Une centaine de gendarmeries ont été organisées depuis la fin du XVIIIe siècle. La diffusion de ces polices à statut militaire nous renseigne sur les politiques de sécurité et les relations entre armée, État et société. L’internationale des gendarmes, vecteur d’une nouvelle histoire connectée ?
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Dans certains des pays libérés de l’emprise soviétique, la (re)création d’une gendarmerie répond à la volonté des nouveaux dirigeants de réorganiser, selon d’autres principes, l’ancien système policier, en particulier ses "troupes de l’intérieur", et d’affirmer une indépendance encore fragile en se rapprochant de l’Europe. Dès le mois de juin 1991, alors que l’URSS n’a pas encore reconnu sa souveraineté, la jeune république lituanienne commence à mettre sur pied un corps militaire national de sécurité, rattaché au ministère de l’Intérieur (Viešojo saugumo tarnyba), et qui rallie ensuite la Force de gendarmerie européenne en tant que partenaire. En décembre de la même année, et alors que les séparatistes russophones de Transnistrie provoquent des troubles avec l’appui de soldats russes, la Moldavie transforme ses "troupes de l’intérieur" en Trupele de carabinieri, intégrée aux forces armées. Entre 1990 et 1998, la Roumanie reconstitue par étape une Jandarmeria, selon la dénomination adoptée par la loi du 18 juin 1998. L’avènement de cette
"institution militaire spécialisée de l’État, composante du ministère de l’Intérieur", ne se fait pas sans flottements en raison de la difficile transformation d’une force adaptée à une dictature (les "troupes de sécurité" de la sinistre Securitate), des freins imposés par la crise économique à la professionnalisation et à la modernisation du nouveau corps et de la concurrence de la police, attachée à ses interventions en milieu rural.
En utilisant le terme de "décivilisation" pour qualifier la multiplication des violences en France ces derniers mois, Emmanuel Macron fait appel à des notions controversées et contradictoires pour désigner ce qu'il considère être aujourd'hui une réalité politique. Qu'en est-il vraiment ?
Pour en parler, Guillaume Erner reçoit :
Sebastian Roché, sociologue, directeur de Recherche au CNRS, spécialiste de la comparaison des systèmes de police.
Arnaud-Dominique Houte, professeur d'histoire contemporaine à Sorbonne-Université.
#macron #histoire #politique
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