Quand j'ai commencé à lire ce roman, je m'attendais à une grande romance. Mais pas du tout ! Oui, bien entendu, il y a une histoire d'amour, mais ce n'est pas ce qui a attiré mon attention. L'auteure, au-delà de la romance, parle des conditions d'enfermement dans un hôpital psychiatrique dans les années 50. C'est cet aspect du roman qui m'a le plus interpellé.
Je me suis rendue compte avec quelle facilité les familles pouvaient décider d'interner un proche à cette époque-là. C'est interpellant de se dire que si « on gène » dans une famille, on peut très bien se retrouver en psychiatrie sans comprendre pourquoi.
Ce roman alterne les périodes du présent et du passé.
En ce qui concerne les années 50, nous suivons Ellen, élève-infirmière dans l'hôpital psychiatrique d'Ambergate et Amy, patiente de cet hôpital.
Ellen ne comprend pas les conditions d'enfermement ainsi que la sévérité et la rudesse des infirmières. Elle essaie d'aider les patientes (surtout Amy) comme elle peut, mais elle se rend vite compte que personne ne l'écoute.
Amy, elle, a été internée par son père. Elle ne comprend pas ce qu'elle fait là car pour elle, elle n'est pas folle. Elle va tomber amoureuse du médecin de l'hôpital. Sa relation a-t-elle un avenir ? Je peux vous dire que son destin m'a fait verser quelques larmes.
Pour le présent, nous suivons Sarah, jeune femme fraîchement divorcée qui vit avec son père, le temps que celui-ci fasse le deuil de sa femme. Ce qui va aider Sarah à tenir le coup à la suite de la mort de sa maman, c'est son projet de livre. Elle veut écrire un livre sur l'hôpital psychiatrique Ambergate, aujourd'hui à l'abandon. Son père connaît très bien cet hôpital, il fait partie de son passé. Mais celui-ci ne veut pas que Sarah mène à bien son projet et ne veut surtout pas y participer. Pourquoi ? Qu'a-t-il à cacher ? Mais Sarah est déterminée à mener son projet à bien.
Comme je vous le dis plus haut, ce roman m'a frappée. Tant par l'histoire qui est très belle, mais surtout par un aspect des années 50 que peu d'auteur mettent en avant, l'internement psychiatrique. Les conditions sont justes insoutenables. Quand elles rentrent dans cet hôpital (j'ai même envie de dire dans cette prison), on leur coupe leurs cheveux, on les habille avec une robe immonde et elles n'ont droit qu'à un bain par semaine. J'ai eu l'impression que tout était fait non pas pour leur guérison, mais pour les garder « calme » en les gavant de médicaments. Et ne parlons des séances d'électrochocs au cerveau !
Ce que je peux vous dire c'est que j'ai passé un agréable moment de lecture, même si j'avais envie d'hurler à plusieurs reprises tellement les patientes de cet hôpital me faisaient mal au coeur. L'auteure a une plume fluide, facile à lire.
Si vous aimez ce genre d'histoire, je ne peux que vous le conseiller.
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