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Critique de morin


En février 1829 parait un court récit, sans nom d'auteur. le sujet de cet ouvrage est un plaidoyer contre la peine de mort. A sa sortie le livre fera l'objet de nombreuses critiques.

Les éditions suivantes seront signées de Victor Hugo. Pour répondre aux premières critiques Victor Hugo complétera l'ouvrage par des préfaces, notamment pour l'édition de 1832. Il ajoutera également une petite saynète parodique mettant en scène des bourgeois critiquant son ouvrage.

Le livre est écrit à la première personne. le narrateur, un homme encore jeune, vient d'être condamné à mort.
Après sa condamnation il est conduit à Bicêtre. On lui donne "de l'encre, du papier, des plumes et une lampe de nuit". Il va écrire son journal : " D'ailleurs ces angoisses, le seul moyen d'en moins souffrir, c'est de les observer, et les peindre m'en distraira."
Il ne donne ni son nom, ni le nom de la victime, ni le pourquoi de son crime. Une seule référence à son acte : « moi, misérable qui ai commis un véritable crime, qui ai versé du sang ! ».

Il parle peu de sa vie d'avant. On apprend qu'il a une mère, une épouse et une petite fille, Marie.Il se fait du soucis pour elle : "Mais ma fille, mon enfant, ma pauvre petite Marie, qui rit, qui joue, qui chante à cette heure, et ne pense à rien, c'est celle là qui me fait mal !" Il la reverra une dernière fois, mais elle ne le reconnaîtra pas "Non, mon papa était bien plus beau".

Le narrateur confie principalement à son journal ses angoisses devant la mort, ses dernières pensées, ses souffrances morales et physiques.

L'un des gardiens lui permet d'assister au ferrage des forçats avant leur départ pour le bagne. Devant ce spectacle insupportable, pour la deuxième fois il écrira "plutôt livrer mon cou au couteau de Guillotin qu'au carcan de la chiourne".

Mais quant arrive l'heure de l'exécution, il espère encore que sa grâce arrivera :" "il n'est pas possible qu'on ne me fasse pas grâce!"

Victor Hugo dira de son ouvrage : « le Dernier Jour d'un condamné n'est autre chose qu'un plaidoyer, direct ou indirect, comme on voudra, pour l'abolition de la peine de mort ».

L'abolition souhaitée par Victor Hugo ne sera votée en France que 152 ans après la parution de son ouvrage.



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