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3,79

sur 140 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Happy Birthday to you Dorrit, happy birthday to you Dorrit, happy...oui, je sais, à la longue, ça devient chiant...

Bref, Dorrit, 50 ans depuis l'avant-veille au soir , célibataire sans enfants, doit y goûter bien peu à ce chant des sirènes n'ayant pour seul et unique objectif que de la rappeler à l'ordre : elle est devenue " superflue ",le temps est venu d'intégrer l'Unité !
Sans aucun moyen de communiquer avec l'extérieur, les nouveaux arrivants devront rapidement se faire à l'idée qu'à moins de pratiquer le Garcimore Copperfield steil, aucun moyen d'en réchapper.

Contrairement au club Med, le créneau de la boîte serait plutôt le bonheur si je peux !
Des activités ludiques et variées sont dès lors proposées pour contenter le plus grand nombre. Jugez par vous-même :
- courrier, internet, iPhoune 56 PQ, nada.
- happy hour sur les expériences scientifiques dont vous êtes le héros histoire de faire avancer la médecine et par la même le rencart avec la grande faucheuse.
- enfin, l'incontournable mais toujours ultra plébiscité don d'organe contraint à volonté, qui son poumon, qui son foie, qui son oeil, qui sauraaaa...♪ aloue-tteee gentille aloue-tteeee ♫.
Autant dire un ravissement journalier quasi insoutenable jusqu'à ce que ne survienne le legs final, synonyme de nuit éternelle.
Le compte à rebours est lancé. le générateur de peur et de souffrance activé.

Un premier roman époustouflant, rien de moins !
Une dystopie glaçante de vraisemblance qui pourrait laisser une légère amertume en bouche. Habile mélange de Soleil Vert version 2.0 et de la série télévisée le Prisonnier, Holmqvist cultive un univers anxiogène jusqu'au-boutiste tout en y insufflant une prodigieuse espérance.
La donne a changé. le temps est désormais compté d'où cette impérative urgence d'amitié, d'amour, de consistance pour tous ces morts en sursis. Ce nouvel environnement totalement hermétique devient paradoxalement un accélérateur de vie.
L'histoire est habile. L'écriture captivante. le propos et le questionnement induit très loin d'être inconcevables. Un excellent moment de lecture !

L'Unité : mériterait de se vendre à la pelle !
4,5/5
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Encore un roman trop peu connu qui mérite d'être mis sur le devant de la scène. Ou alors est-ce moi qui vit dans une caverne et n'avait pas encore entendu parlé de cette pépite ?
Il a sa place à côté de 1984, le meilleur des mondes, Days, un bonheur insoutenable, la servante écarlate et tous ces autres romans de science fiction qui ne parlent pas de robots ni de batailles intergalactiques, mais ceux plus intimistes, qui pointent du doigts les travers et les déviances dangereuses que peuvent prendre nos modes de vie.
Celui-ci fait froid dans le dos et est assez étouffant, car l'on suit la vie de Dorrit, qui est devenue, sans enfant et sans famille proche, une superflue. Eh oui, à 50 ans pour les femmes et 60 pour les hommes, les superflus sont extraits du monde réel pour être enfermés dans un sous-sol doré. Et ils sont bichonnés dans ce sous-sol : équipements culturels, sportifs, gastronomie, frivolités, tout leur est accordé. Mais ils ne sont plus tout à fait des humains. Ils sont sous strict contrôle vidéo, car ils sont un stock. Un stock pour faire des expériences, prélever des organes pour les humains de dehors qui eux sont nécessaires. Alors comment trouver son identité humaine dans ce monde des superflus ? Comment nouer des amitiés, des histoires d'amour que l'on sait fugaces ? Quelle est la frontière entre nécessaire ou superflu ?
Comment gérer son identité face à cette frontière ?
Comment les nécessaires qui s'occupent des superflus acceptent ou pas cette situation ?
Pire : et si un jour il y avait risque de pénurie de superflus pour soigner les nécessaires ?

