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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Pour rester dans la thématique "enfance cassée", je me suis lancée dans l'oeuvre de Kerry Hudson, et notamment cette autobiographie écrite alors qu'elle a 38 ans et est sur le point de se marier, et peut-être de devenir mère.
Elle a ressenti un impérieux besoin de revenir sur son passé de petite fille pauvre, ayant grandi dans une multitude de logements précaires et plus vétustes les uns que les autres à travers le Royaume-Uni. Les lieux ont-ils changé, les villes ont-elles réhabilité ces quartiers où l'insécurité et la violence sont monnaie courante ? Kerry ressent viscéralement cette envie de retourner dans chaque ville, revoir chacune de ces maisons et trouver des témoins des années 80 pour tenter de se souvenir de cette fillette pas vraiment malheureuse mais manifestement laissée à elle-même par sa famille. Sa mère lui a donné naissance à Aberdeen, alors qu'elle avait 20 ans (comme la mienne...). Quant à son père, c'est un américain de 42 ans, ancien militaire diagnostiqué schizophrène rencontré à Londres avec lequel la relation a été brève. Mais elle le reverra de loin en loin, même si ces rencontres seront toujours frustrantes.
Le récit alterne entre la Kerry de 2018, auteure déjà reconnue, plutôt épanouie dans sa vie avec son compagnon, mais sujette à de fortes angoisses et à des cauchemars récurrents, et la Kerry enfant, puis ado, trimballée de B&B miteux en foyers pour enfants ou en logement social délabré, se construisant entre une mère dépassée et souvent alcoolisée, une grand-mère redoutée ancienne poissonnière (comme ses aïeules avant elle), et les compagnons souvent peu recommandables de sa maman.
Au début du livre, Kerry n'a plus aucun lien avec sa famille depuis de longues années, et son pèlerinage vise aussi à renouer peut-être avec certains. On la suit, parcourant l'Ecosse, cherchant (assez timidement d'ailleurs) à entrer en contact avec les nouveaux habitants des lieux où elle avait vécu, allant à la rencontre des associations qui font de leur mieux pour venir en aide aux personnes en situation de grande précarité, essayant de puiser de l'optimisme dans ces actions et ces personnes dévouées. Mais bien souvent les choses n'ont pas vraiment bougé, les boutiques ont fermé, la vie a encore plus déserté les banlieues les plus misérables.

Pas vraiment gai tout ça ! Heureusement que l'auteure nous annonce dès les premières pages qu'elle s'en est sortie, et qu'elle a échappé au pire, malgré le harcèlement scolaire, les agressions, les excès et les comportements à risque à l'adolescence, et même un viol. Et c'est vrai qu'avec un si mauvais départ dans la vie, on aurait pu s'attendre à encore pire, elle a quand même eu la chance de rencontrer des personnes qui se sont intéressées à elle, certains profs notamment. Et malgré tous ses défauts, on comprend que sa mère l'a profondément aimé.
Je suis en train de lire "Tony Hogan m'a payé un ice-cream soda avant de me piquer maman", écrit en 2014, donc 4 ans avant celui-ci, et c'est exactement dans la même veine, mais sous forme plus romancée. Kerry Hudson a manifestement besoin d'exorciser cette enfance de pauvre pour pouvoir vivre sereinement sa vie d'adulte. C'est parfois bien lourd à supporter, et certains chapitres sont un peu redondants, on ne suit pas toujours la chronologie des nombreux déplacements. C'est le reproche que je ferais à ce livre, auquel je reconnais par ailleurs de nombreuses qualités; Il est bien écrit, avec un style en totale cohérence avec le milieu qu'il décrit. Il y a bien sûr des passages assez crus, mais on imagine mal la population de ces quartiers s'exprimer dans un langage châtié, ce ne serait guère crédible ! L'auteure donne aussi pas mal d'éléments contextuels, politiques et sociologiques, qui permettent de mieux comprendre la société écossaise et anglaise des années 80. Personnellement j'ai préféré les passages concernant les jeunes années de Kerry à ceux évoquant sa vie d'auteure en 2018, où ses multiples hésitations et atermoiements m'ont parfois agacée.

