Mississippi, 1952. La petite-fille d'Anderson a disparu huit ans auparavant. Il sait que les coupables sont des Blancs et que justice ne sera jamais rendue.
Mais hier sa femme est morte de vieillesse et de chagrin.
Aujourd'hui, il n'a plus rien à perdre.
Il est rare que je résume réellement les ouvrages que je lis et encore plus que je copie une quatrième de couverture. Néanmoins celle-ci est totalement à l'image de cet album, courte, rien d'inutile, créant l'ambiance dans laquelle nous serons emportés avec ce récit né d'un duo, celui d'un père, Hermann au dessin et de son fils
Yves H. au scénario.
Dans le Mississipi de cette moitié de XXème siècle, le racisme et encore dominant, même s'ils sont égaux, les humains blancs et noirs ne doivent se mélanger et pour les descendants des esclaves, le seul moyen d'éviter les problèmes est de baisser la tête. Seulement, pour les Blancs, ce n'est pas suffisant et à la moindre occasion, ils jouent avec eux, s'en prennent aux plus faibles et font la loi. Parfois ils vont encore plus loin, commettent des crimes impunis, mais quand en face un homme n'a plus rien à perdre, ce n'est pas la loi qui les protégera.
Avec ses graphismes, Hermann nous peint les tableaux de cette sombre et sanglante période honteuse des Etats-Unis et particulièrement des Etats du Sud où sont appliquées les lois Jim Crow détaillées et accompagnées de témoignages dans la postface de l'album. de plus, l'atmosphère lourde et pesant est renforcée par le peu de dialogues, textes et les nombreuses planches muettes. Un pays de taiseux, des personnages qui s'expriment peu, mais une vengeance qui hurlera sa colère et l'exprimera par une rare violence.
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