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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
“La finance internationale était à genoux. [...] Les Etats avaient proclamé qu'ils n'étaient plus en capacité de renflouer le système bancare, étant donné le manque de liquidités lié à la précédente crise mondiale. C'était fini.”

A 19H, les Etats avaient annoncé la chute du capitalisme financier et la création d'une commission d'urgence, avec pour objectif de réformer le système pour en faire un véritable outil au service de l'être humain.”

On ne peut pas lutter contre le système ne raconte rien de moins que l'effondrement du système financier mondial. le suspens n'est pas là, puisque l'on sait dès le départ quel sera le dénouement. Toute la question est de savoir comment quatre jeunes altermondialistes, militants à GreenForce, vont réussir à eux seuls à le détruire. A moins que d'autres intérêts ne jouent en sous-main … Et qui est exactement Lawrence Newton ? Seulement un des requins du gigagroupe HONOLA (“six grands noms de la finance, de l'énergie, de l'agronomie, des médias, de l'industrie et de la sécurité qui s'associaient pour devenir les maîtres du monde.”) ou un des protagonistes principaux et agent double ? “Bienvenue dans notre monde merveilleux, Newton. Tu vas contribuer à faire prospérer une organisation criminelle qui nourrit grassement quelques privilégiés au détriment de la majorité des êtres humains sur cette planète. Merci.”

C'est ce que nous propose le jeune auteur J. Heska dans ce deuxième opus auto-édité. Au départ dubitative face à ce qui me semblait un mélange de Retour vers le futur, Monsanto et un tract de Greenpeace, j'ai pourtant de suite été charmée par le côté à la fois ironique, didactique et engagé du propos de l'auteur. J'ai ressenti une communauté de vue et d'intérêt entre lui et moi qui m'a fait entrer plus efficacement dans le roman. Preuve que son écriture et son histoire ont fonctionné.

Sur ce sujet difficile – inédit pour moi – J. Heska s'en est remarquablement bien tiré, montrant l'opposition entre les manifestants de GreenForce – Peace – à l'action dérisoire, face à une action de l'intérieur, bien plus efficace.

“Tu crois trop à ces conneries. On ne change pas le monde en hurlant sur des flics lors des manifestations. Quelles actions menées ont abouti à du concret ? Les gens se foutent royalement des déchets nucléaires et de la disparition des ours polaires tant qu'ils peuvent s'acheter des DVD ! On ne peut pas lutter contre le système !”

Car malheureusement M. Heska, s'il y avait des banquiers ou des entrepreneurs philanthropes au point de détruire le système qui leur profite, cela se saurait.

Néanmoins, l'auteur a le mérite de nous proposer une vraie utopie, sortant de la mode des dystopies qui commençait à devenir lassantes. Il nous offre un peu d'espoir, même si on a du mal à y croire. Après tout, l'important est qu'il y ait quelqu'un qui crie, même si personne ne l'entend. Et des fois, une personne peut changer les choses.

Dénonçant sans pitié la course effrénée à la modernité, qui saute parfois le plus élémentaire principe de précaution; pointant du doigt l'hypocrisie des agences mondiales censées contrôler les dérives des multinationales (“Il n'y aura pas de débat. Les agences de sécurité alimentaire sont les alliées des industriels.”); J. Heska se fait le justicier de notre monde pourri à l'agonie (ça faisait une jolie rime), et même si on en ressort encore plus écoeuré, car il n'invente rien sur les méfaits des multinationales, on se dit qu'au moins, on a appris quelque chose.

Et puis, rien que pour le retournement final et la maîtrise narrative, c'est un gros coup de coeur pour cet habile roman.
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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J'avais laissé un commentaire sur le blogue « leslivresdegeorge » car sa critique m'avait plu ainsi que le livre, noté sur ma liste de livres à acheter et…. J'ai eu la surprise de découvrir un mail de J. Heska me proposant d'héberger son livre le temps de ma lecture. Vous me connaissez, je n'ai pu résister, d'ailleurs, pourquoi résister à la tentation, et le livre à l'€ en feu est arrivé entre mes mains….

