AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Resident Alien tome 4 sur 4

Steve Parkhouse (Illustrateur)
EAN : 9781506701530
104 pages
Dark Horse (02/03/2017)
4/5   1 notes
Résumé :
Dr. Harry Vanderspeigle--a stranded alien explorer hiding in plain sight--has been posing as doctor and solving crimes in the small town of Patience, Washington. After Harry accidentally exposes himself to investigators who are on his trail, a mysterious arsonist and a stubborn federal agent arrive in town to heat things up! The local sheriff must decide if he'll remain loyal to his inquisitive friend Harry, and nurse Asta finally realizes the danger she and Harry a... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à The Sam Hain mystery qu'il faut avoir lu avant. Il vaut mieux avoir commencé par le premier tome, pour apprécier les développements des relations interpersonnelles. Ce tome comprend les épisodes 1 à 4, initialement parus en 2016, écrits par Peter Hogan, dessinés et encrés par Steve Parkhouse qui a également assuré la mise en couleurs et le lettrage.

Les 2 agents du FBI effectuent un point d'étape dans leurs recherches pour localiser la créature extraterrestre photographiée par chance dans une rue. Ils envisagent de faire une campagne de désinformation avec une affiche de faux film ou des boites de céréales à l'effigie de cet alien. Mais en fait ils fondent pus d'espoir dans la recherche très laborieuse de la jeune femme qui figure également sur la photographie, reconnaissable à sa coupe de cheveux et au motif très original de son blouson. Pendant ce temps-là les élections municipales approchent dans la petite ville de Patience, dans l'état de Washington. le docteur Harry Vanderspeigle rend visite au maire Cuthbert C Hawthorne pour lui proposer d'aller déjeuner ensemble. Hawthorne accepte sous réserve de passer par une rue particulière pour recueillir l'avis des commerçants sur une plainte relative à des mauvaises odeurs.

Hawthorne et Vanderspeigle écoutent les doléances d'Alice, la créatrice de bijoux, et de Renée la fleuriste, cette dernière se plaignant plutôt de la présence d'un SDF dans la rue. le shérif Mike reçoit la visite d'un agent des impôts qui enquête sur une jeune femme avec un blouson particulier. Il indique qu'il ne la reconnaît pas, même s'il a clairement identifié Asta Twelvetrees, et qu'il est certain qu'il ne s'agissait pas d'un agent des impôts. le maire Hawthorne en profite pour inviter Harry Vanderspeigle à une partie de poker, avec le shérif Mike, et Géraldine, l'autre candidate au poste de maire. Harry doit également se rendre à une invitation à manger, lancée par Dan Twelvetrees, le père d'Asta. Pendant la partie de poker, un incendie criminel se déclenche dans la ville. Harry et le maire se rendent sur place.

Après la lecture des 3 premiers tomes, le lecteur a hâte de retrouver ces personnages sympathiques et chaleureux. Il se demande si les enquêteurs du FBI vont progresser dans leur localisation de l'alien, si Harry va nouer de nouveaux liens avec d'autres habitants de Patience, et quelle sera l'enquête à mener. Il retrouve avec plaisir Harry Vanderpeigle, toujours avec une tête violette, des oreilles en pointe, et pas de cheveux, conforme à la morphologie de sa race extraterrestre anthropomorphe. Les auteurs en font un individu réservé, sans être timoré, que ce soit dans ses réactions mesurées ou dans son maintien, un peu raide qui montre quelqu'un qui réfléchit avant d'agir. le retour en arrière permet d'établir que la culture d'Harry n'est pas très expansive, sans être complètement froide pour autant. Steve Parkhouse s'en tient à un minimum de ce qu'il montre de la planète extraterrestre préférant laisser la représentation de cette civilisation à l'imagination du lecteur. de son côté, le scénariste fournit quelques bribes d'information venant expliquer comment Harry s'est retrouvé coincé sur Terre, avec un maigre espoir d'être secouru d'ici plusieurs années, mais pas assez improbable pour qu'il n'y croit plus du tout. le lecteur développe une forme de respect pour l'acceptation pas tout à fait résignée d'Harry, ce qui lui confère une dimension tragique et digne. Cet individu reste sous le coup de la mélancolie, sans se laisser submerger par elle, et tâchant de trouver une occupation constructive. le lecteur ressent également un sentiment d'admiration vis-à-vis de cet étranger sans espoir de retour, apportant sa contribution à la communauté.

Harry Vanderspeigle reste le personnage principal du récit, tout en interagissant avec des personnages récurrents, moins développés, mais que le lecteur a appris à connaître. Il retrouve une certaine forme de mixité, à a fois par la présence d'amérindiens, mais aussi des générations qui se côtoient. Harry a développé une amitié un peu distante, mais teintée de respect pour le maire Bert Hawthorne qui l'introduit dans son cercle, c'est-à-dire le shérif Mike et Geraldine. le dessinateur ne cherche pas à les rajeunir : le visage de Bert présente des rides marquées, Mike porte des lunettes de vue un lourdes, et la silhouette de Geraldine n'a pas l'allant de celle d'une jeune femme. Même s'ils ne disposent pas du même nombre de pages d'exposition qu'Harry, le lecteur peut apprécier l'expérience teintée de rouerie du maire, ainsi que l'efficacité pragmatique de la méthodologie du shérif. Il n'est donc pas très surpris qu'il sache auprès de qui s'adresser (un dénommé Download) pour avoir quelques informations officieuses sur un trafic au sein de sa ville. de même, Harry évite de se déplacer jusqu'à Los Angeles, pour ne pas s'exposer dans la foule au risque d'attirer l'attention, et il loue les services de quelqu'un sur place pour conduire ses recherches.

