AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Ziliz


Londres, années 80 - avant la menace du Sida. William, dandy rentier homosexuel de vingt-cinq ans, a de gros besoins en matière de sexe.
Même les séances de 'baise intense' pluri-quotidiennes avec son petit copain du moment - dont il se dit pourtant amoureux - ne lui suffisent pas. William s'offre pas mal d'extras, traîne dans les toilettes publiques, au ciné porno-gay, en salle de muscu, à la piscine pour admirer des fesses et des qu**** sous la douche, les toucher, et/ou jouer à divers emboîtements... Il est particulièrement fasciné par les hommes qu'il "domine" socialement ou culturellement, les très jeunes, les noirs. Et très excité par les inconnus : « C'était l'éternelle question, à laquelle seul l'instinct peut répondre : comment faire avec un inconnu ? Dans le mode de vie qui était le mien, c'était les inconnus qui, par le fait même qu'ils le fussent, faisaient s'accélérer mon pouls et me donnaient la sensation de vivre plus intensément - cela, et ce sentiment irrationnel d'absolue sécurité dans la complicité du sexe avec des hommes que je n'avais jamais vus et que je ne reverrais sans doute jamais. Toutefois, cette témérité instinctive n'était pas sans faille : l'euphorie se voyait alors encore exaltée par le risque d'un refus brutal, d'un malentendu, de la violence possible. » (249-250)

La présentation annonce un roman culte de la littérature gay. Aucun doute pour "littérature" : le style est parfait. Aucun doute non plus pour "gay" : beaucoup de sexe (souvent sordide - toilettes publiques, cinés miteux) entre hommes dans un univers exclusivement masculin : en 265 pages, pas une seule femme, pas de mère, de soeur, d'amie, juste une vague épouse sur une photo, pour la respectabilité d'un haut-fonctionnaire qui a découvert son homosexualité dans les années 1920. Je me suis ennuyée dans cette histoire, au côté de ce William plutôt antipathique, me demandant si j'allais terminer ma lecture et pourquoi je la poursuivais (par curiosité malsaine ?). J'ai fini par abandonner à mi-parcours (265/530). En "littérature homosexuelle", je préfère des auteurs moins trash, qui évoquent plus les sentiments que le sexe, et surtout plus faciles et agréables à lire, comme Sarah Waters, Armistead Maupin, Jeanette Winterson...
Commenter  J’apprécie          222



Ont apprécié cette critique (20)voir plus




{* *}