La première page tournée et…… c'est le plongeon, la tête la première, dans les sensations fortes !
Vous prenez une multinationale Honola avec une dirigeante aux dents qui rayent le parquet (profond), 3 écolos purs et durs, des OGM, un pays africain : l'Ouganda, des méchants, des gentils…. sans oublier une très bonne intrigue, Vous mélangez le tout très vigoureusement puis vous laissez reposer !!!

C'est une très bonne recette pour obtenir un livre d'aventures avec suspens, mais J. Heska ne s'est pas contenté, heureusement pour nous, de cette recette universelle.

L'auteur, grâce à une plume agile et simple (sans être simpliste), des dialogues vifs et mordants a su mélanger les histoires d'une façon telle que nous suivons le déroulement, même s'il faut attendre la fin de la fin pour avoir un éclairage rétroactif. Malgré ce « mélange », J Heska suit une trame réglée au millimètre. Les chapitres (Tour 30 St Mary Axe, Londres 5 jours avant le GEAD ou Paris, France, 14 ans plus tôt) nous permettent de comprendre et d'expliquer certaines corrélations entre les personnages.

Les personnages sont forts, qu'on les apprécie ou pas. le poisson est peut-être un peu trop gros dans certaines intrigues, certains revirements. Je reconnais : Safia joue très bien aux échecs !!!! Mais attention, le roi n'est pas encore mort !!!!

La morale dans tout ça : la vengeance est un plat qui se mange froid et toute ressemblance avec des personnages ou des faits existants…. (ou non).

OK, je ne suis pas très claire et je vous assure que le Bourgogne n'y est pour rien…. Mais, après tout, vous n'avez qu'à lire ce livre auto-publié qui m'a permis de passer de forts bons moments. Lisez les autres commentaires, J. Heska, pour ce livre, fait l'unanimité.

Je tiens à remercier J. Heska de m'avoir fait parvenir ce livre. Mon seul problème maintenant ? Et bien je vais devoir l'envoyer à une autre blogueuse et cela ne me plait qu'à moitié. J'aurais bien gardé « On ne peut lutter contre le système » ; il avait une place toute trouvée dans ma bibliothèque, ses copains d'étagères s'étaient un peu serrés pour lui.
Si vous voulez en savoir plus, allez sur son site :

Alors que j'étais en pleine lecture, mercredi matin, 26 septembre, sur France Inter, l'émission de Patrick Cohen, avec pour sujet les OGM, avait pour invité Corinne Lepage et Louis-Marie Houdebine, Biologiste, Directeur honoraire à l'INRA.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Vu les avis plutôt favorables sur son premier roman, lorsque l'auteur m'a proposé celui-ci, je n'ai pas trop hésité, malgré le sujet qui ne m'attirait pas forcément.
Dans quelques années, suite à une découverte surprenante dans un entrepôt, Clara, Louise et Hakim, trois activistes écologistes se lancent dans une course poursuite contre la montre. le GEAD, Grenelle de l'Environnement et de l'Agriculture Durable, se tient dans quelques jours. Il sera une immense tribune pour que la grande multinationale HONOLA annonce une découverte révolutionnaire sur des OGM. Mais nos trois compères ne l'entendent pas ainsi.
Reconnaissons d'entrée que J. Heska sait rendre ce sujet intéressant. Il décortique les tenants et les aboutissants économiques et financiers tout en réussissant l'exploit d'accrocher le lecteur au lieu de le faire fuir. Chaque chapitre est assez court et permet de suivre l'histoire selon les différents protagonistes : le chef de clan Samson Bimda qui lutte pour pouvoir obtenir des semences viables qui permettront à son village de survivre ; Clara, Louise et Hakim qui cherchent des preuves pour arrêter HONOLA ; Lawrence Newton, ancien activiste et mari de Clara, qui travaille pour HONOLA et cherche à étouffer dans l'oeuf toute remise en cause des OGM. Quelques bonds dans le passé nous éclairent parfois sur les relations tendues qui existent entre Lawrence et Clara.
On voyage aussi beaucoup. Si le GEAD doit se tenir à Bruxelles, le siège de la multinationale est à Londres, nos écologistes sont plutôt localisés sur Paris, même s'ils se baladent dans d'autres pays au gré de leurs recherches de preuves accablantes : Ouganda, fin fond des États-Unis…
La scène initiale prend tout son sens à la fin du roman, fin peut être un peu utopiste : s'il était si simple de lutter contre le système, quelques terroristes altermondialistes auraient surement déjà tentés l'expérience. Mais même si je ne suis pas fan du happy end, l'histoire reste tout de même habilement construite et j'ai suivi avec beaucoup d'intérêts tout ces personnages.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Nous sommes dans un futur proche, une société d'agroalimentaire et de biologie, HONOLA développe des OGM capables de révolutionner l'agriculture. Mais une ONG veille au grain, et soupçonne des magouilles financières et capitalistes. Trois jeunes gens, Clara, Louise et Hakim, décident d'enquêter, aidés de leur responsable, bien convaincus que cette société dissimule un véritable scandale sanitaire.

