Le ciel de Nantes

Christophe. – Le passé ne passe pas.
KiKi. – Tu remues. Tu remues la merde.
Claudie. – Ne dites pas ça… Il a peut-être réussi à transformer ce gâchis en quelque chose de beau. À peine il commence à vous raconter que vous lui tombez dessus… Moi ça me touche beaucoup, Christophe, que tu penses encore à nous…
Christophe. – Merci, Claudie

Claudie. – Si Christophe fait son film, peut-être que ça nous redonnera des couleurs…
Marie-Do. – Je crois pas non. Son film, c’est ses souvenirs à lui, pas les miens… Enfin, heureusement j’ai gardé toutes tes lettres. Je les relis souvent. Il y a quelques années, dès les premières lignes, tu réapparaissais comme par enchantement… Maintenant c’est plus dur, je peux les lire des heures sans que rien ne se passe… Puis parfois, au détour d’un mot, ou bien à la manière dont je vois que tu faisais tes o ou tes a, tu me reviens…