Un dernier petit conseil : évitez cette lecture si vous êtes en phase dépressive, certains passages sont quand même assez plombants !
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Tout le roman est contenu dans le regard de la petite-fille sur la photo. Un regard franc et déjà endurci.

Basse naissance c'est l'autobiographie de Kerry Hudson. Sa jeunesse avec une mère très jeune, un père schizophrène trop souvent absent, un beau-père violent, une petite soeur qui sera comme elle emmenée d'un B&B miteux à un autre B&B miteux. La pauvreté sans fard, avec quelques bouées de sauvetage. L'école où les professeurs vont répondre présent et la prendre en considération. La bibliothèque municipale, seul refuge au milieu du marasme, où elle découvre les livres. le théâtre qui va lui permettre à 18 ans de rejoindre Londres.
Pas de misérabilisme, Kerry Hudson ne rejette pas la manière dont elle a grandi, elle cherche à comprendre, à combler les blancs de son histoire, elle qui va bientôt se marier. Et peut-être devenir mère à son tour. Elle dit avec justesse l'écart entre la pauvreté et sa vie d'écrivain, "comme l'eau et l'huile".

Il y a du Ken Loach dans ce texte, le même discours social, la même force de vie. Il y a quelques répétitions du fait de la structuration du texte : le souvenir d'une ville étape de son enfance et son retour pour les besoins du roman. Ce qui ne doit pas vous empêcher de lire ce livre de grande qualité !
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LE PARCOURS D'UNE FEMME RÉSILIENTE 

Il y a cette couverture "young girls playing in the street "de Hulme, qui m'a appelée. Trois fillettes blondes, quatre pieds nus dans une bassine bleue délavée. Un regard perçant, celui de la petite fille à la queue de cheval entrain de terminer son cornet de glace à la vanille. Cette fillette, ça saute aux yeux, a besoin de trouver des réponses, et a déjà connu l'adversité dans sa vie… je m'imagine que c'est l'héroïne.

C'est un roman autobiographique de Kerry Hudson qui relate sa trajectoire. Elle a grandi dans la pauvreté, aux Royaume-Uni dans les années 1980. 
Dix huit années qui furent chaotiques : des déménagements fréquents, une mère célibataire, vulnérable et sans emploi, un père alcoolique et invisible, des séjours en famille d'accueil,  deux agressions sexuelles, un viol, et deux avortements… 
Cela dit, elle rassure de suite dans l'introduction, annonçant à son lectorat que tout cela s'est bien terminé, elle s'en est sortie.
"J'apprenais l'absence de permanence, j'apprenais qu'on peut se passer de tout. Qu'on peut se réveiller un matin pour s'apercevoir que la vie a changé radicalement. "

Ce livre est le résultat des questions qui se heurtent à elle, aujourd'hui. Elle est touchante quand elle se demande ce qui est arrivé aux villes où elle a vécu. Se disant que les choses se sont sûrement arrangées. Quelle proportion de son passé est aggloméré à la femme qu'elle est maintenant? Elle a décidé de chercher des réponses parce que si l'issue a été heureuse, elle dit se préoccuper de ce qu'elle a laissé derrière elle.
" Elle va jeter son filet pour récupérer des histoires et des faits, les éventrer et voir ce que leurs entrailles lui raconteraient."

Ces écrits ont vu le jour, pour lui permettre de regarder le monstre en face. Elle se retrouve alors dans tous les lieux dans lesquels elle a grandi, se rappelle, et tout cela est mis en corrélation avec son présent. 
Pour comprendre d'où elle vient. Elle va s'arrêter, sur les faits d'hier, elle va les regarder, aujourd'hui. 

"Pourquoi avais-je tout le temps si peur? M'avait-on fait quelque chose ? Pourquoi personne ne nous avait aidé ma mère et moi? Comment peut-on devenir adulte après une telle enfance ?"