J. Heska plonge donc son lecteur dans un roman trépidant, mené de main de maître, ne laissant aucun répits à son lecteur qu'il trimballe de Londres, à Bruxelles en passant par l'Ouganda ou Bangkok. On ne peut pas dire que le monde de la finance et les rouages des entreprises capitalistes soient mon élément de prédilection, mais J. Heska a le don pour rendre tout cela compréhensible grâce à plusieurs systèmes narratifs : récit, reportage télé, mails et j'en passe, ainsi qu'un va et vient entre passé et présent. La date clef, autour de laquelle tourne tout le roman, est l'ouverture du GEAD, double du Grenelle de l'Environnement. Roman d'espionnage, roman sur la finance et les ONG, roman policier, thriller, il fonctionne parfaitement et le lecteur se laisse mener par le bout du nez.
Lien : http://leslivresdegeorgesand..
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Après son premier roman, Pourquoi les gentils ne se feront plus avoir, j'attendais avec curiosité, impatience et un peu de crainte le nouveau titre de J. Heska.
Quand il m'a proposé de participer à son opération livre voyageur, impossible de refuser, donc !
Par contre, passer d'un livre contemporain optimiste, rafraîchissant et drôle, à un thriller économique haletant et extrêmement dense, est-ce possible ?

Le quatrième de couverture nous expose les grandes lignes de l'histoire sans trop nous en dévoiler, j'aime.
Mais il ne montre en rien à quel point ce roman est puissant, lourd et stressant.
Honnêtement, ce genre de sujet n'est vraiment pas ma tasse de thé, je me demandais d'ailleurs si ma lecture allait se dérouler sans encombres. Pour tout vous avouer, cela n'a pas été le cas.
Non pas car je n'ai pas aimé, que du contraire ! Uniquement à cause de la densité du récit. Aux trois quart, j'ai eu besoin d'une pause, d'une bouffée d'air frais. le temps de lire un livre et je me suis replongée dans la suite, que j'ai avalée presque d'une traite.
Mais bon sang, comment je vais bien pouvoir vous parler de ce bouquin ?! Il y a tellement d'éléments que j'ai envie d'aborder, de mettre en avant. Mais le faire sans vous spoiler est tout bonnement impossible, alors on va essayer d'y aller doucement, hein.

Déjà, ce que j'ai absolument adoré, c'est la facilité déconcertante à laquelle je me suis attachée à certains personnages, ou à quel point j'en ai détesté d'autres.
Franchement, J. Heska nous livre des personnages tellement vivants, tellement réels, qu'il nous mène par le bout du nez exactement à l'endroit, et de la façon dont il veut le faire depuis le début. Entre les mains de cet auteur, nous ne sommes qu'un pantin désarticulé se laissant brinqueballer dans les flots de sa plume.
Comme je l'ai dis plus haut, c'est un livre assez lourd, pesant, très, très dense. Il y a beaucoup de termes techniques, de jargon financier ou scientifique, et beaucoup d'éléments, d'évènements et de personnages à prendre en compte. Il y a tellement de ficelles qui relient tout et tout le monde que l'on se croirait pris dans les fils d'une toile d'araignée.
Et bien malgré ça, j'ai pu poser un visage sur chaque personne. Chacune d'entre elles. Et ça, pour moi, c'est vraiment un exploit, moi qui me mélange toujours les pinceaux et ne retient que rarement les noms des protagonistes, films ou livres.
Mais chaque personne est tellement vibrante de réalisme et de crédibilité, c'en est bluffant. Il y a des intonations différentes pour chacune d'entre elles, une gestuelle, des habitudes, des tics de comportement, etc ...
J'ai rarement vu un tel soucis du détail sans pour autant plomber l'ambiance ou le rythme.
Je crois que c'est réellement ça le gros point fort de ce livre, et au fond, celui de l'écriture de l'auteur.

