Aimer la littérature à ce point, est-ce une tragédie ? Ecrire, toujours écrire, sans espoir d’être publié, est-ce une tragédie ? (…) Ecrire, c’est défier la mort. Ecrire, c’est écouter le monstre en soi. Ecrire, c’est être sincère. Mais ça fait tellement mal, la sincérité.
La tragédie n'est pas la mort, songe Fitzgerald, c'est la vie. (…). La tragédie, c'est le conflit entre le rêve et la réalité, entre la vérité et les illusions de chacun.
Un hôtel, non, un sanatorium résidentiel pour les malades et leurs familles. La façade est en gradins, avec un étagement de terrasses pour les bains d’air et de soleil. C’est glacial et sinistre.
La plupart des docteurs sont tuberculeux, les infirmières aussi. On désinfecte cinq fois par jour. Partout. Les halls, les chambres, les escaliers.
La seule manière de guérir, c’est le repos, le soleil et le froid
..., il se tourne vers la photo sur la commode, trois enfants dorés, la plage de la Garoupe. Ils portent des chapeaux de paille trop grands pour eux et des raâteaux. Ils ont un rire éclatant, Soudain, un passage de Tendre est la nuit lui revient. "Dans toutes les boîtes que j'ouvrirai, je trouverai les cendres de mes enfants."
"Ils l'ont attaqué, ces millions d'ennemis, ils l'ont attaqué car il était fils de la lumière.", écrit Philip Barry
La vérité n'est connue que des enfants. Les adultes ont inventé le mensonge.
La tragédie, c'est le conflit entre le rêve et la réalité, entre la vérité et les illusions de chacun. Mais qui sommes- nous?