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Critique de BillDOE


Violaine Huisman est la narratrice de son roman. Elle est le second rôle dans cette histoire autobiographique où elle raconte sa mère, Catherine et le long cheminement qui l'a amené à sombrer petit à petit dans une maniaco-dépression jusqu'à l'enfermement en hôpital psychiatrique.
Le sujet pourrait paraitre grave mais l'auteure avec un rythme mené tambour battant emporte tout sur son passage, passant de scènes cocasses et drôles à des épisodes de vie tragiques sans trop d'états d'âme.
Le plus choquant n'est pas la façon dont elle et sa soeur ont eu à subir les maltraitances physiques ou psychologiques venant de leur mère malade, mais bien évidemment de la façon crue, exhibitionniste, vulgaire, obscène et glauque dont l'auteure étale devant nos yeux ébahis l'épopée du vagin de sa propre mère. Qui aurait l'idée perverse de se renseigner sur la vie sexuelle de sa propre mère et en plus de l'étaler aux yeux de n'importe quel quidam ?
C'est indigne.
Ce fait de plume est bien l'annoncement, résonnez trompettes, carillonnez cloches et tocsins, d'une société décadente qui a brisée toutes les barrières de la morale et qui élève, cultive, multiplie en son sein des spécimens dignes d'être les pires rebus de l'humanité, déchets d'immoralité, des succubes qui copulent avec l'éthique, la viole et la conchie. Notez que ce roman a reçu le prix « Marie-Claire du roman féminin » ainsi que le prix « Françoise Sagan », histoire de bien enfoncer le clou de l'ignoble débauche sur la croix de l'innocence martyrisée, les furies se congratulent.
Heureusement, il y a la dernière partie du roman de Violaine Huisman à laquelle il faut absolument arriver car on y trouve le Saint Graal. Toute la beauté de ce roman irradie à travers les mots de l'auteure. le titre prend son sens pleinement. On atteint l'extase, la métamorphose a lieu, le vilain petit canard s'est transformé en merveilleux cygne, Alléluia !
Si l'on ne fait cas de cette vilaine incartade littéraire du début, « fugitive parce que reine » est un roman très agréable à lire que je recommande, tantôt enivrant, tantôt croustillant, au final bouleversant.
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