Ensuite, ce que j'ai trouvé complètement renversant, ce sont ces fils, mentionnés plus haut, qui relient les gens et les évènements.
C'est vertigineux, la façon dont ils sont posés, agencés et ensuite comment l'auteur joue avec, de la même façon qu'il joue avec notre esprit et nos nerfs.
Lire ce livre ou regarder un excellent thriller sacrément bien foutu, ça revient presque à la même chose. La tension est là, le stress étant prédominant, les révélations ne se dévoilant qu'au compte-gouttes, pour atteindre un véritable maelström d'informations dans les dernières pages.
Essayer de deviner, et de saisir tous les détails qui se déroulent sous nos yeux, est un exercice assez périlleux, fatigant mais amusant. Mais alors, quand à la fin, tout nous est révélé, les moindres points d'ombres enfin éclaircis, c'est limite miraculeux.
Si vous me permettez l'expression, j'en suis restée sur le cul.
J'étais tout simplement bouche bée, avalant un flot d'informations et de révélations que je n'aurais jamais pu soupçonner. Jamais je n'aurais pu imaginer un tel degré de machinations. Fascinant, à donner le vertige.

J. Heska nous montre ici qu'il aime jongler, aussi bien avec les genres, les codes ou nos émotions, et qu'il le fait bien. On ne peut pas écrire un livre pareil, et le mener de cette façon, sans passion. Celle-ci est indéniablement présent, comme elle l'était pour son premier titre.
Qui aurait cru que je me passionnerais pour les crises et les malversations financières ?
Un livre que je ne peux que conseiller aux fans de l'auteur, aux curieux, aux amoureux des thriller bien ficelés, ou à ceux qui ont envie d'élargir leur horizon littéraire.
Respirez un bon coup, tendez la main et ayez confiance. C'est J. Heska qui vous guide.
Lien : http://archessia.over-blog.c..
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Waouw ! Bluffant !
On pourrait résumer ainsi mon impression une fois la dernière page lue. Mais c'est un peu court, jeune homme !
Thriller financier haletant, « On ne peut pas lutter contre le système » nous plonge dans l'univers des ONG et dans celui du monde de la finance. Les premiers luttent pour dénoncer les scandales sanitaires et humains perpétrés par les seconds qui sous couvert de progrès scientifiques et d'humanisme ne pensent qu'à dominer le marché et s'enrichir sur le dos des plus faibles.

Lawrence Newton, héritier de l'empire familial et amoureux d'une altermondialiste, tente de conjuguer son métier et ses aspirations profondes.
Le récit alterne chapitre dans le présent et dans le passé, pour nous expliquer au mieux la genèse de ce qui est en train de devenir le plus gros scandale du siècle. Nous faisons connaissance des protagonistes les uns après les autres et peu à peu le puzzle se met en place. Mais alors même qu'on a toutes les pièces en mains pour comprendre, un retournement de situation se produit, nous plongeant dans la plus complexe perplexité.

J.Heska réussit ici un coup de maître en nous entrainant dans les arcanes du pouvoir et de la lutte d'influences de manière simple et compréhensible. le récit, bien écrit, est fluide et trépidant. Il se lit presque d'une traite (335 pages quand même) tant les chapitres sont courts et poussent à découvrir ce qui va advenir ensuite. L'auteur fait aussi appel à divers types de narration afin de garder intacte l'attention du lecteur. Et cela fonctionne !

En phase, hélas, avec l'actualité, ce roman nous permet de mieux comprendre le combat altermondialiste et les implications financières qui parasitent les décisions politiques. Vous me direz qu'on le savait déjà mais une piqûre de rappel ne fait jamais de mal. Cela nous permet de garder notre acuité aux aguets.

