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Critique de Laureneb
Un texte philosophique de Hugo magnifique. Moi qui adore, vénère, adule, l'oeuvre du dramaturge, du romancier, du poète engagé, du poète lyrique..., j'avais été un peu déçue par l'Âne, un autre texte philosophique qui est, non pas un dialogue, mais un exposé en vers sur la connaissance et l'ignorance.
Au contraire, ici, j'ai découvert grâce aux suggestions Babelio - merci à l'algorithme de mettre de la poésie dans nos vies ! - une sublime poésie en prose. Oui, j'ai retrouvé avec un grand plaisir la beauté de la phrase hugolienne, ses ruptures de rythmes, son érudition incroyable. Et ses goûts littéraires.
Comme souvent chez Hugo, le point de départ, l'observation de la lune et des étoiles, n'est qu'un prétexte pour dérouler sa pensée. Et c'est le Voyant de Rimbaud avant l'heure qui apparaît, le poète visionnaire qui place dans ce cri de dénonciation que sont les Châtiments le poème "Stella" sur une étoile qui se lève dans la mer, le romancier qui arrête le récit de lutte d'une barricade pour décrire les égouts de Paris, ou l'exilé à Guernesey consacrant une section entière des Travailleurs de la mer aux différents vents qui soufflent.
Ce texte est une sorte de concentré des idées et des théories littéraires, poétiques, philosophiques et humanistes de Victor Hugo, avec l'opposition qu'on retrouve constamment chez lui entre le sublime et le grotesque, et donc entre le ciel et la terre - ou les abysses. Observant la lune, et l'univers, il pense au sommet, mais aussi à l'abîme. Il ne prévoit pas d'y voyager, mais il vante les possibilités du rêve qui rend tout possible. Et ceux qui rêvent, ce sont les poètes. J'ai été fascinée par le deuxième chapitre sur ce lien entre rêve, mythologie, poésie, génie. Il semble ainsi opposer pour mieux les réunir les rêveurs du rire - Rabelais et Molière - aux rêveurs du tragique - les prophètes bibliques et Dante, et Shakespeare, qui est les deux.
Rêver le monde, c'est donc faire de la poésie. Tout homme est au moins un peu un rêveur, même un bourgeois, tout homme est donc un peu poète et mystique. Et pour l'être en acte et pas seulement en songe, il faut aimer sa famille, respecter la nature, secourir les malheureux - et je crois que ceci est très hugolien.
Au contraire, ici, j'ai découvert grâce aux suggestions Babelio - merci à l'algorithme de mettre de la poésie dans nos vies ! - une sublime poésie en prose. Oui, j'ai retrouvé avec un grand plaisir la beauté de la phrase hugolienne, ses ruptures de rythmes, son érudition incroyable. Et ses goûts littéraires.
Comme souvent chez Hugo, le point de départ, l'observation de la lune et des étoiles, n'est qu'un prétexte pour dérouler sa pensée. Et c'est le Voyant de Rimbaud avant l'heure qui apparaît, le poète visionnaire qui place dans ce cri de dénonciation que sont les Châtiments le poème "Stella" sur une étoile qui se lève dans la mer, le romancier qui arrête le récit de lutte d'une barricade pour décrire les égouts de Paris, ou l'exilé à Guernesey consacrant une section entière des Travailleurs de la mer aux différents vents qui soufflent.
Ce texte est une sorte de concentré des idées et des théories littéraires, poétiques, philosophiques et humanistes de Victor Hugo, avec l'opposition qu'on retrouve constamment chez lui entre le sublime et le grotesque, et donc entre le ciel et la terre - ou les abysses. Observant la lune, et l'univers, il pense au sommet, mais aussi à l'abîme. Il ne prévoit pas d'y voyager, mais il vante les possibilités du rêve qui rend tout possible. Et ceux qui rêvent, ce sont les poètes. J'ai été fascinée par le deuxième chapitre sur ce lien entre rêve, mythologie, poésie, génie. Il semble ainsi opposer pour mieux les réunir les rêveurs du rire - Rabelais et Molière - aux rêveurs du tragique - les prophètes bibliques et Dante, et Shakespeare, qui est les deux.
Rêver le monde, c'est donc faire de la poésie. Tout homme est au moins un peu un rêveur, même un bourgeois, tout homme est donc un peu poète et mystique. Et pour l'être en acte et pas seulement en songe, il faut aimer sa famille, respecter la nature, secourir les malheureux - et je crois que ceci est très hugolien.
