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Critique de Folfaerie


Merci à Babelio et aux éditions Hachette pour ce partenariat.

Sherlock is back ! Grâce à Anthony Horrowitz, adoubé par les héritiers de Conan Doyle (ce qui n'était pas franchement utile puisque l'oeuvre est tombée dans le domaine public), le célèbre détective revient à point nommé pour entretenir la légende. Opération marketing autour de la sortie (une version adulte et une version jeunesse, mais le texte est le même, c'est curieux...) et parfaitement chronométrée (je parle de la parution française) car le second volet des aventures cinématographiques de Sherlock sort sur nos écrans début janvier 2012. Holmes est partout !

Je tiens à préciser qu'un bon nombre de pastiches ont déjà été publiés. Evidemment, tous ne sont pas de qualité, aussi cette approbation des héritiers de Doyle pourra certainement décider des lecteurs récalcitrants à se procurer La maison de soie.

Dans une préface qui donne déjà le ton - celui de la nostalgie - un Watson vieillissant évoque l'écriture d'un manuscrit relatant une enquête du célèbre détective, et qui ne devra être lu que cent ans plus tard, tant le crime relaté est odieux et implique un certain nombre de conséquences fâcheuses.

Nous voilà donc à nouveau transportés à l'automne 1890. le docteur Watson, délaissant son épouse pour quelques jours, retrouve le grand détective pour une enquête qui se révèle a priori banale : un vol de tableaux et un marchand d'art poursuivi par la vengeance du voleur. le forfait a un cadre plus exotique que Londres, le vol ayant eu lieu aux Etats-Unis, en présence de la célèbre agence Pinkerton.

Cependant, les conséquences de cette vengeance vont entraîner Holmes et Watson dans les bas-fonds de Londres et les conduire à dévoiler les infâmes secrets de la haute société, au cours d'une enquête menée en parallèle de la première.

Horowitz connaît bien l'oeuvre de Doyle, les allusions et clins d'oeil aux enquêtes précédentes sont nombreuses et l'on a plaisir à retrouver de vieilles connaissances : Lestrade que l'auteur réhabilite quelque peu, les enfants des rues, les Irréguliers de Baker Street qui ont déjà aidé Holmes, le frère de celui-ci, Mycroft (les retrouvailles font l'objet d'une scène savoureuse) et un autre personnage important de l'oeuvre, entouré de pénombre et de mystère... Les rebondissements sont nombreux, les scènes dramatiques et les dialogues teintés d'humour entre Holmes et Watson s'équilibrent parfaitement.

Les personnages quant à eux sont respectés, aucune faute de goût. Sherlock est égal à lui-même, ses capacités de déduction sont toujours aussi étonnantes, son flair (presque) infaillible, son sang-froid et son audace sont sans pareils. Anthony Horowitz se démarque toutefois de la copie fidèle en introduisant quelques considérations sociales. Londres apparait moins reluisante que jamais, et Watson se surprend à songer aux enfants des rues, dont le destin était particulièrement cruel à cette époque.
Leur exploitation justement, est le fil conducteur de ces intrigues emboitées. La fin du roman est surprenante, pour une enquête de Sherlock Holmes, et marque une préoccupation bien contemporaine. Je suis un peu étonnée que le roman s'adresse aussi aux jeunes lecteurs.

Que dire de plus ? J'ai pris un grand plaisir à retrouver l'un de mes héros favoris, fidèlement ressuscité par un écrivain dont je connais peu l'oeuvre mais dont j'ai apprécié la démarche. Certes, cette nouvelle aventure du célèbre détective londonien ne révolutionnera peut-être pas le monde de la littérature, mais elle aura le mérite, sûrement, de donner envie aux lecteurs de se (re)plonger dans l'intégrale du Canon.
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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