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Critique de Folfaerie


Hoffmann (1776-1822) est un grand nom de la littérature allemande. Ce juriste de formation a écrit de nombreuses oeuvres littéraires mais aussi des opéras et des sonates pour piano entre autres. Je possède ses Contes dans au moins quatre éditions différentes, et parmi les plus célèbres, on retiendra Les élixirs du diable, le chevalier Gluck ou le chat Murr.

Mais pour moi, Hoffmann reste l'auteur de l'un des plus délicieux contes pour enfants que j'ai jamais lu : le casse-noisettes.

L'homme au sable fait partie de ces récits fantastiques dont le fil conducteur est la folie.

J'avais à le lire dans le cadre de ma première année de licence LM.

L'intrigue est simple et le conte fort court. L'étudiant Nathanaël, amoureux de la jolie Clara, a subi un traumatisme d'enfance. Il est persuadé que son père est mort à cause du mystérieux Coppelius, lequel s'était d'ailleurs montré très menaçant avec le petit Nathanaël. Dans l'esprit de celui-ci, Coppelius et l'Homme au sable ne font qu'un.

Des années plus tard, notre infortuné héros reçoit un second choc en rencontrant un vendeur de lunettes ambulant, nommé Coppola et en qui il croit reconnaître l'homme au sable. A partir de ce moment, Nathanaël montre clairement quelques signes de faiblesse.

A son retour dans la maison paternelle, le jeune homme manifeste un comportement curieux qui déroute sa fiancée. Il est évident que ce traumatisme d'enfance, réactivé par cette rencontre bizarre avec Coppola, nuit à l'équilibre de Nathanaël.

Pire encore, et il est difficile d'expliquer un tel aveuglement, l'étudiant tombe éperdument amoureux d'Olimpia, la fille de son professeur Spalanzani, oubliant instantanément la pauvre Clara. Seulement, la belle Olimpia cache un secret bien étrange...

Tout au long du récit, il est difficile de démêler le rêve de la réalité. Coppelius a-t-il réellement commis ces actes abominables ? Nathanaël souffre-t-il d'hallucinations ? Est-il malade ?

La narration ne nous permet pas réellement de trancher. C'est d'abord le point de vue de Nathanaël qui est présenté, et de manière fort convaincante, sous formes de lettres adressées à Clara ou à son frère. Puis c'est un narrateur extérieur qui conte les événements survenus au retour de l'étudiant chez lui. Et là, le lecteur se met à douter de la santé mentale du héros de cette histoire.

La folie est un thème repris dans bien d'autres oeuvres, pour ma part, ce conte m'a rappelé certains écrits De Maupassant ou de Gogol. le tout est habilement mené et très plaisant à lire, car l'atmosphère angoissante et même macabre, permet d'imaginer sans peine les angoisses et la névrose du jeune homme. Un conte empreint à la fois de surnaturel et de romantisme, qui permet d'aborder le thème de la créature artificielle.
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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