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Critique de ivredelivres


Le roman s'ouvre classiquement sur le crime odieux d'un vieil homme à qui son meurtrier a quasiment supprimé le visage avec une rage et une haine rares. Près du corps sa petite fille Catherine une enfant de six ou sept ans que la découverte a rendu mutique et qui garde enfermés dans sa main, deux petits objets comme si sa vie en dépendait.
Nous sommes à Furth en Basse Autriche une petite ville comme les autres avec son lac, son hôpital et son église, une ville figée, repliée sur elle-même.

Le commissaire Louis Kovacs est chargé de l'enquête, privé de son témoin oculaire il fait appel à Raffael Horn le psychiatre local qui va tenter sortir Catherine de sa sidération.
Le récit va osciller sur un rythme lancinant de métronome entre ces deux hommes et le prêtre de la petite communauté.
Récit polyphonique sur fond de préparatifs de Noël et d'odeur d'encens.
Nous sommes invités à déplacer notre regard et à observer les différents personnages sous plusieurs angles, l'invitation est faite avec une grande subtilité et joue sur nos nerfs de façon extrêmement efficace.
Le flic cherche des indices, interroge, le psy explore la fragilité et les zones d'ombre des hommes. Tous les personnages secondaires ont de l'épaisseur et l'auteur prend le temps de nous les présenter, de nous faire entrer dans leur intimité, de nous dire ce qu'ils aiment, ce qui les inquiète, ils ont eux aussi leur mot à dire.

Je suis très discrète sur l'intrigue que je vous laisse découvrir.
Ce livre est une étude sociale autant qu'un polar, le récit est construit très intelligemment, il fait par petites touches monter un sentiment d'inquiétude. Un critique allemand le compare à « des chocolats empoisonnés ». Un portrait en profondeur et sans concession de la société autrichienne qui nous dit qu'il ne faut pas se fier au charme des paysages de montagne.

Lien : http://asautsetagambades.hau..
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