J'ai été plongée dans les bas-fonds Britannique, de 1980 à aujourd'hui. Kerry Hudson est une femme inspirante, impressionnante, intelligente, courageuse, et résiliente. Je lirais d'autres de ses livres. 
Il y a un peu d'humour dans ce livre, et le ton n'est jamais pesant, jamais geignard. Il est écrit à la première personne, il m'a fait l'effet d'un documentaire, plutôt que d'un roman, le style d'écriture est simple, et surtout il y a de la profondeur, c'est ce qui m'a plu.
À lire si vous vous intéressez à cette autrice, à l'évolution de la pauvreté aux Royaume-Uni des années 1980 à nos jours et si vous voulez lire un parcours de femme résiliente.
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Respect à Kerry Hudson, qui nous partage ici sa vie de l'enfance à sa majorité, sans enjoliver ni exagérer. Et quel début de vie, entre une mère trop jeune et alcoolique, un père absent et schizophrène, un beau-père instable et douteux, une instabilité avec des déménagementset changements d'école très nombreux. il est question de misère, de manque éducatif, économique, culturel, certes familial mais aussi sociétal car bien que le royaume uni soit la sixième puissance économique, 20% de sa population vit sous le seuil de pauvreté et les prévisions ne sont guère optimistes pour enrayer cette spirale et le regard de l'autre.
Mais Kerry Hudson est aussi la preuve que par sa motivation, ses rêves et quelques belles rencontres, un avenir meilleur est parfois aussi possible.
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Le thème de se roman m'intéressait beaucoup, ayant eu un léger aperçu de la pauvreté et étant une "transfuge de classe", j'étais curieuse de lire l'autobiographie de cette autrice. Je n'ai absolument pas été déçue, ce livre mérite sa bonne réputation. L'autrice alterne un récit au passé, où elle remonte le fil de sa vie, de sa naissance à aujourd'hui, avec un récit plus récent, où adulte, elle mène l'enquête et visite les lieux qui ont marqués son enfance. Plus qu'un roman, c'est une introspection et une réflexion sur la misère et ses conséquences. Loin du pathos et du misérabilisme, l'autrice nous conte cependant la réalité d'une enfance ordinaire dans l'Ecosse populaire des années 80. Très touchant, dur et acide, ce livre est pourtant lumineux, il garde l'espoir que la lutte contre la pauvreté est possible et qu'un avenir meilleur attend les enfants pauvres d'aujourd'hui, malgré tout.
Une très belle lecture, un destin de femme résiliente dans lequel de nombreux anciens enfants pauvres se reconnaitront.
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Récit autobiographique construit sur deux périodes, d'une part l'enfance et l'adolescence de l'auteure née à Aberdeen en 1980, d'autre part l'époque contemporaine, époque au cours de laquelle a germé et a été réalisée l'écriture de ce livre.
A presque 40 ans, Kerry Hudson revient sur son passé en revisitant les nombreuses villes écossaises et anglaises qui ont servi de cadre à sa jeunesse douloureuse marquée par la grande pauvreté de sa famille, l'absence de son père, la fragilité mentale de sa mère, les déménagements successifs, une scolarité décousue, les dérives prévisibles de l'adolescence.
L'auteure explique qu'elle s'en est sortie, que l'on peut dire cela, mais que son passé chaotique est resté bien ancré en elle, et qu'il est à l'origine de son mal-être et de ses angoisses persistantes. Elle avait donc besoin d'effectuer ce retour en arrière et de rédiger ce livre. En ce sens, il a pour elle une valeur thérapeutique. Pour ses lecteurs, il donne un sens nouveau à ses ouvrages, et notamment à son très beau roman "La couleur de l'eau".
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Dans ses deux premiers romans Kerry Hudson dénonçait avec fermeté et colère la misère et les milieux sociaux défavorisés de Grande-Bretagne. Dans Basse Naissance, un roman entièrement autobiographique, l'autrice se dévoile sans concession et raconte son enfance et son adolescence dans des conditions de vie extrêmement précaires, dans une famille régie par la pauvreté, la fragilité mentale et l'alcoolisme.

