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Critique de ODP31


Il a fallu que Notre Dame brûle pour que je me lance dans la lecture de ce monument de la littérature.
J'avais gardé en tête des images du film de Jean Delannoy rediffusé souvent pendant les vacances scolaires, avec un Anthony Quinn inoubliable dans le rôle de Quasimodo et la voluptueuse Gina Lollobridgida dans celui de la belle bohémienne.
Il me manquait donc l'essentiel: les mots.
Je connaissais l'histoire mais beaucoup de personnages extraordinaires s'étaient échappés de ma mémoire: Gudule la recluse, le poète Gringoire, la chèvre Djali, Jehan le frère débauché de Claude Frollo.
Le roman est une succession de peintures qui provoquent notre imagination et la pousse à donner corps à ces personnages et à ce Paris de 1482.
La fin de Frollo donne le vertige, l'indifférence de Phoebus agace et la laideur de Quasimodo transcende les apparences.
Notre Dame de Paris, étonnamment, ne fait pas l'objet d'une description précise dans le récit à la différence de la Ville, des personnages ou de la Cour des Miracles. Cela lui confère une aura mystérieuse qui plane sur tout le roman.
Je terminerai par la magnifique préface d'Adrien Goetz dans la dernière édition du Folio Classique. Il nous montre notamment l'influence de cette oeuvre sur d'autres classiques. Comment ne pas voir la Esmeralda dans Carmen ou la Djali dans la chèvre de monsieur Seguin ?
Un roman au service d'une architecture, une oeuvre autour de laquelle on construit une bibliothèque ou on rénove une cathédrale.
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