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Citations sur Vends maison où je ne veux plus vivre (11)

.......lui, le gardien, sous les espèce d'un ange blanc, dés avant la fin du travail faisait descendre les détenues aux douches des hommes ; elles s'asseyaient près des radiateurs, elles regardaient les murs, mais leurs yeux louchaient vers le corridor des vestiaires où passaient les métallos nus, leur serviette et le savon à la main, les femmes louchaient sur eux, elles suivaient les hommes nus au-delà du tournant, leurs yeux se changeaient en douches et leur désir lavait ces corps qui embaumaient la poussière......
...........mais plus fort que les règlements il sentait qu'à des êtres comme ceux qu'on lui avait confiés, il fallait une fois par jour au moins montrer un arbre de Noël tout illuminé.
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C'est encore une enfant, mais d'ici cinq ans un magnifique parasite s'éveillera peu à peu en elle, un parasite contenant des substances piquantes avec un petit goût de borax et qui inondera sa vie de bonheur.
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Et à Shanghai, donc ! Là, ils faisaient cuire des singes vivants, la douleur les rend fous et leur fait mousser le cerveau. Après, ça donne un hors-d’œuvre extra. Et à Cuba, alors ! Là, avant de tuer les tortues, ils laissent les enfants jouer avec et leur crever les yeux… et après, leur soupe, je ne vous dis que ça ! Et chez nous en France ! Sur la Canebière, à Marseille, je connais un établissement, pendant qu’on mange, il se passe tout le temps des choses sur l’estrade, …
(p.31) – « Drôles de gens »
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A la fonderie Poldi, des hommes désespérés relèvent l’espoir qui traîne dans la boue. Chose étonnante, on ne cesse d’inventer et d’aimer la vie même lorsque le cerveau en papier argenté engendre des images véreuses et que le torse écrasé sous les bottes crache du malheur. Nous ne ferons pas notre deuil de la beauté tant qu’il y aura des hommes pour abandonner menu, machine à calculer et famille afin de suivre une belle étoile.
(p.143) – « Poldi la belle »
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Comme il n'y avait personne, je lui ai fait ma confidence:
- Donc, dorénavant et à partir d'aujourd'hui, jamais je ne serai délivré du désir de me promener avec le professeur de rire araméen, vous comprenez ? Dorénavant, jamais je ne serai délivré d'une fissure au cerveau, car être libre, c'est la joie. Je suis noyé dans la joie, les noces, les plaisirs, chez les frères Zinner, je coche les lapins blancs et bruns, les chapelles du souvenir, les cheveux d'ange, les verroteries de Noël, les jouets, vous comprenez ? Nous sommes tous frères, l'art pour l'art frères, beaux comme l'art dénaturé, véridiques comme le rossignol, pervers comme la rose. Vraiment, vous comprenez ? Impossible de vivre sans fissures au cerveau. Impossible d'enlever aux hommes les poux de la liberté. Vous comprenez ?
L'agent de police d'un ton sévère :
- ne criez pas si fort, pourquoi vous criez comme ça, monsieur Kafka ? Je finirai par vous mettre à l'amende pour tapage nocturne.
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– Maison de repos Poldi, station balnéaire Konev, tout le monde descend.

La belle Poldi, c’est aussi une mare de goudron, des terrils, des baraquements et des dortoirs, des barbelés qui séparent l’usine des blés odorants et des jardins maraîchers. Les fenêtres ouvertes des dortoirs déversent une odeur d’urine, tels qu’ils se sont affalés après l’équipe de nuit, les dormeurs restent empilés sur les couchettes, poignets tendus pour la piqûre des seringues de lumière. Des types mal rasés, nuque cassée et mains déboîtées jouent aux cartes et leurs exclamations prennent valeur de cris de rage.
(p.147) – « Poldi la belle »
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Dans son œil, une larme brillait comme un diamant. Toujours, lorsqu'ils sont au plus bas, les gens se remplissent les yeux de belles choses. Le monde est plein d'art, il suffit de savoir regarder autour de soi et de se confier ensuite à l'inépuisable murmure, aux choses sans importante, aux désirs et aux souhaits.
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…fallait croire que c’était une usine à machines à écrire qui avait écopé, les touches grimaçaient au soleil comme des dents de tête de mort et parmi ces lettres enchevêtrées on voyait de-ci, de-là briller une perle vitreuse et verte. Tout en haut, au-dessus des machines, un lit d’enfant orné d’une chromo qui représentait une frêle créature en train de franchir un pont jeté au-dessus d’un gouffre, la fillette était vêtue de blanc et son ange gardien planait au-dessus d’elle.
(p.58) – « L’ange »
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Seigneur, dit le philosophe, qui se leva pour voir la petite locomotive venant chercher les chargeuses remplies, pour voir disparaître les jets d'eau qui avaient arrosé le haut fourneau, Seigneur, il y avait une pute chez U Suhu, quand elle se promenait sur l'avenue Ferdinand, c'était un vrai phénomène de la nature, satisfaite, reposée, la vraie femme originelle, tout le monde se retournait sur son passage, et ce que les mâles avaient de mâle était raide comme une pompe à vélo .... Cette femme, elle était en soi l'esprit absolu de la terre, pour parler en termes hégéliens ....
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Mais Mme Karasková battait son fils à bras raccourcis, puis les pleurs s'éloignèrent et les garçons se remirent à envoyer leur ballon dans le mur et à se faire des passes et des feintes, en vrais artistes.
- Vous n'avez pas l'impression, dit la tante, qu'à force de tout cet art, Valerián a les oreilles de plus en plus décollées... Elles sont comme en papier, comme s'il allait mourir. Et aussi ce nez tout bleu et transparent...
- Bon Dieu, tata, cria M. Valerián, je vais finir par t'étrangler comme lui !
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