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3.69/5 (sur 470 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1979
Biographie :

Violaine Huisman vit depuis 1998 à New York, où elle a fait ses armes dans l’édition et se charge actuellement des événements littéraires pour BAM (Brooklyn Academy of Music), le plus vieux théâtre des États-Unis. Elle a traduit Un crime parfait de David Grann pour les éditions Allia.

Son premier roman, "Fugitive parce que reine", publié chez Gallimard, a reçu les prix Françoise-Sagan et Marie Claire du roman féminin 2018.

Source : editions-du-sous-sol.com;francoisesagan.fr
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"Mon père était un homme d'une autre génération, aurait-on dit pour excuser sa misogynie ou son pédantisme, un homme dont les succès justifiaient l'arrogance, dont l'affabilité surprenait autant que la fureur, dont la tendresse excessive, baroque, totalement débridée, trahissait l'excentricité ou expliquait en partie l'attachement qu'il inspirait en dépit de ses abominables défauts. J'étais sa petite dernière, sa numéro huit, avait-il coutume de dire pour me présenter dans le grand monde. Dans l'intimité, il m'appelait son petit ange."  Dans "Les monuments de Paris", Violaine Huisman offre une plongée émouvante dans l'histoire de sa famille. Après avoir exploré le personnage de sa mère dans "Fugitive parce que reine", elle se tourne maintenant vers celui de son père, un mélange fascinant de philosophe et de businessman, reflétant l'ère des Trente Glorieuses. Mais au-delà du portrait de cet iconoclaste attachant, l'autrice nous entraîne dans une enquête familiale captivante autour de son grand-père, Georges Huisman. Haut fonctionnaire juif, il a joué un rôle crucial dans la création du Festival de Cannes en 1939, avant de subir la traque pendant la Seconde Guerre mondiale. À travers une écriture empreinte d'émotion, Violaine Huisman conjugue la mémoire et l'histoire pour faire revivre des destins oubliés, offrant ainsi un récit poignant et poignant.

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Citations et extraits (197) Voir plus Ajouter une citation
Pauvre maman, elle pouvait tourner comme une toupie sur les phalanges de ses orteils sans jamais perdre l’équilibre mais elle ne pouvait pas mettre un pied devant l’autre sans se vautrer en permanence à la valse du quotidien.
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Pour fabriquer de l’humain, il faut le contact du corps, sa chaleur, son odeur, le bruit de son souffle, les fluctuations de sa voix, le bout de ses doigts, le goût de ses lèvres.
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Mais l’extase ne saurait durer. Le propre du ravissement est de se manifester dans l’éphémère, au point culminant de l’effusion et de l’effervescence, au paroxysme d’un élan qui ne peut se maintenir en lévitation permanente, il faut bien atterrir, et dans la vie il y a des hauts et des bas, on ne peut pas tout le temps rester perché sur les cimes de l’orgasme.
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Maman nous demandait de lui pardonner d’avoir encore foutu le feu à la cuisine en laissant brûler l’étrange ragoût qui devait nous tenir lieu de dîner, c’était la faute de ces foutus neuroleptiques dont elle n’arrivait pas à se remettre, on lui avait lessivé le cerveau, tout était brouillé, il y avait trop de friture sur la ligne.
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Maman était une force de la nature et elle avait une patience très limitée pour les jérémiades de gamines douillettes. Nos plaies, elle les désinfectait à l’alcool à 90°, le Mercurochrome apparemment était pour les enfants gâtés. Et puis il y avait l’éther, dans ce flacon d’un bleu céruléen comme la sphère vespérale. Cette couleur était la sienne, cette profondeur du bleu sombre où se perd le coup de poing lancé contre Dieu.
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"Il suffisait de prononcer son nom pour que les invectives fusent: menteuse, voleuse, folle , dépensière, irresponsable, infernale, déchaînée, incontrôlable, toujours en retard , jamais fiable, grossière, se donnant des airs, violente , prêtentieuse, impertinente, autoritaire, toujours des problèmes, y a toujours des problèmes avec ta mère. Merci Mamie, nous étions au courant , mais merci , oui ........
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Même si tout n'est pas dit, il me semble que ce passage donne une juste idée du combat qui se trame dans ce très bel ouvrage de Violaine Huisman.

Jusqu'à son dernier message à son amant glissé dans ce livre qui disait en toutes lettres combien le désir culpabilisait la mère, dupait la femme et trahissait l'enfant. Et mère et salope, soumise et lascive, consentante et farouche, mamelle et matrice, et dépendante et dominée. Les mères avaient tout a perdre et maman avait tout perdu, au fur et à mesure, a commencer par elle.

Une fois qu'un homme s'est trouvé lui-même, il ne peut plus rien perdre dans le monde. Une fois qu'un être s'est compris lui-même, il peut comprendre tous les humains
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C’est mon père. Précisément à l’âge que j’ai aujourd’hui, soit huit ans avant ma naissance. Je ne connais pas cet homme. Et si nos moi successifs se sédimentent en nous telles des strates géologiques, si ce bouffon insupportable était bien encore en lui lorsqu’il était devenu mon père, il avait fini par céder sa place à un moi moins conquérant, plus magnanime, plus aimable. Quarante-deux ans, c’était l’âge qu’avait le père de papa lorsqu’il entrait à l’Élysée comme secrétaire d’État à la présidence de la République. C’était l’âge qu’avait maman quand elle avait été internée de force, à Sainte-Anne, l’année de mes dix ans. C’est l’âge de son visage tel que je l’ai cristallisé en moi, et aujourd’hui que j’ai atteint l’âge qu’aura éternellement maman au fond de mon cœur, je me surprends à retrouver ses mains en regardant les miennes, et la douleur qui me saisit alors déchire le réel d’un coup de griffe. p. 63
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Mon papa. Soudain je me souviens avec une netteté fulgurante de sa main de géant autour de la mienne, de mes doigts peinant à en faire le tour. Je me remémore tout aussi distinctement le parfum de son eau de Cologne, son menton aux égratignures aléatoires, aux petites touffes intégralement épilées sous les larmes rotatives de son rasoir électrique au cordon tire bouchonné, l'odeur de ses baisers sur mes poignets, ses gencives rincées au bain douche Synthol, le résidu de Bordeaux à la commissure de ses lèvres, son torse nu d'une blancheur étonnante sous sa toison grise....
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Lui. Lui inventer un nom me parait ridicule, artificiel , emprunté. Lui rendre le sien, déloyal, voire perfide. Quant aux nécessités de la fiction,le nombre de syllabes importe pour des raisons prosodiques, la vraisemblance requiert une cohérence sociale et géographique. J'ai essayé une soixantaine de variations dont aucune m'ont plu. Je m'en tiendrais à lui.
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