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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après la découverte d'un corps emballé dans une bâche bleue, près d'un étang dans un parc de Tokyo, la lieutenante Reiko Himekawa, trentenaire, est nommée cheffe d'enquête. Elle doit composer avec une autre division avec à sa tête, une vieille connaissance l'officier Katsumata, un flic compétent mais d'une grossièreté sans nom avec lequel Rieko a du mal à garder son calme. L'enquête doit également prendre à bord les policiers locaux, qui connaissent les lieux et dont les enquêtes de voisinage peuvent faire progresser l'enquête. Cette dernière rebondit avec la découverte dans l'étang cette fois-ci, d'un deuxième corps, tué dans les mêmes conditions et emballé dans une bâche similaire.

Un roman policier mettant en scène une lieutenante quelque peu border line, qui se voit adjoindre une autre équipe policière et chacune des équipes alignant une pléthore de collaborateurs, - un peu trop d'ailleurs, ce qui complique le suivi de cette enquête, et des individualites qu'il faut gérer et qui préfère jouer cavalier seul. Certaines scènes sont assez gores et sadiques, mais cela s'insère parfaitement dans l'histoire assez bien menée et qui s'aventure dans les méandres du Darknet.
Mais malgré ces qualités j'ai un petit bémol sur les personnages qui paraissent trop invidualistes et indépendants, quand on sait le poids de la hiérarchie au Japon et les respects des anciens, j'avais plus le sentiment de voir de voir des flics américains n'en faisant qu'à leur tête, très violents dans leurs relations - la lieutenante cassant allègrement doigts et donnant coup de boule à l'envi quand elle est agresséesexuellement - que des flics japonais et deuxième bémol, le grand nombre de personnages qui noient un peu l'action.
Rouge est la nuit est un roman dont le scénario tient la route et je remercie Baelio et les éditions Harmonia Mundi pour la découverte de ce roman.
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Une jeune policière, seule femme de son département, ce qui suscite pas mal de jalousie de la part de ses collègues masculins, va devoir faire la lumière sur des meurtres qui semblent sans motif.
L'intrigue se déroule au Japon de nos jours et l'enquête va s'avérer compliquée et nous entraîner dans un univers très sombre, hyper violent, voire carrément malsain.
J'ai bien aimé cette histoire et l'ambiance de la vie au japon, même si le sujet est très dur et que l'héroïne a elle aussi un passé qu'elle souhaiterait oublier. A ne lire que si on a le moral.
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Tokyo « ville où les crimes violents sont rares » ? Pourtant l'auteur nous offre un panel d'horreurs saisissant sans rien nous épargner dans les descriptions. Un polar sanglant s'il en est, mené tambour battant et présenté comme le premier opus d'une série à succès au Japon, adaptée pour la TV et le cinéma (voir 4e de couverture).

Divisé en cinq parties, les quatre premières parties commencent par un chapitre à la première personne où s'exprime le responsable des meurtres. Puis l'enquête est narrée à la troisième personne et nous suivons principalement Reiko Himekawa, lieutenante impliquée dans l'affaire, même si nous aurons parfois le point de vue de ses collègues.
Publié au Japon en 2006, c'est bien cette période dans laquelle semble ancrée l'histoire. J'ai été frappée par le côté sombre et sans concession avec lequel l'auteur dépeint les relations entre les collègues au sein même de la police métropolitaine. Tout n'est qu'affaire de jalousie, de recommandations, de réussite ou d'échec, bref du plus grand individualisme. Alors pour Reiko qui est une femme, qui est jeune et déjà gradée, la place et délicate à tenir. Elle subit ouvertement un harcèlement sexuel régulier de ses collègues, ainsi que des remarques désobligeantes voire humiliantes de la part d'un collègue arriviste singulier.
Au Japon la pudeur est de mise, on ne montre guère ses émotions. Y compris dans le cercle familial où la pression sociale du « qu'en dira-t-on » est omniprésente. Reiko est célibataire trentenaire, elle cumule donc les tares !
C'est dans cet état d'esprit qu'elle va mener une enquête sur des meurtres aussi violents que sanglants. C'est grâce à ses capacités d'analyse et de déduction que le travail va progresser quand bien même il faille accepter de se fier à son intuition, ce qui n'est pas du goût de tous ses collègues ou supérieurs.
J'ai beaucoup aimé ce personnage de Reiko qui nous offre à la fois ses grandes forces et ses pires faiblesses. Elle est très humaine et a un caractère déterminé. Régulièrement l'auteur nous propose ses pensées les plus intimes dans des phrases en italique, ce qui nous rapproche davantage d'elle.
Concernant l'intrigue, elle est construite intelligemment, ménageant des rebondissements et des surprises bien à propos.
Le bémol est selon moi dans la traduction et le soin apporté au texte. de nombreuses coquilles gâchent le plaisir de lecture et certains passages, en particulier des dialogues, m'ont posé des problèmes de compréhension par manque de clarté. le travail du traducteur n'est-il pas de faciliter l'accès au texte tout en le respectant ? Je suis assez déçue à ce niveau-là.
Heureusement, les autres points sont très satisfaisants et j'apprécierai de pouvoir lire la suite de cette série.