Et puis il y a les manques.
Il manque le froid, au printemps perpétuel et artificiel.
Il manque la lutte pour gagner sa vie, à la liberté de consommer sans limite.
Il manque le chien qu'on promenait sur la plage.
Il manque la fenêtre devant laquelle regarder les saisons changer.
Il manque la liberté. La liberté de souffrir, de partir, de choisir, de donner la vie.

Alors, faut-il le lire ? Oui. Lecture nécessaire. Absolument pas superflue. Le genre de roman dont les réflexions vous poursuivront longtemps et viendront vous titiller à des moments auxquels vous ne vous attendiez pas.

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Cela faisait un moment que je songeais à lire ce roman, intriguée par son postulat. Dorrit, célibataire de 50 ans aux ambitions littéraires et donc dispensables, vient de voir son espérance de vie diminuer sensiblement, puisque dans cette version dystopique de la Suède, les citoyens jugés "superflus" sont logés dans une unité bien particulière. Les quelques années qui leur restent, trois ou quatre avec de la chance, seront consacrées à faire avancer la science par des expériences médicales et à donner leurs organes à des personnes encore en mesure de devenir utiles pour la société. En contrepartie, ils ont accès gratuitement à tout le confort qu'on peut souhaiter, jusqu'au jour de leur don final, celui d'un ou plusieurs organes vitaux.

J'en ressors satisfaite. Il y a quelques longueurs par moments, quelques incohérences aussi, c'est plus un livre d'observation que d'action. Mais il fait réfléchir sur des dérives possibles dans un monde où notre corps ne nous appartiendrait plus, où devenir parent signifie être un atout pour l'économie, où l'art et la culture ne sont pas des corps de métiers dont la valeur est reconnue. Et il soulève des questions intéressantes sur les relations entre les résidents d'une telle unité, sur les amitiés qui se créent, les amours naissants, le regard des uns sur les autres, des intervenants extérieurs aussi.

En conclusion, une lecture édifiante qui ne m'aura pris qu'un weekend et qui méritait bien ce petit détour.
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Vous êtes une femme de plus de 50 ans ? Vous n'avez pas de mari, pas d'enfants et pas un travail assez important aux yeux de la société ??

Alors vous êtes SUPERFLUES ! Et vous êtes "condamnées" à intégrer l'unité !
Joli monde merveilleux où tout est gratuit, accessible, verdoyant...
MAIS (bin oui, il y a un MAIS !), votre corps est à la disposition des gens dits nécessaires. Vous voilà devenus rat de laboratoire et même une banque d'organe encore bien vivante. Oui oui, à tout moment on peut venir vous prendre un rein, un morceau de foie, une cornée (ça va on peut vivre comme ça) ou alors bien pire, votre coeur, vos poumons, tout votre foie (plus compliqué de vivre sans tout ça, non ?).

Effrayant, non ???

C'est le monde imaginé par l'auteur... un monde glaçant, à l'éthique toute particulière... Un livre intéressant et prenant !
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Avant de parler du livre, je voudrais remercier le Livre de Poche pour m'avoir permis de le lire dans le cadre d'un partenariat !

Le monde a profondément changé. Afin d'augmenter la consommation et la productivité, la population a été classée en 2 catégories : les superflus et les utiles. Les personnes n'ayant pas d'enfants à l'âge de 50 ans pour les femmes ou 60 ans pour les hommes et n'ayant pas un poste important sont jugées superflues. Elles sont alors conduites dans une unité pour y servir de réserve d'organes pour les utiles.
Dorrit vient d'avoir 50 ans. Elle vivait pauvrement de ses revenus d'auteur. Mais c'est maintenant le passé, un 4x4 l'attend à sa porte, il est temps pour elle de rejoindre l'unité.

Ce thriller dystopique nous entraîne dans une société particulièrement cynique. Un monde où tout est fait pour le profit et le confort des puissants. Votre corps ne vous y appartient plus. Une propagande puissante et habile manipule les masses qui se soumettent sans oser se rebeller.

