Comme un serpent, l'intrigue avance calmement et imperturbablement dès les premières lignes. Un brave père de famille, encadreur de tableaux de son état, peut-il se muer en tueur à gages, et si oui, en combien de temps? Sur quelles ficelles tirer pour qu'il bascule? Voilà le jeu de Ripley, "Ripley's game" selon le titre original.
C'est impeccablement mené, ça semble réaliste mais on est dans un cauchemar où tout est subtilement déformé, de sorte que l'angoisse et la fragilité humaines ressortent en pleine lumière.
Ripley, lui, préfère l'ombre -"Belle Ombre" comme s'appelle sa villa. Là, il jardine, joue du clavecin, se fait cuire des steaks, et assassine, avant de retourner jardiner. Highsmith's game.
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