Un sandwich à Ginza, c'est la promesse de voyages gourmands souvent hors des sentiers battus : dans un quartier chinois, des restaurants d'entreprise, au coeur des montagnes... si vous vous attendiez à des histoires de sushis, ramens ou mochis, passez votre chemin. Une originalité qui est aussi la faiblesse de cette sorte de guide culinaire amélioré : alors que la quatrième de couverture me vendait une meilleure compréhension des plats de fêtes ou du rapport des Japonais à la nourriture, je ne m'attendait pas forcément à tomber sur le compte rendu d'un bar servant des bières belges ! C'est pour ça que, déjà, il me donne l'impression qu'il plaira plutôt à des passionnés et passionnées du Japon qu'une personne qui veut mieux comprendre les bases des traditions culinaires du pays.
Un voyage culinaire gourmand, donc... mais pas toujours alléchant. Si
Yôko Hiramatsu m'a définitivement donné envie de goûter à l'anguille ou à l'omelette fourrée au riz, le livre plaira sans doute plus aux viandards. La partie sur la viande d'ours m'aura plutôt attristée (et les descriptions poétiques sur la viande crue me laissent de glace). Et mon bec sucré a été assez frustré du manque d'exploration des desserts japonais.
Un Sandwich à Ginza reste une lecture intéressante, déroutante, agréable - surtout en seconde partie, où l'on en apprend plus sur l'histoire de certains restaurants emblématiques, des personnes qui les fréquentent avec quelques portraits touchants, la première partie étant quant à elle fort centrée sur des noms de restaurants et de menus plutôt cabalistiques à nos yeux - qui perdra peut-être les néophytes.