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Critique de Yaena


Dès les premières lignes j'ai été saisie à la gorge par cette écriture brutale et offensive mais non dénuée de poésie. Une écriture puissante qui ne faiblit pas et créé une tension qui traverse le livre et électrise le lecteur.

Solak, c'est l'histoire d'un huis clos à l'autre bout du monde sur la banquise. C'est le froid, le silence, la solitude des âmes face à cette immense étendue blanche. Sous ses allures de pureté virginale ce n'est rien d'autre qu'un purgatoire pour les âmes sombres, meurtries.

Solak, c'est la vérité crue c'est l'homme à l'état brut dépouillé de faux semblants et tel qu'il est quand les règles de la société ne sont qu'un lointain souvenir et que son instinct de survie est exacerbé. C'est une tension permanente qui croît, crispe le lecteur, alerte ses sens. le lecteur sent, devine, dans ses tripes mais impossible de poser un raisonnement, une déduction. La catastrophe se profile inéluctable mais aussi insaisissable. le quotidien prend des allures de bombe à retardement sous la plume de Caroline HINAULT.
Il y a un petit quelque chose de Sukkwan Island de David VANN dans le ressenti mais avec une écriture très différente.

Solak, c'est 124 pages en apnée d'une lecture dense et sombre. Addictive.
C'est beau, sombre, épuré et ça vaut le détour.

Merci copine Onee pour la découverte grâce à ta superbe critique! Ça mérite une plaque de chocolat… noir évidemment.

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