1 mère célibataire instable
2 séjours en famille d'accueil
9 écoles primaires
1 enquête de la Protection de l'Enfance pour abus sexuel
5 collèges
2 agressions sexuelles
1 viol
2 avortements

Tels sont les éléments traumatiques vécus par Kerry durant ses vingt premières années. La rédaction de cet ouvrage a été pour elle une thérapie indispensable, où elle oscille entre souvenirs tourmentés et présent. Comme pour exorciser ses traumatismes d'enfant et d'adolescente, elle a fait le voyage dans chacune des villes où elle a vécu avec sa mère, elle a retrouvé les immeubles minables, les quartiers sordides, ses établissements scolaires, a rencontré et discuté discrètement avec certains des habitants. Quels sont les changements intervenus vingt ans après, comment sont les conditions de vie de la population locale, quelles sont les perspectives d'avenir pour les jeunes ? Est-il permis de faire des projets et de sortir de son milieu déshérité ? Tout en racontant sa jeunesse abimée et ses traces indélébiles, Kerry Hudson dresse un état des lieux sévère de son pays où les laissés pour compte sont de plus en plus nombreux et les moyens pour combattre la précarité toujours plus réduits. La misère, si l'on en croit les gouvernements, serait presque une fatalité qui se transmet de génération en génération. Il est temps de se mobiliser et d'agir plutôt que de refuser de voir la réalité en face.

Kerry Hudson a maintenant la quarantaine et s'est réconciliée avec son passé. Elle s'en est sortie, mais son parcours inspire le respect et l'admiration.
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« Basse naissance » est le récit poignant de l'enfance de Kerry Hudson et de l'écriture douloureuse du livre. L'auteure va revenir sur les traces de son enfance durant un an, allant de villes en villes, d'Aberdeen à Canterbury, en passant par Airdrie, Coatbridge ou Great Yarmouth. Kerry Hudson n'a qu'une seule et unique photo d'elle enfant et elle n'a plus aucun contact avec sa famille. Son enfance est un trou noir. Retourner sur les lieux où elle a vécu lui permet de recouvrer la mémoire, de dissiper les nombreuses angoisses qui l'assaillent sans cesse.

L'enfance de Kerry Hudson baigne dans la pauvreté, le dénuement le plus total. Sa mère l'a eu à 20 ans ; son père, un américain bientôt diagnostiqué schizophrène, disparaîtra rapidement et ne reviendra que sporadiquement. La grand-mère est une femme dure, qui a travaillé dans les conserveries de poisson d'Aberdeen, elle ne fait aucun cadeau à sa fille. Cette dernière quitte la ville, fuit sa mère avec son bébé. A partir de là, le duo ira de ville en ville, de logement social en logement social. La mère espère à chaque fois un nouveau départ. S'ajoutent à cela l'alcool, le chômage, la violence sociale et Kerry se retrouve placée dans des familles d'accueil à plusieurs reprises. Elle grandit comme une mauvaise herbe et elle aurait pu très mal finir.

L'auteure ne se contente pas de faire le récit de cette enfance douloureuse. Les chapitres où elle raconte sa démarche d'écriture sont passionnants. Non seulement, ils nous montrent le chemin parcouru, l'épreuve que ce livre représente pour son auteure mais également le fait que « Basse naissance » est un acte libérateur, une façon d'oublier enfin la honte brûlante d'être pauvre. Kerry Hudson y décrit aussi la pauvreté au Royaume-Uni aujourd'hui. Et le constat est vraiment loin d'être réjouissant. Les endroits où elle a vécu en sont toujours au même point, leurs habitants s'y débattent toujours pour survivre et lutter contre le mépris des autres

« Basse naissance » n'est pas un règlement de compte, Kerry Hudson y est d'une grande justesse et d'une parfaite honnêteté envers ses proches et elle-même. Ce témoignage sur la pauvreté est frappant et émouvant.
Lien : https://plaisirsacultiver.co..
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Cela fait quelque temps que je dois écrire cette critique depuis que j'ai fini ce livre. Mais il n'est pas toujours simple de se mettre derrière son clavier pour rédiger une critique qui rendra hommage à ce livre, mais surtout à cette vie vécue. Kerry Hudson se livre à nous comme une simple personne et pas comme une auteure de talent. Il est clair que ce livre est écrit avec plus de talent qu'une personne maîtrisant d'une manière amateur l'écriture. Kerry sait jouer sur les mots pour donner plus de force à sa propre histoire et à ses arguments.