C'est en lisant l'avis de George sur son blog, il y a quelques mois que j'ai pris contact avec l'auteur pour acheter ce roman. Franchement, je ne le regrette pas. Non seulement, il en valait la peine mais l'auteur est charmant, répond personnellement à ses mails et s'inquiète même du genre de dédicace que vous souhaiteriez recevoir.

Je ne peux que vous encourager à prendre contact via la page Facebook de l'auteur, vous ne le regretterez pas.

Lien : http://argali.eklablog.fr
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J'avais bien aimé le précédent roman de l'auteur : "Pourquoi les gentils ne se feront plus avoir". Alors quand celui-ci m'a gentillement proposé de lire son dernier opus, j'ai accepté, sûre de passer un bon moment.

Je ne fus pas déçue, en effet. Car même si on ne comprends rien à la bourse et au délit d'initié, les méandres de la super-société HONOLA sont captivants et vraiment accessibles à la néophyte que je suis.

J'ai suivi avec plaisir les trois combattants de l'écologie et des droits des animaux à travers le monde ; mais aussi Lawrence, le converti à l'ultra-libéralisme.

Tout en cherchant qui pouvait bien être la taupe, vous connaissez mon côté amatrice de romans policiers.

Et puis, encore une fois, l'histoire d'amour est belle, soupirs....

L'image que je retiendrai :

Celle du chapeau de cow-boy de l'ex-ami de Lawrence, que celui-ci garde dans son bureau après avoir pris sa place, sans que je ne m'explique pourquoi.

Une première :

Ce roman m'a été envoyé sous format électronique. Mais je ne peux pas dire que je sois convaincue : la luminosité m'a gêné pour lire, et quand mon chéri ou les enfants avaient besoin de l'ipad, j'étais obligée d'abandonner ma lecture. Sans oublier que j'étais parfois reliée à une prise électrique. Je peux désormais dire que je préfère les formats papier.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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La blogosphère est un excellent moyen pour un auteur de se faire connaître. Évidemment, je ne suis pas réellement objectif en écrivant cette phrase, mais c'est tout de même la vérité. Pour faire le « buzz » sur la toile, il suffit d'obtenir quelques chroniques assez positives (ou même négatives) pour ainsi attirer l'attention d'éventuels lecteurs. Un nom qui revient souvent attise la curiosité, tout simplement.

L'auteur J. Heska a bien utilisé cet outil promotionnel, car beaucoup de blogueurs ont chroniqué son oeuvre « On ne peut pas lutter contre le système », un thriller publié et autoédité le 7 mai 2012. Ce livrel est disponible chez Amazon à faible coût. C'est le deuxième roman de l'écrivain, le premier étant: « Les gentils ne se feront plus avoir ».

HONOLA, OGM, GreenForce. Encore un bouquin politique/sociologique? Non, il s'agit d'un vrai et bon roman à sensations fortes qui nous tient en haleine de la première à la dernière page. Malgré ces termes qui peuvent rebuter certains, l'auteur réussi à bien faciliter le tout pour ainsi mettre de l'avant l'histoire, celui de Laurence Newton. La trame est captivante et les feuilles (numériques) se tournent très rapidement.

La plume est simple et les dialogues sont très présents, ce qui permet un agréable moment. En fait, tout y est pour un succès et J. Heska manie bien les éléments pour créer un suspense et une chute vertigineuse. Une finale qui éclaire l'histoire, qui la retourne. Par contre, c'est gros, peut-être trop. La démarcation entre les héros et les méchants devient énorme. Certains diront que le livre se termine d'une merveilleuse façon, tandis que d'autres trouveront ceci trop parfait pour être imaginable.

Il y a également certaines intrigues qui sont aussi irréalistes, des protagonistes qui réussissent à échapper à des complots, car « ils ont quelques coups d'avance », ceci m'apparaît trop aisé. Nous sommes tous conscients qu'il existe des gens avec un sens de la déduction impressionnante, mais certains des personnages d'Heska détiennent peut-être, tout simplement, une trop grande habileté à voir certains coups venir de loin.

Outre ces petits aspects mitigés, ce fut une agréable lecture qui m'a, je vous l'avoue, très étonné. Souvent, nous prenons comme acquis que ces romans autopubliés ne sont pas d'aussi bonnes qualités que les autres. Ce bouquin-ci crie haut et fort qu'il ne faut pas juger facilement. Je ne serai pas surpris que cet auteur fasse encore parler de lui à l'avenir et pour longtemps.

