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Critique de miriam


je croyais que ce mince livre de 120p meublerait agréablement 3h de transports en commun, il en fut autrement. Mince, peut être mais très dense, très riche en allusions, en réflexions philosophiques de Lao-Tseu à Nietzsche, en passant par Hegel ou Schopenhauer, comme en sous-entendus politiques qu'on aime chercher et décoder.
Roman sentimental aussi, amours passées, inachevées...

Hymne aux livres, paradoxal, puisqu'il s'agit de destruction. Hanta le héros, travaille dans une presse, au pilon, pour le recyclage du papier. Tout papier, aussi bien les beaux exemplaires reliés venant d'une bibliothèque sacrifiée que du papier de boucherie abritant des essaims de mouche. Livres d'art, aussi. Hanta sauve certains livres, il ne les sacrifiera qu'après les avoir lus, les avoir soigneusement empaqueté. L'ouvrier est donc d'une grande culture.

Lecture lente, donc pour décoder les sens cachés. Sens cachés en absurdie quand interviennent les guerres des rats ou les villes de souris. Je pense alors à Kafka.

Amour du travail bien fait, amour de l'ouvrier pour sa machine la presse quand se construit une monstrueuse usine de recyclage de papier où les ouvriers "jeunes gens nouveaux" d'un idéal socialiste travaillent machinalement avec des gants, ne touchent plus aux livres qui sont recyclés industriellement, boivent du lait et rêvent aux vacances au soleil du comité d'entreprise. Irruption d'un monde nouveau!
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