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Critique de la_chevre_grise


Hermann Hesse nous donne à voir, sous les traits de Harry Heller, qu'on imagine sans peine être son double, les visions maladives d'un individu isolé, dépressif, névrosé, incapable de se sentir content de lui-même et de son sort, un éternel insatisfait. Par là, on ressent comme une souffrance la précarité de l'existence humaine, le sentiment de solitude d'un homme égaré dans un monde qu'il ne comprend pas, le regard sur une société qui court après le bonheur, où les hommes agissent comme des moutons sans chercher à exister par eux-mêmes. Ce roman est intemporel et universel.
Sauf que... pour moi, il n'y a pas de dichotomie de l'être, qui serait mi-humain, mi-bête. Il y a des contradictions qui sont l'essence même de la nature humaine, faillible, et avec lesquelles il faut apprendre à vivre. Ce n'est pas facile, mais ce n'est pas non plus en se livrant en permanence, pendant 300 pages, à l'introspection la plus égocentrique et narcissique que cela en devient plus aisé. Or, c'est à cela que se livre notre anti-héros par excellence, Harry Heller, qui voit se battre en lui l'homme qui aspire à la compagnie et "le loup des steppes" qui n'aspire qu'à critiquer et vivre en autarcie, loin de tous.

Pendant les 165 pages que j'ai lu, je n'avais qu'une envie, lui dire "grandis ! " en le secouant bien fort...
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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