Finalement,

Un thriller autoédité en numérique que vous devez absolument lire. Malgré quelques points mitigés, il est étonnamment très captivant et abouti. 8 sur 10.

On aime : la plume, la vulgarisation, les thèmes.

On n'aime pas : le sixième sens de certains personnages trop développés, une finale un peu trop surréaliste.
Lien : http://www.sergeleonard.net/..
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Je me suis complètement laissé prendre au "jeu". Dès que j'ai commencé à tourner (virtuellement) les pages, j'ai été emportée par le tourbillon de ces "affaires" en tout genre. Y compris l'univers le plus (im)pitoyable (Daaaallas…).

Et pourtant, pas question de "lire distraitement" parce que l'on voyage, dans tous les sens du terme, au travers de ce "roman". Dans l'espace : Londres, Paris, Bruxelles, Ouganda… Mais aussi dans le temps, au fil de séquences qui se focalisent sur un certain présent alternant avec des passages relatifs au passé, tantôt lointain, tantôt (plus) proche. S'ajoutent en outre des extraits d'informations télévisées "à chaud" et autres courriels : une très complète (dés)information.

Le lecteur est tenu en haleine par les (més)aventures des personnages, très rarement tout blancs (!) ou tout noirs (!) : certains que l'on apprécie - ou que l'on est gêné d'apprécier -, d'autres moins, voire pas du tout.

Malgré le sujet de prime abord (de prime abord seulement) un tantinet rébarbatif, jamais l'on ne s'ennuie, toujours les (courts) chapitres appellent la suite et apportent leur lot de faits majeurs sur cet échiquier (!) économico-écologico-financier.

Et la fin ? Elle est renversante même si la morale n'est pas (forcément) sauve.

" - Alors ? demanda Lawrence en délaissant son bloc-notes. L'univers tourne en réalité autour de qui ?

- Mais… de nous ! Des contribuables, du peuple. Qu'est-ce que nous faisons en tant qu'individus ? Nous sommes sympas et nous prêtons de l'argent aux banques ! Nous leur donnons notre pognon, que nous avons acquis à la sueur de notre front, et sans aucun respect, elles le prennent et vont le jouer au casino, à Las Vegas. Elles se font des couilles en or et nous reversent des pourcentages ridicules. Investissent dans des sociétés qui dégagent des gains monstrueux en maintenant en esclavage des populations entières, ou font de la spéculation sur des produits, immobiliers ou alimentaires, qui nous mettent ensuite dans la merde." CQF(malheureusement) D.

À noter que l'humour est présent, qu'il devienne parfois aussi ironie ou cynisme. À l'image de bon nombre des "héros".

Le seul petit bémol, selon moi, c'est qu'il reste quand même dans cette version "électronique" un certain nombre d'erreurs.

Allez, laissez-vous tenter... même si "on ne peut pas lutter contre le système".
Lien : http://paikanne.skynetblogs...
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J'ai beaucoup apprécié ce roman qui fait des allers retours entre présent et passé, entre écolo et as de la finance. le scénario (dont je ne parlerai pas trop) est bien construit et réserve son lot de surprise. le capitalisme s'oppose nettement à l'écologie dans ce roman et j'aime la manière dont l'auteur présente les choses. La partie Africaine est vraiment bonne, j'apprécie le côté cynique de la multinationale et le descriptif de la manière dont les locaux sont froidement exploité : ça se rapproche nettement de la réalité.

Le personnage de Clara est très attachant : j'adore la façon dont elle protège Gribouille (son chat) et le fait qu'elle ne l'oublie jamais. Après, elle est très extrémiste (le passage où elle perd son enfant pour la cause est poignant). L'histoire est passionnante et le tout vraiment bien écrit : on ne sait pas sur quel pied danser


Ce que j'aime : le scénario, la manière dont l'auteur dénonce le système, les retournements de situation


Ce que j'aime moins : j'avoue que certains événements paraissent un peu gros...


En bref : Un très bon roman qui dénonce les dérives du capitalisme. A lire !


Ma note


8/10
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