« Il n'y a plus d'excuse pour ne pas procréer. Il n'y a plus d'excuse non plus pour ne pas se tuer au travail lorsqu'on est parent. »

Les laissés pour compte sont nombreux et on trouve bon nombre d'artistes parmi eux. Quand ils restent célibataires, ils sont considérés comme non-productifs et pourraient représenter un danger pour les décideurs.

«Il y a tellement d'intellectuels ici. Les gens qui lisent tendent à être superflus. À l'extrême.»

L'unité est un livre passionnant avec des personnages très attachants et de multiples rebondissements. On est vite passionné par les aventures de Doritt. L'écriture de Nini Holmqvist est fluide et percutante. Les sujets abordés sont percutants et glaçants. Dans notre monde qui accorde de plus en plus d'importance à l'argent au détriment de l'humain, on pourrait bien voir apparaître des idées aussi folles. J'ai déjà rencontré ce thème (la "récolte" des organes d'êtres vivants) dans des livres ou dans des films, mais rarement de façon aussi noire et implacable. On ne parle pas dans ce livre de puissants qui exploitent la pauvreté ou la faiblesse des gens, mais d'une société qui, en cherchant à améliorer sa propre productivité, est devenue une «machine inhumaine». On a l'impression que toute lute est perdue d'avance. Implacablement, la société devient folle sans la moindre chance de retour en arrière.

L'unité nous fait réfléchir sur nous-mêmes et sur la société. Je vous le conseille vivement.

Note : 8/10
Lien : http://www.les-mondes-imagin..
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Doritt a 50 ans. C'est le moment pour elle d'intégrer l'Unité de la banque de réserve biologique en abandonnant derrière elle tous ce qui faisait sa vie : maison, chien, amant.
C'est à l'Unité qu'elle va vivre le temps qui lui reste au milieu des autres superflus, entre expérimentations scientifiques et dons d'organes dans l'attente du don final.

Dérive d'une démocratie malade qui limite peu à peu les libertés individuelles et intervient dans le domaine de la Famille, "L'Unité" dresse le portrait d'une société déshumanisée qui n'est peut-être pas si éloignée de nous.
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Voilà un roman qui fait froid dans le dos !

Dans une société suédoise soumise au capitalisme, les gens sont classés en deux groupes: les nécessaires et les superflus. Dans cette dernière catégorie rentrent toutes les personnes âgées de plus de 50 ans et qui n'ont pas eu d'enfants. Pour eux, pas d'alternative: le jour de leur cinquantième anniversaire, ils sont sommés de rejoindre l'unité, un centre clos dans lequel ils sont complètement coupés de l'extérieur. Et dans lequel ils doivent se soumettre à des expériences scientifiques, ou bien pire...
On suit Doritt, une nouvelle arrivée, qui va
découvrir cet univers, hostile certes, mais finalement pas aussi épouvantable que le monde extérieur qui, sous couvert de "nécessité", en est venu à créer une telle Unité.

Ce livre donne forcément à penser aux valeurs de nos sociétés: l'individualisme, la solitude, la place des personnes âgées, le délitement des liens familiaux et le regard porté sur ceux qui adoptent des choix de vie non conformes à ce qui est attendu.

On ressent un grand malaise à la lecture car on ne peut s'empêcher de penser que finalement, par certains aspects, une telle société ressemble à celle dans laquelle on vit.

Un livre, pas forcément très connu, mais qui vaut le détour pour les amateurs de dystopie.
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Quel est le sens de la vie ? Autrefois, Dorrit la narratrice de ce livre aurait certainement répondu : "Ma vie m'appartient et je peux en disposer à ma guise". En rejoignant l'unité, elle va réaliser qu'elle n'en est pas la détentrice et qu'elle n'a été qu'une simple intendante d'un corps dont on lui a laissé l'usufruit pour seulement cinq décennies. Cinquante ans pour les femmes et soixante ans pour les hommes : c'est l'âge légal pour rejoindre l'Unité de la banque de réserve de matériel biologique pour celui qui n'a pas fondé de famille et procréé, et qui selon une loi validée par référendum est contraint de rejoindre la tribu des "superflus".

