution de Bill Ranson (dans quelle proportion ?) ou à la traduction ? Je ne me risquerai pas à avancer telle ou telle explication avec certitude, l'écriture m'a beaucoup moins emporté, c'est tout. Nuance cependant, c'était déjà beaucoup plus plaisant que pour Destination : Vide. Plus équilibré et plus fluide.

Je laisserai passer un peu de temps avant de lire la suite, mais j'ai la quasi certitude que les volumes 3 et 4 poursuivront ce crescendo vers ce que Frank Herbert sait faire de mieux : faire tomber les certitudes humaines.
Lien : https://editionslintemporel...
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Assez complexe dans sa trame, moins prenant que Destination vide...
Dés que possible je continue le Programme Conscience.
Le facteur ascension et Dosadi
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Une histoire étonnante sortie dans les années 70. Cela nous change des spaces opéras fleuves que l'on nous sert depuis quelques temps.
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