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Critique de dbacquet


Les contes d'hoffmann ont, malgré un lyrisme profond et un amour de l'art qui les élève, des accents sombres et inquiétants : ils peignent les vices et les tourments de l'âme humaine et l'on croit y déceler parfois les yeux étincelants d'un démon. Ils sont à l'instar d'une tragédie grecque truffés de prémonitions fatales et de rêves sanglants. Des spectres errent au milieu des débris, des couloirs d'un vieux château féodal, isolé sur une terre inhospitalière, au bord d'une mer qui mugit. Au milieu des masques de la pantomime des courtisans émaciés et grimaçants ne sont plus que colère et avarice. Hoffmann y met en scène des êtres difformes qui ressemblent à des insectes, des monstres de foire, des aventuriers sanguinaires, des femmes bavardes et cruelles, des mendiantes et des sorcières. Et quand deux amants s'aiment d'un amour absolu, il n' y a que la mort pour les réunir. Hoffmann a été souvent qualifié par ses contemporains de génie bizarre, faisant de son inspiration une sorte d'idéal contrastant avec les tristes vicissitudes de son existence. La traduction de Loève-Veimars fit en France la fortune de ces contes, qui frappèrent alors par leur singularité et leur modernité, leur richesse d'évocation et leur grande qualité musicale, emportant l'adhésion de Gautier, Nerval, Sand et de Baudelaire.
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