L'Appartement du dessous

Avez vous une lubie littéraire ? En ce qui me concerne, dès que je lis à propos d'un roman qu'il est "épistolaire", je me précipite dessus.

Je crois que j'ai la nostalgie des lettres écrites et reçues lorsque j'étais jeune, celle du papier qu'on déplie, celle de l'encre qui glisse sur la feuille, celle de la petite boîte en métal dans laquelle on conserve ses missives (oui c'est cliché!) Dans l'appartement du dessus, Hectorine, une très vieille dame de plus de 100 ans envoie des lettres à sa voisine du dessus, Sarah.

Le problème est que, dès le postulat de départ, j'ai eu du mal à croire à cette histoire et que cela ne s est pas arrangé par la suite.

Pas prête pour autant à renoncer à lire d'autres romans épistolaires :)
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En lisant le résumé de ce roman, j'étais très enthousiaste tant il paraissait original et prenant. Et en le commençant, la promesse était tenue. C'est après que les choses se sont corsées. Ce sera donc un avis mitigé que je vais vous livrer. Chronique.

C'est un roman exclusivement épistolaire qui commence sur les chapeaux de roue puisque la correspondance est initié par Hectorine, centenaire légèrement insistante et envahissante. Sous prétexte de souhaiter la bienvenue à sa nouvelle voisine Sarah, elle lui impose ce mode de communication et sa présence par la même occasion puisqu'elle exige des réponses, que Sarah soit d'accord ou pas. La relation est totalement déséquilibrée mais la vieille dame ne se formalise aucunement des protestations de Sarah, ou de sa rudesse. J'ai aimé voir ce décalage dans les lettres : celles d'Hectorine sont assez familières et développées, celles de Sarah sont sèches, tout juste polies et concises. Cela m'a autant fait rire que mise mal à l'aise. Car si la situation prête à sourire, cela ressemble à s'y méprendre à du harcèlement… Pauvre Sarah, je n'aurai pas aimé être à sa place. J'ai vraiment aimé cette mise en place, incisive et tranchante mais rapidement Sarah se laisse charmer par sa voisine et rentre dans son jeu, la correspondance devenant alors moins divertissante pour moi. C'est là que mon intérêt a fléchi, que mon enthousiasme s'est tari : la vieille dame nous raconte des morceaux de vie sans que l'on comprenne vraiment pourquoi. L'incompréhension aurait certes pu raviver la flamme et titiller ma curiosité, mais tout est factuel et dénué d'émotions, trop impersonnel si bien que je me suis ennuyée. Profondément.

J'avais juste envie de comprendre pourquoi Hectorine avait jeté son dévolu sur Sarah. Parce qu'il y a une raison qui nous est dévoilé en temps voulu mais là encore je n'ai pas été convaincue. C'était un peu tiré par les cheveux et je n'ai pas compris la finalité de ce roman, d'autant plus que certaines questions restent sans réponse…

Un roman épistolaire impersonnel et dénué d'émotions…
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