Les soeurs Carmines, tome 2 : Belle de gris

A en croire ma chronique du premier tome, ce dernier était presque un coup de coeur. Mon avis pour ce deuxième tome sera un peu plus mitigé, la faute sans doute à l'effet de surprise qui s'est dissipé. Néanmoins, j'ai bien aimé cette lecture, une lecture pas prise de tête, sombre et légère en même temps.

Ce tome est centré sur Tristabelle, l'aînée de la famille Carmine. La jeune femme a un but : devenir la dame de compagnie de la Reine afin de faire de Grisaille un endroit meilleur. Meilleur pour qui, là est la question, car Tristabelle Carmine ne se soucie que d'elle-même, vous le savez bien. Au programme de l'histoire : trouver LA robe, LES escarpins et détruire ses rivales. Tous les moyens seront bons pour parvenir à ses fins ! Mais, comme vous vous en doutez, rien ne se passera comme prévu. Les situations s'enchaînent les unes après les autres, cocasses et drôles, et parfois un peu sérieuses et tristes, aussi. J'ai adoré la fin, je dois avouer. Quant aux personnages, Tristabelle est d'un détestable, mais c'est également ce qui fait tout son charme ! Car elle a des failles qu'on n'imagine pas à première vue, la rendant ainsi plus... humaine. Si Dolorine est quasiment inexistante dans ce tome, Merry en revanche ajoute son petit grain de sel à l'histoire, ce qui n'était pas pour me déplaire.

En somme, bien que j'ai été ravie de retrouver Grisaille et ses habitants, j'ai été également contente que l'histoire ne soit pas plus longue. Tout était bien dosé, bien équilibré, entre humour grinçant, scènes d'action et quelques passages plus tendres. L'auteur, fidèle à lui-même, continue sur sa lancée et nous propose une histoire amusante, simple et efficace. Si je rechigne un poil à me lancer dans le troisième tome, ma motivation à terminer des sagas reste forte et donc vous ne tarderez pas à avoir de mes nouvelles suite à mon excursion dans l'étrange esprit de Dolorine Carmine !

Dès le début, on est plongé dans l'univers sombre et singulier de Grisaille, aux côtés d'une Tristabelle bien déterminée à obtenir ce qu'elle veut, coûte que coûte. Ses manipulations et ses complots pour accéder au bal de la Reine sont assez divertissants, mais parfois, on se perd dans les méandres de ses pensées et de ses actions. Est-ce une stratégie à la "Ocean's Eleven", où chaque geste prend son sens à la fin ? C'est ce que j'espérai découvrir au fil des pages.
Cependant, malgré son caractère affirmé, Tristabelle peine à susciter l'attachement du lecteur. Les personnages antipathiques peuvent être attrayants pour certains, mais pour d'autres, comme moi, cela peut parfois être un frein à l'immersion dans l'histoire.
C'est vers le milieu du roman que l'intrigue commence à se densifier, offrant une meilleure compréhension de Tristabelle et de l'univers dans lequel elle évolue. Les retours sur Merry ajoutent également de la profondeur au récit, apportant un éclairage bienvenu sur la suite directe aux événements du premier tome.
Au final, "Belle de gris" est une lecture divertissante, mais qui ne conviendra peut-être pas à tous les lecteurs. Pour ceux qui apprécient les univers sombres et les personnages antipathiques de prime abord, ce deuxième tome offre une plongée distrayante dans un monde où complots et mystères se mêlent à une touche d'humour décalé.

Autant le premier tome m'avait conquise, autant je ressors très très mitigée de cette lecture. Je ne supporte absolument pas Tristabelle ce qui a rendu ma lecture laborieuse. La seule chose qui me motivait était les parties avec Merryvère. Beaucoup de choix scénaristique m'ont rendue perplexe. La plume de l'auteur reste sympathique et assez drôle mais c'est une lecture en demi teinte pour ma part.