Jo, Zette et Jocko, tome 3 : Le Manitoba ne répond plus

Je suis retombé dans les Tintin il y a quelques semaines, et par extension, j'ai débordé sur les Jo et Zette, une des premières BD à m'être tombée entre les mains étant enfant.
J'ai adoré retrouver cette base sous-marine et ces pirates modernes, dont le chef est l'archétype parfait du méchant savant voulant contrôler le monde!
Les chars amphibies avec lesquels nos deux jeunes héros (trois avec Jocko d'ailleurs !) et la course poursuite sous-marine est géniale, jusqu'à l'arrivée sur cette île inconnue...
Je ne sais pas si j'aime cette BD parce qu'elle me rappelle mes premières lectures ou pour quelque autre raison, mais j'adore cette série!

Jo, Zette et Jocko aux prises avec les inventions d'un savant fou qui a mis au point un gaz permettant d'endormir les passagers et l'équipage d'un navire, en l'espèce le Manitoba, aux fins de les détrousser.

Beaucoup d'action pour les jeunes héros avec un robot destructeur, une île peuplée de cannibales, de belles aventures mises en scène par Hergé, souvent inspirées de Tintin mais quand on est jeune, qu'on aime l'aventure et l'action, on savoure cette absence de réponse du Manitoba.

J'ai longuement hésité entre simplicité et simplisme. Entre style dépouillé et vide sidéral... Simplicité et dépouillé, ce sont des qualités... le reste est à bannir. de plus, on est dans une BD pour enfants, clairement. le public-cible est jeune, voire très jeune.

Le pitch est simple. Des pirates utilisent de machiavéliques détours pour immobiliser des bateaux de croisière et voler tout ce qui se trouve de valeur à bord. Ils sont aux ordres d'un savant fou, qui construit des robots et autres engins futuristes.

La grande force d'Hergé, c'est le découpage et l'art du storyboard. C'est ce que disait Spielberg dans les interviews au sujet de son adaptation d'une aventure de Tintin au cinéma. Et cela fonctionne ici aussi. de nombreuses cases, voire planches, sans paroles et on suit parfaitement l'action. Malheureusement, le scénario est un peu mièvre et pauvre, à mon avis. On frise la caricature, on sent aussi les grosses ficelles et le réemploi (anthropophages...). Et quelques cases étouffées par les phylactères viennent parfois tout gâcher.

On retiendra aussi un humour un peu facile avec Jocko et les peaux de banane... le comique de répétition vivait sa grande époque dans les années 40-50...

Bref, je n'étais déjà pas un inconditionnel d'Hergé, et cela ne s'améliore pas. J'essaierai de voir ce que cela produit comme effet sur mon fils de 10 ans.

Tout commence avec un peu de tension, de suspense avec l'action de pirates mystérieux sur une paquebot transatlantique. On retrouve les ingrédients qui ont fait le succès de la série Tintin, des rebondissements sans discontinuer, des illustrations claires et bien mises en page avec des grandes vignettes en ponctuation pour les moments d'intensité, des décors audacieux, et ce rythme lié à la publication planche par planche en revue (la dernière image de la page pose un moment de suspense ou d'intensité dramatique). On peu déplorer cependant ce côté « archétypes » un peu trop marqués, famille, rôle de la femme, colonialisme limite raciste... de l'époque. J'ai remarqué aussi beaucoup de réutilisations de vignettes empruntées à la série Tintin, en particulier dans L'oreille cassée, Tintin au pays de l'or noir, le crabe aux pinces d'or, Tintin en Amérique... tous ceux qui ont été refaits après guerre. Une bonne bande dessinée, mais qui a un peu vieilli.

Sur le "Manitoba", bateau assurant la ligne New-York Liverpool, se passe un étrange phénomène : les moteurs s'arrêtent, les passagers s'évanouissent et à leurs réveils tous les objets de valeurs ont disparu. Jo, Zette et Joko, eux, jouent sur le bord de la plage quand ils aperçoivent la barque du père Mathieu. Si on la mettait à l'eau ? ... on jouerait aux pirates ! ... déclare-Jo. Hélas ils seront enlevés à bord du bâtiment responsable du vol sur le Manitoba.
J'avais lu, au début des années 70, "destination New-York" il m'aura fallut près de 45 ans pour lire un nouvel épisode de Jo, Zette et Joko. Espérons que je ne lirais pas la suite en 2060 !
On reconnait d'emblée la patte d'Hergé sur les dessins, l'histoire est agréable, on se prend même de sympathie pour le savant fou.

Cet album est vraiment sympa à lire. Pur style HERGE, avec des rebondissements à répétition et un savant fou. C'est le premier tome, il est suivi de l'éruption du karamako. le scénario est basé sur une base sous marine occupée par des pirates et qui pillent les bateaux en endormant les passagers avec un gaz....

Après l'avion supersonique, nos jeunes héros sont confrontés à une nouvelle aventure, également découpée en 2 épisodes.

Ici, nous sommes confrontés à des pirates des temps modernes qui sans violences aucunes dépouillent des paquebots. Mais dans quel but ?

Jo, Zette et Jocko se trouvent bien sûr mêlés à tout cela. Comme pour les deux tomes précédents, on retrouve les mêmes ficelles, quelques longueurs, mais on se plaît pourtant à suivre les événements.

J'aime bien le personnage de Jocko, qui aide parfois à l'insu de son plein grès :-) cela donne quelques petits gags rigolos.

Il vaut mieux ne pas être claustrophobe dans ce tome, car on passe pas mal de temps enfermés à 20.000 lieues sous les mers !