Comme dans la vie normale, Harry est également amené à côtoyer des individus plus jeunes que lui : Renee, Ellen, Asta Twelvetrees, et d'autres. En observant ces individus, le lecteur a conscience qu'ils sont plus alertes, plus portés par leurs émotions, un peu plus insouciants que les personnes plus mûres. Il apprécie de voir qu'Asta a changé de coupe de cheveux, qu'elle adopte une attitude défiante en face d'Harry, en présence de son père Dan, que Zoe (l'une des assistantes du cabinet médical) la charrie sur les raisons de sa nouvelle coupe de cheveux avec un grand sourire aux lèvres, qu'Amanda est sous le coup de l'émotion en apprenant qu'elle est enceinte, etc. Les auteurs savent appliquer une direction d'acteurs, à la fois par leur comportement et leur dialogue en accord avec l'âge des personnages. Il retrouve également la touche discrète d'exagération de Steve Parkhouse dans un ou deux personnages secondaires. Lorsqu'un agent de police interroge Rufus, le cantonnier en train de balayer des feuilles, le lecteur a l'impression de revoir le visage un peu roublard et renfrogné de l'électricien du tome précédent. Lorsque le shérif interroge l'une des coupables, le visage de cette dame exprime toute sa rancoeur envers son père.

Le lecteur prend donc beaucoup de plaisir à retrouver ces personnages complexes et sympathiques malgré leurs défauts, et à faire la connaissance de nouveaux. Il en apprend un peu plus sur le passé d'Harry, mais des éléments explicatifs sans beaucoup d'importance. Il apprécie les petits détails du quotidien, comme le fait de déposer son téléphone portable sur une table éloignée pendant la partie de poker, la simplicité avec laquelle Asta évoque son déséquilibre hormonal cyclique, et même les petits désordres d'une ville comme les mauvaises odeurs. Arrivé aux deux tiers du récit, il prend conscience qu'il en a même oublié la mort suspecte du SDF dans le premier épisode, et qu'il n'éprouve pas d'impatience particulière à découvrir l'enquête de cette histoire. Dans l'introduction, Peter Hogan explique qu'il s'est montré plus roublard que d'habitude dans la construction de son intrigue, puisqu'il a pris la précaution de la construire à rebours afin qu'il y ait assez de suspects potentiels, et que le lecteur ne puisse pas deviner facilement lequel est le coupable le plus probable. Complètement absorbé par le développement d'une nouvelle amitié entre Harry et un autre habitant, il se concentre sur l'explication de la raison pour laquelle Dan a demandé à sa fille Asta de brûler son blouson dans le tome précédent, et se dit qu'il en manque encore un bout. À nouveau Steve Parkhouse se trouve parfaitement en phase avec la narration du scénariste, que ce soit pour donner corps à la maison des Twelvetrees, ou pour la mise en scène de la discussion entre Harry et Dan.

C'est en arrivant au dernier épisode qu'il comprend que le scénariste va mener son intrigue rapidement à terme. L'enquête d'Harry Vanderspeigle apporte vite des éléments nouveaux et il les passe à la police qui boucle l'enquête de manière spectaculaire. le lecteur est assez surpris par la nature du trafic organisé dans un immeuble de Patience, ainsi que par la descente de police qui s'en suit ailleurs. Cette action d'éclat semble un peu décalée par rapport au ton habituel de la série. Cette enquête sur un meurtre s'inscrit dans le schéma habituel de la série, avec un crime par tome, mais en même temps, le scénariste donne l'impression de se conformer à ce schéma, sans raison particulière. le mécanisme en est bien construit avec une motivation personnelle, amalgamant profit et enjeu affectif. Harry Vanderspeigle participe à la résolution du mystère, car il s'agit de son passetemps habituel. Les auteurs continuent de rester à un niveau de plausibilité qui n'exige pas une augmentation de la suspension consentie d'incrédulité, en faisant en sorte qu'Harry ne joue pas au justicier solitaire, mais en réfère à la police. Mais le lecteur se dit qu'il aurait été tout autant satisfait s'il n'y avait pas eu de crime à élucider dans ce tome.

La narration de ce tome recèle les saveurs attendues par le lecteur : chaleur humaine, rapports interpersonnels respectueux et agréables, intrigue à suivre sur l'enquête menée par les agents à la recherche d'Harry, évocation brève de sa mission sur Terre, dessins faciles à lire et nuancés, etc. Il se dit que cette fois, le récit aurait pu se passer de l'enquête, même si elle est bien troussée car elle n'est pas révélatrice du caractère d'Harry.
Commenter  J’apprécie          20


Video de Steve Parkhouse (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Steve Parkhouse
La librairie Point Virgule vous propose cette semaine de faire le point sur les nouveautés sorties cet automne en matière de BD. Du polar au récit intimiste en passant par l'humour, il y en aura pour tous les goûts.
- La saga des Bojeffries, Alan Moore & Steve Parkhouse, Komics initiative, 22€ - Mes mauvaises filles, Zelba, Futuropolis, 21€ - Saint-Elme, t1 La vache brûlée, Serge Lehman & Frederik Peeters, Delcourt, 16,95€ - Ouagadougou pressé, Roukiata Ouedraogo & Aude Massot, Sarbacane, 24€ - Quelqu'un à qui parler, Grégory Panaccione (roman de Cyril Massarotto), Le Lombard, 22,50€
autres livres classés : enquêtesVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Autres livres de Steve Parkhouse (1) Voir plus

Lecteurs (1) Voir plus




{* *}