J'aurais aimé que tu puisses te "réparer" vivante. La mort réparera le souvenir.
J'ai cru longtemps qu'on ne pouvait pas aimer lorsqu'on n'avait pas été aimée. C'est toi qui me l'a fait croire. Si, c'est possible. J'ai trouvé celui qui me soigne sans me traiter de malade, ne me considérant pas comme un oisillon tombé du nid et fragile mais comme un être sachant comprendre l'autre sans parler. Car le silence nous apprend à voir ce que les paroles ne laissent déceler.
Elle sourit en regardant le ciel, espérant que Lila s'était envolée légère et que, dans l'au-delà, les souffrances disparaissent malgré soi.
Elle avançait. Elle détestait se retrouver sous les feux des projecteurs. Elle avait vécu toute sa vie dans l’ombre, la sienne parfois, celle des autres souvent. Elle savait que son intervention allait être très écoutée.
Isabella était une très bonne élève. Normal, elle adorait l'école, qui la sauvait de son environnement familial. Par contre, elle posait toujours des questions dérangeantes. C'était une curieuse qui voulait savoir et comprendre.
C'était un véritable plaisir de parcourir ce roman, court mais dense.
Pas un mot de trop. Style incisif.
Un livre qui nous prend aux tripes sans être dans la sensiblerie.
Un véritable voyage à la Réunion des années 70 et avec des personnages marqués et marquants.
A découvrir, pour l'île et aussi, parce que cela fait du bien d'avoir de l'émotion en lisant.
On se nourrit de la lointaineté comme d’un rêve, embellissant tout. On se sent déraciné, comme arrachés à sa terre. On n’a pas réalisé jusque-là qu’on est lié à un environnement dont l’air nous faisait respirer. Ailleurs, on étouffe. L’air, le vent, la terre n’ont pas la même odeur.