C'était difficile, presque impossible d'admettre qu'une personne qu'on croyait connaître depuis une bonne partie de sa vie se révèle être tout autre.
Bien sûr, on pouvait comprendre le besoin du public d'être informé, mais les journalistes simplifiaient souvent des situations complexes, se vautraient dans les tragédies et le sensationnalisme et suscitaient plus de méfiance et d'incertitude que nécessaire. Ils ne vendent pas des nouvelles, ils vendent de la peur.
Peut-on penser qu'on est en état de choc quand on est en état de choc ?
Beaucoup de femmes étaient menacées, blessées, tuées par des hommes avec qui elles avaient ou avaient eu une relation. Beaucoup trop. Tous les ans.
Pour des retrouvailles, il faudrait avoir eu un minimum de choses en commun.
Elle s'était sentie une mauvaise mère parce qu'elle était une mauvaise mère.
Vanja connaissait bien la presse du soir. […] Elle pensait aux discussions qu'elle avait eues avec Torkel au sujet de leurs rapports avec la presse. Bien sûr, on pouvait comprendre le besoin du public d'être informé, mais les journalistes simplifiaient souvent des situations complexes, se vautraient dans les tragédies et le sensationnalisme et suscitaient plus de méfiance et d'incertitude que nécessaire.
Ils ne vendent pas des nouvelles, ils vendent de la peur.
Le sexe n'était pas avant tout un besoin physique pour Sebastian, pas une source de contact et d'intimité. C'était une façon de combler un vide. Une fuite, une façon d'étouffer l'angoisse et la douleur.
Comme l'alcool pour certains.
Quand des institutions étatiques se révélaient incompétentes et/ou fautives, la dramaturgie exigeait qu'un bouc émissaire soit désigné et sacrifié sur la place publique.
Désormais, l'école et le personnel devaient être évalués pour savoir dans quel mesure le cahier des charges était rempli, le budget tenu et les objectifs atteints, tandis que les résultats les plus importants ne cessaient de plonger. Personne ne voulait parler de la baisse du niveau des élèves. Elle savait pourquoi. Les jeunes aujourd'hui n'étaient plus des élèves, mais des clients, et la moitié du temps de travail était consacrée à parler avec des parents exigeants qui estimaient que leur enfant avait des notes trop basses, n'avait pas fait l'objet d'assez d'attention, pas reçu le soutien dont il avait besoin, avait subi une injustice ou - Dieu nous en garde - avait été grondé ou physiquement expulsé de la salle de classe. […] Elle avait rarement vu autant d'incompétence chez les hommes politiques qu'au sujet de l'école.