Petit Eden en façade, l'Unité se présente sous la forme d'un village vacances sous bulle, dont l'hiver et le froid ont été bannis. Jardin d'hiver tropical fleuri et odorant, complexe sportif, loisirs à profusion... Tout est prévu pour faciliter l'intégration des nouveaux arrivants. du rêve sous cloche, qui cependant ne parvient pas à leur faire oublier l'effroyable réalité qui les attend. Une cage dorée où des êtres humains doués de raison et d'intelligence savent qu'ils n'ont tout au plus que quelques saisons à vivre, obligés de participer à des expériences pour servir la science ou de céder des tissus ou des parties d'organes jusqu'au "don final". A son arrivée, Dorrit va vivre l'effroi, l'incompréhension, la révolte et la tristesse tout comme ses prédécesseurs, avant de se résoudre à accepter l'inéluctable, épaulée par les anciens. Résignée, elle va s'intégrer au groupe et continuer à vivre, rencontrant son lot de joies et de déceptions... Jusqu'au jour où l'improbable va se produire. Mais aura-t-elle la chance de retrouver le monde des "nécessaires" ? Une "superflue" peut-elle vraiment échapper à sa condition ?

Voilà un roman d'hypothèse qui va très loin dans l'horreur, son auteure imaginant une société où la vie est considérée comme du capital et où l'être humain ne s'appartient plus. Celui qui ne participe pas à la reproduction et à la croissance est légalement reconnu comme non possesseur de ses organes, ces derniers pouvant donc être redistribués à ceux qui contribuent à faire augmenter le PIB. On pourrait comparer l'Unité à une casse humaine, où les organes sont des pièces détachées que l'on vient prélever sur des hommes pour lesquels on n'a pas plus de considération que pour une vieille guimbarde à désosser, et qui assistent impuissants à leur progressive et inéluctable dégradation, sans pouvoir se défendre contre leurs bourreaux.
L'unité ? Une vision futuriste d'un monde totalement déshumanisé et privé d'éthique, où rien n'est gratuit et où la logique économique prime sur l'homme !
Lien : http://leslecturesdisabello...
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Voici un livre que j'ai découvert par hasard, dont le résumé m'avait bien intrigué et que j'avais hâte de lire. Je peux à présent dire que cette curiosité était bien justifiée, car j'ai beaucoup aimé cette Dystopie adulte.

Avoir 50 ans (60 ans pour les hommes), c'est un cap à passer, qui sera d'autant plus difficile pour Dorrit et ses amis rencontrés à l'Unité, quand le seul avenir qui se dessine devant eux est celui de cobayes humains, celui de "superflue". Certes tout est gratuit, nourriture, vêtements, loisirs, mais ce confort et cette liberté ont un prix, incomparable avec une somme d'argent, même conséquente; c'est le prix de la vie!

Des hommes et des femmes arrivent et quittent l'Unité. Les amis un jour ne sont plus là et c'est la tristesse, la solitude, la douleur, l'attente des prochaines expérimentations, l'attente de la mort...
Dorrit fait partie de ces "superflus" et nous raconte son histoire, une histoire difficile, qui laissera malgré tout place à quelques moments de bonheur...

Un livre complétement émouvant, mais aussi très dérangeant, car la réalité n'est peut être pas bien loin.
Lien : http://meslectures-emmanuell..
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L'écriture de ce livre est fluide. Il y a beaucoup de descriptions et d'états d'âme permettant de vivre avec les personnages et de ressentir ce qu'ils ressentent. L'auteure est très documentée sur les recherches et les protocoles scientifiques. Les évènements s'enchaînent avec pertinence. Par contre, la fin arrive un peu trop vite et nous laisse sur notre faim... le sujet du livre est surprenant, déroutant, perturbant voire même déprimant. le plus triste est que les personnages finissent par abandonner toute résistance face aux évènements et donnent l'impression de manquer de relief par cette attitude... Toutefois la lecture de ce livre ne laisse pas indemne et donne à réfléchir...
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