AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Kull, le roi atlante (10)

Vivre, c'est tôt ou tard dépasser ce que l'on a été ou vécu, c'est devenir un fantôme. (Extrait de l'introduction)
Commenter  J’apprécie          150
- Je suis le roi, l'Etat et la loi ! rugit-il, saisissant alors le bâton qui faisait office de sceptre qui était posé près de lui, avant de le briser en deux et de le jeter au loin. Ceci sera mon sceptre.
Il brandit bien haut la hache rougie, aspergeant les nobles au teint livide de gouttes de sang. Kull saisit de sa main gauche la fine couronne et s'adossa contre le mur. Seul ce soutien l'empêchait de tomber, mais ses bras avaient toujours la force du lion.
- Je suis soit un roi, soit un cadavre ! rugit-il, ses saillant comme des câbles, ses terribles yeux fulminant. Si vous n'aimez pas ma façon dont je gouverne... alors approchez et prenez-moi cette couronne !
Le bras gauche aux muscles saillants tendit la couronne, tandis que le droit maintenant la hache brandie au-dessus.
- Par cette hache je règne ! Ceci est mon sceptre ! [...]
Commenter  J’apprécie          110
— Quant à Ridondo... Bah ! Je le déteste et l'admire à la fois. C'est l'idéaliste type ! Il ne voit en Kull qu'un barbare aux mains ensanglantées et aux mœurs primitives, venu de l'Ouest pour mettre à sac un pays paisible et civilisé. Il idéalise déjà le roi que Kull a tué, oublie ce qu'était vraiment ce bandit. Il oublie toutes les misères qui étaient celles du pays sous son règne, il amène le peuple à oublier. Déjà on chante ouvertement "La Complainte pour le roi" dans laquelle Ridondo encense le scélérat élevé au rang de saint et traite Kull de "sauvage au cœur noir". Kull rit de ces chansons et apprécie Ridondo, mais il se demande en même temps pourquoi le peuple se retourne contre lui.
— Mais pourquoi Ridondo déteste-t-il Kull ?
— Parce que c'est un poète. Les poètes détestent toujours ceux qui sont au pouvoir. Ils se réfugient dans les ères révolues et trouvent un soulagement dans les rêves...
Commenter  J’apprécie          70
Et quelles étaient, se demandait Kull, les réalités de la vie ? L'ambition, le pouvoir et l'orgueil ? L'amitié des hommes, l'amour des femmes – que Kull n'avait jamais connu –, la bataille, le pillage ? Était-ce le véritable Kull qui était assis sur le trône, qui avait gravi les collines de l'Atlantide, qui avait ravagé les îles lointaines du couchant, qui avait éclaté de rire en bravant les vagues rugissantes des eaux vertes de la mer atlantéenne ? Comment un homme pouvait-il être autant d'êtres différents au cours d'une seule vie ? Car Kull savait qu'il y avait de nombreux Kull et il se demandait lequel était authentique.
Commenter  J’apprécie          50
— Autrefois, il y a de nombreux siècles de cela, dit Gor-na, un roi tigre, poursuivi par des chasseurs, invoqua la femme qui vit sur la lune. Celle-ci lui lança une liane. Il grimpa le long de celle-ci et se retrouva en sécurité. Il vécut de nombreuses années sur la lune. Depuis ce jour, tous ceux du peuple à rayures vénèrent la lune.
— Je ne crois pas à cette histoire, dit abruptement Kull. Pour quelle raison ceux du peuple rayé devraient-ils vénérer la lune simplement parce qu'elle est venue en aide à un membre de leur race mort il y a si longtemps ? Nombreux sont les tigres à avoir réussi à se hisser au sommet de la falaise de la Mort et à avoir ainsi échappé aux chasseurs, et pourtant ils ne vénèrent pas cette falaise. Comment pourraient-ils avoir connaissance de ce qui s'est passé il y a si longtemps ?
Gor-na se renfrogna.
— Tu n'es guère avisé, Kull, de railler tes aînés ou de te moquer des légendes de ton peuple adoptif. Cette histoire est certainement vraie car elle s'est transmise de génération en génération depuis des temps immémoriaux. Ce qui existe depuis toujours restera toujours vrai.
— Je ne crois pas cela non plus, dit Kull. Ces montagnes sont là depuis toujours, mais le moment viendra où elles s'affaisseront et disparaîtront. Un jour la mer recouvrira ces collines...
Commenter  J’apprécie          50
« Un instant, dit Kull, suis-je à présent sous une île ou sous terre, ou bien cette île est-elle en vérité en dessous du lac supérieur ?
- Tu es au centre de l’univers, ainsi que tu l’es toujours. Le temps, le lieu et l’espace sont des illusions, qui n’existent que dans l’esprit de l’homme qui doit se créer des limites et des bornes afin de pouvoir comprendre. Il n’est qu’une seule réalité sous-jacente, qui donne naissance à toutes les manifestations extérieures, de la même façon que le lac supérieur est alimenté par les eaux de ce lac-ci, qui lui est réel. Pars à présent, ô roi, car tu es un homme véritable, même si tu appartiens à la première vague de la marée montante de la sauvagerie qui va engloutir le monde, avant de se retirer. »
Commenter  J’apprécie          40
« Seigneur roi, tu es fatigué de la vie à la cour. Viens avec moi sur mon navire et sillonnons les flots quelque temps.
- Non, rétorqua Kull, maussade, appuyant son menton sur sa puissante main. Je suis las d’une lassitude qui va au-delà de toutes ces choses. Il n’y a rien qui m’attire dans les villes… et les frontières sont paisibles. Je n’entends plus les chants de la mer, que j’entendais du temps de mon enfance, allongé sur les majestueux rochers de l’Atlantide, tandis que la nuit palpitait sous l’éclat des étoiles flamboyantes. Les vertes régions boisées ne m’attirent plus comme jadis. Je suis en proie à un sentiment étrange et me languis au-delà des désirs de la vie. Va ! »
Commenter  J’apprécie          40
Avec l’âge, il lui devenait de plus en plus difficile de s’empêcher de monter son exaspération envers les rois.
Commenter  J’apprécie          30
Ces nouvelles sont l'oeuvre d'un jeune homme qui ne devait jamais devenir vieux. Tout comme Kull, ce jeune homme était fasciné et abattu devant les immensités du temps et les plongées dans les souvenirs, mais il était lui aussi aiguillonné sans arrêt par "l'inconstance d'un peuple qui ne le comprend jamais." (Extrait de l'introduction)
Commenter  J’apprécie          20
Les hommes pouvaient faire taire leur conscience lorsque celle-ci se mettaient en travers de leurs désirs.
Commenter  J’apprécie          20




    Lecteurs (127) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les héros de R. E. Howard

    Je m'appelle Conan, je suis un barbare et je suis né en...

    Cimmérie
    Aquilonie
    Stygie
    Bretagne

    8 questions
    79 lecteurs ont répondu
    Thème : Robert E. HowardCréer un quiz sur ce livre

    {* *}