Je trouve qu'il est déplacé de juger des difficultés de l'auteure de dire que la pauvreté n'est pas un fléau. Quand on est de l'autre côté de la barrière et qu'on n'a pas vécu la moindre difficulté dans la vie je trouve facile de venir dire que la pauvreté ce n'est pas grand-chose. Et puis d'ailleurs de quels droits certaines personnes se permettent de juger, d'autres en disant au final cette vie là n'est pas si terrible que ça ! Après tout si Kerry est devenue auteure c'est que sa vie n'était pas si difficile que ça. À croire que certaines personnes ne comprennent rien aux livres qu'elles ont en mains. Je trouve ça scandaleux de tenir de tels propos.

Kerry est née en écosse un pays vraiment pauvre ou la couverture sociale n'est pas aussi adaptée que dans certains pays d'Europe. Il faut savoir que certaines personnes qui refusent de travailler vont même jusqu'a décliner des opportunités de rentrer dans la vie active pour des raisons fallacieuses, car elles savent que la couverture sociale est là pour les protéger. Cela n'est évidemment pas le cas en Écosse. Ce pays est un pays des plus pauvres, un pays où les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres. Comme le disait Louis de Funès : le riche est fait pour être plus riche et le pauvre plus pauvre. C'est révoltant, mais c'est le monde dans lequel nous vivons, et le nier ne sert à rien, et relativisé la pauvreté non plus. C'est dans ce pays pauvre qu'est l'Écosse que Kerry a du s'élever peu à peu pour sortir de la pauvreté.

On va dire que Kerry n'était pas vraiment désiré. Alors même si sa mère ne lui a jamais fait aucun reproche et lui a fait sentir. Ce qui fatalement créera les premiers troubles psychologiques chez Kerry. Enfance pas facile avec une mère instable, qui semble très perturbée surtout à cause de ses relations avec les hommes. Mais quoiqu'il arrive, la mère de Kerry ne va pas baisser les bras et faire en sorte de donner à sa fille un toit au-dessus de sa tête. Mais pas toujours facile avec l'aide social pas toujours adapté en Écosse.

Après une enfance des plus pauvres et difficile, l'adolescence ne fera pas de cadeau à Kerry. Pas préparer par la vie par une mère qui s'est trop reposée sur elle, elle en fera les frais et devra faire face à un monde dur et impitoyable. Avoir des amis ne sera pas simple pour la jeune femme en faite sa meilleure amie sera plus vite sa mère qu'une autre personne. Naître pauvres n'aide pas à avancer dans la vie, ceux qui disent le contraire sont des idiots qui ne savent pas ce que le mot souffrir veut dire. Comme je l'ai dit en grandissant Kerry ne verra pas les dangers du monde qui l'entoure. Et ce qui doit arriver arrive fatalement, viol. Mais même en étant parfois préparé au pire il arrive tout de même. Destinée ou fatalité ? Hélas, ils sont souvent étroitement liés.

Tout ce que Kerry Hudson va connaître provoquera de gros trous noirs. Car certaines personnes préfèrent déconnecter quand la vie est trop dure. Ce livre est une vraie forme de courage de la part de l'auteure, car elle va entamer un long processus de retour aux sources quitte à faire revenir la noirceur de ses souvenirs qu'elle a préférée oubliée. En plus d'être bien écrit, ce livre nous montre un vrai processus de guérison. Il est possible de vivres avec ses traumas, car en réalité ce sont eux qui déterminent ce que nous sommes réellement.

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Un récit autobiographique où l'auteur revient sur son enfance dans la pauvreté, la faim, le manque de stabilité familiale.

Des parents absents de leur rôle: une mère alcoolique, un père désintéressé, une famille désintéressée des enfants et liée à l'alcool font que Kerry et sa sorur ont vécu de lieu d'accueil en lieu d'accueil, de déménagements successifs, des aides, de la faim au ventre, de la peur de ne pas savoir où dormir et manger le soir.

Malgré ces bases complexes et difficiles, Kerry a su surmonter ses grandes difficultés familiales et sociales pour s'élever, poursuivre des études, grâce à une force de caractère et une puissante volonté.

C'est courageux de sa part de nous livrer, à nous, lecteurs, son enfance chaotique.

A lire, pour comprendre ce qu'est la résilience et la force de vivre.
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