Je remercie Babelio et les éditions Atelier Akatombo pour cet envoi lors d'une Masse Critique.
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Merci à la Masse critique Babelio de mars et aux éditions Atelier Akatombo pour cette lecture 🙂

On est ici dans une intrigue policière assez classique: on trouve des corps et les policiers mènent l'enquête. L'originalité du roman, pour un lecteur occidental lambda (c'est-à-dire qui se tourne plutôt vers les romans anglophones ou nordiques quand il veut lire de la littérature policière étrangère), réside dans son contexte japonais.

L'héroïne du roman est une femme inspectrice, la seule de son commissariat. Elle ne travaille qu'avec des hommes, quelle que soit leur place dans la hiérarchie ou le service auquel ils appartiennent. Et autant vous dire que sa vie de policière est très difficile. Elle est en butte non seulement à une organisation très hiérarchisée où ne pas mal faire est plus important que bien faire, mais également extrêmement sexiste. Les brimades sont ordinaires et le harcèlement sexuel et moral fait partie de son quotidien.

J'ai été extrêmement choquée par la façon dont ces diverses formes de harcèlement sont décrites. Pas que l'auteur les justifie, mais parce que c'est présenté comme banal, normé. C'est le quotidien d'une femme flic au Japon en 2006 (date de publication du roman). le pire étant que le personnage réagit en frappant l'un des harceleurs « quand il dépasse les bornes » et se dit qu'il lui manque quand il n'est pas là. Whaaaat!?

Outre cela, elle doit affronter une situation personnelle compliquée (comme beaucoup de policiers de la littérature, elle doit surmonter un traumatisme du passé) et la pression de sa famille qui lui organise des rendez-vous arrangés pour lui trouver un mari (si vous êtes un peu familier avec les séries télé asiatiques, le concept ne vous est pas étranger), au point qu'elle est contente quand une enquête lui tombe dessus (c'est-à-dire quand quelqu'un est tué, puisqu'elle appartient à la brigade criminelle) parce que du coup elle a une excuse pour ne pas rentrer chez elle (n'étant pas mariée, il est exclu qu'elle ne vive pas chez ses parents).

On apprend également beaucoup de choses sur la police japonaise, ses méthodes et ses moyens. C'était très intéressant, surprenant parfois pour qui ne connaît pas ou pas bien le milieu. Les habitué-e-s de dramas retrouveront là aussi des thèmes chers à ce genre, comme la corruption des élites ou des fonctionnaires.

L'enquête quant à elle, sans être particulièrement originale, est assez palpitante. On a envie de découvrir le fin mot de l'histoire et on essaie de raisonner en même temps que les policiers qui mènent l'enquête. On n'a malheureusement pas tous les éléments en main pour parvenir à une conclusion éclairée, l'auteur réservant certaines découvertes pour la fin de son récit. Ce qu'on découvre est au-delà du glauque « ordinaire », on a donc quelques surprises au fil de la lecture. Un bon point étant qu'on en apprend plus sur les personnages au fur et à mesure que les révélations nous sont dévoilées. Que la fin soit crédible ou pas, je le laisse à votre appréciation. Elle m'a convenu sans me laisser non plus hyper transcendée.

A noter que quelques éléments de détails semblaient incohérents. Par exemple, un infarctus devient un AVC quelques chapitres plus tard… Je les mets sur le compte de la traduction et, si ça m'a déstabilisée sur le coup, je reconnais que ça n'a pas entravé ma lecture.

Une lecture que j'ai dévorée malgré les nombreux moments où je me suis indignée, c'était très addictif. Je recommande pour les amateurs du genre (mais je déconseille aux âmes sensibles, certaines scènes sont réellement choquantes).
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Coeurs sensibles, abstenez-vous !
A part ça, ce roman parle de violence verbale, physique, morale, de sexisme, de meurtre, de folie, de police dont le fonctionnement japonais diffère beaucoup de ce que nous connaissons habituellement. Là-bas, la performance est requise et normale, mais les erreurs sont sévèrement sanctionnées dans cet univers fortement hiérarchisé.
Le sexisme est omniprésent : dans les rapports professionnels entre hommes et femmes, dans les viols, dans les transports, dans les rapports familiaux également : une femme de 30 ans non mariée est quasiment ostracisée.
Katsumata est un personnage particulier : dès le début, on ne peut pas faire autrement que de le détester, mais on trouve peut-être quelques nuances d'humanité ici ou là. Fera-t-il un bon partenaire pour Reiko dans les prochains romans ? Leur duo est explosif et à la place de Reiko, ça ferait belle lurette que je lui aurais balancé mon genou quelque part. Mais bon, il l'aurait vu venir, l'aurait esquivé et aurait fait une remarque offensante.
Reiko est une femme très forte : malgré l'horreur de ce qui lui est arrivé, elle continue à foncer droit devant elle en bousculant les habitudes hiérarchiques et procédurales, et comme elle a de l'instinct, ça fonctionne. Elle a toujours des faiblesses, mais à la fin du roman, elle en sort la tête haute et prête à vivre à nouveau.
Il paraît que ces romans ont été adaptés à la télévision et même au cinéma, j'avoue que j'aimerais bien jeter un oeil dessus et que j'attends les prochaines parutions de cet auteur avec intérêt.
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J'ai lu ce livre après l'avoir reçue de la part de la Masse Critique et qu'elle découverte !
J'ai beaucoup aimé lire un policier qui se déroule au Japon. En ce qui concerne l'histoire, le personnage de Reiko m'a vraiment beaucoup touché et le côté un peu noir du roman m'a surpris mais c'était très sympa à lire !
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Rouge est la Nuit, ou Strawberry Night sous son nom d'origine, est un roman qui a rencontré un grand succès au Japon, se voyant adapté en série TV et film sorti au cinéma. C'est aussi le premiers opus d'une série de romans bâtie autour du personnage principal, la lieutenant Reiko Himekawa (chose que je n'ai appris qu'après la lecture de ce livre).
Très bon polar qui saura plaire autant aux lecteurs de thriller que des passionnés du Japon (qui reconnaîtront des coins de Tokyo). Tetsuya Honda a notamment impressionné la critique avec son aperçu des relations entre divisions et hiérarchie policière japonaise. Les personnages sont bien construits, autant l'héroïne principale que son principal "concurrent" au sein de la police de Tokyo. le rythme est bon.
Néanmoins:
- j'ai failli abandonner la lecture dès les premières pages dans le premier chapitre est ignoble et cru *SOYEZ AVERTI*. Ce chapitre n'est pas représentatif de l'oeuvre dans sa globalité (même si on est exposé à des détails sanglants et morbides ce n'est pas du même niveau que les premières pages). Qu'est-il passé par la tête de l'auteur ??!! J'aimerai voir l'adaptation live pour comparer le traitement de l'oeuvre qui au vue de la bande-annonce semble (comme bien souvent avoir pris des libertés)
- il y a des COQUILLES dans la traduction, ce qui est fort dommage.
Note à l'éditeur:
#page 23: premier mot "Kunioki" alors que le personnage s'appelle "Kunioku"
#page 91 et au-delà: la locutrice est "F", une femme, pourquoi tout est au masculin ?
# page 231: "Fumihiko Azuma, première division de la préfecture de Saitama. Il lui tendit sa carte de visite" --> c'est une femme, comme il est dit quelques lignes plus bas. Donc "Elle lui tendit".
J'enlève donc une étoile pour la qualité de l'édition qui mériterait d'être reprise et pour le 1er chapitre que je trouve dessert l'oeuvre dans sa globalité.
Sinon foncez !
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